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Kabi, qui est le nom de l'autrice, n'est pas une fille comme les autres. Ce qui, dans cette société japonaise extrêmement codifiée, n'est pas un avantage. le récit est autobiographique. L'autrice nous offre une tranche de vie. le livre commence alors qu'elle s'est « commandée » une prostituée lesbienne et qu'elle s'apprête à vivre sa toute première expérience sexuelle, en plus dans un love hôtel. Dès les premières page, l'autrice se raconte. Elle décrit son parcours et comment elle est arrivée jusque là. Elle est plutôt coincée, ne sait pas communiqué, se qui la rend désespérément seule. Elle s'essaye à de petits bout lors mais sans jamais rencontrer l'amitié ou l'amour. Elle sait que les biomes ne l'attirent pas mais l'image qu'elle se forge d'elle-même ne l'incite pas à séduire et à rencontrer une âme soeur. Comme elle vie d'emplois précaires, elle ne sait pas se trouver un logement et proche de la trentaine, elle vit toujours chez ses parents. Elle passe par tous les stades dépressifs imaginables. Elle souffre d'anorexie puis ensuite de boulimie. Rêve de mourir puis de mourir et mourir encore. Mais elle comprend que La croix la plus lourde quelle prote est sa solitude. Elle rêve qu'on la sert simplement dans des bras, faire un câlin. C'est alors qu'elle choisi la voie de « consommer » une prostituée, spécialisée dans les rapports lesbiens.
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Voici un manga que j'ai trouvé particulièrement poignant.

On y rencontre une jeune femme pleine d'incertitudes qui a beaucoup de mal à faire sa place dans la vie et dans la société. Elle va vivre des moments vraiment très difficiles et va passer par des phases de grande détresse. J'ai beaucoup aimé ce personnage car elle est vraie. Il n'y a pas de faux-semblants. On ressent tout son mal être et ses questionnements sont très intéressants. Cela permet de réfléchir sur la société d'aujourd'hui et de voir ses dérives et ses lacunes. Il n'est pas évident de trouver sa place, de savoir pour quoi on est destiné et comment arriver à être heureux. Ce manga dépeint bien cette difficulté. On se rend compte que Kabi Nagata, comme beaucoup d'autres personnes, vit à travers le regard des autres et veut les satisfaire quitte à en oublier qui elle est au fond d'elle. Mais est-ce là le chemin vers le bonheur ? C'est une des nombreuses questions que soulève ce livre et c'est très bien amené et illustré.

Pour les dessins, je les ai beaucoup aimés. Ils concordent parfaitement avec l'histoire et les personnages. Ils sont très réalistes et apportent un gros plus au récit.

Ce que j'ai apprécié également c'est le petit dossier en fin de lecture. J'y ai appris beaucoup de choses interpellantes et je trouve cela très bien d'informer les lecteurs avec d'autres informations en fin de livre.

En résumé, j'ai adoré ce mangé que je conseille vivement à tout le monde car il permet de réfléchir à beaucoup de choses mais aussi à se remettre en question. C'est un livre vrai, empli de sincérité et c'est ce qu'il y a de plus touchant.
Je remercie grandement Babelio et Pika éditions pour ce très bon manga.
Lien : https://lecturesmagiquesetfe..
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Lu par curiosité, on commence à voir pas mal de récit sur les différents type de prostitution au Japon et celui ci me rappelle un ouvrage récemment découvert : Errance. Mais dans notre tome, on pourrait parler de prostitution thérapeutique, l'héroïne explore et analyse ses échecs et ses difficultés de communication. Elle choisit cette voie et nous livre ses impressions.
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Comme l'illustrent les résultat d'une récente enquête un pourcentage effarant de jeune japonais est encore vierge passé la trentaine. C'est le cas de l'héroïne de cette bande-dessinée, timide et complexée, et complétement inhibée par son homosexualité. Pour rompre cette abstinence non désirée elle décide de recourir aux service d'une prostituée. Un témoignage émouvant sur l'acceptation de soi et la découverte de l'autre...
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J'ai entendu parler de Solitude d'un autre genre (My Lesbian Experience With Loneliness) dès sa sortie américaine comme un titre phénomène. J'étais assez curieuse à l'annonce de sa sortie en français mais un peu déçue des choix fois par Pika de changer autant le titre ainsi que de le proposer en sens de lecture français dans une édition coûteuse qui allait forcément limiter la diffusion de ce titre. Par contre, je salue vraiment l'initiative d'avoir ajouté un article de Karyn Poupée à la fin, une autrice que j'apprécie et qui apporte un éclairement très intéressant sur la société japonaise.

Mais quand est-il de mon expérience de lecture ? Solitude d'un autre genre est un titre au format assez particulier. Il a été d'abord publié sur le site internet Pixiv, avant de sortir en version papier au Japon en juin 2016. du coup, l'intérieur est tributaire de cette publication atypique et l'on se retrouve avec un découpage très formaté, pas très agréable pour le lecteur habitué à la fluidité et au dynamisme de la narration des mangas. Ce fut donc un premier frein.

Le deuxième frein est clairement venu de l'histoire elle-même. Celle-ci n'a rien de réjouissant. Nous sommes dans la tête d'une jeune femme mal dans sa peau depuis l'adolescence, alors forcément ça n'a rien de réjouissant. En soi, je le comprends et je l'accepte vu que c'est le concept. le soucis c'est que c'est raconté de façon très plate et chirurgicale, ce qui m'a empêchée de ressentir la moindre émotion. La narration manque complètement de rythme, ça tourne en rond et on s'ennuie. L'autrice rabâche ses problèmes qui sont certes poignants mais c'est fait de façon bien trop lourde ici. de plus, ce qui a attiré le lecteur, bien souvent, c'est l'accroche comme quoi à 28 ans, elle va connaître pour la première l'amour physique dans les bras d'une prostituée. Or, le sujet est expédié en un chapitre et encore on n'y apprend rien de plus, vu qu'elle y ressasse son mal être.

Quant au dernier frein, ce furent les dessins. Je les trouves tout sauf agréables à regarder et quand même quand j'achète un manga, c'est pour que les dessins me plaisent un minimum ou du moins pour qu'ils me touchent. Ici, il aurait pu n'y avoir que le texte, ça aurait été pareil. Je suis très déçue. Ils n'apportent rien.

C'est vraiment dommage tout ça. Pourtant, il y a quand même des choses que j'ai apprécié comme la question du poids social et surtout du poids de la famille au Japon (mais c'est valable aussi ailleurs) quand on se cherche aussi bien personnellement, que sexuellement, ou professionnellement. J'ai également aimé la façon très bancale et maladroite dont elle se cherche sexuellement. Ça fait bien plus réel que tous les beaux discours hyper carré et réfléchit sur la sexualité, le genre, et tout ça. Ici, on sent quelqu'un de simple, qui ne connait rien à la question, mais qui s'interroge vraiment.

La fin est assez brutale, elle, et reste très ouverte, ce que je comprends vu que ce n'est que le récit d'un moment de vie. de plus, une suite est sortie en 2 tomes : My Solo Exchange Diary, qui apportent peut-être une histoire plus creusée que celle-ci, du moins, je l'espère pour le lecteur. Moi, je vais m'arrêter là. Cette lecture n'était pas faite pour moi.
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Dans ce roman graphique, l'autrice expose avec honnêteté les difficultés qu'elle a traversées dans sa vie.

À 28 ans, elle désespère de trouver un jour sa place dans la société. Entre la dépression, les troubles alimentaires, la mutilation et sa vie professionnelle et familiale chaotique, elle cherche à savoir qui elle est et ce qu'elle aimerait devenir. Doit-elle à tout prix essayer de satisfaire les attentes de ses parents, ou faut-il qu'elle essaie de vivre pour elle ?

J'ai adoré le côté journal intime de ce livre. le découpage en chapitres rend la narration fluide et cohérente, et on ne se rend pas compte qu'on enchaîne les pages à une vitesse folle.

Je me suis reconnue en Kabi Nagata à de nombreuses reprises, et je pense que ça sera le cas pour de nombreux jeunes adultes également. L'autrice aborde des sujets forts sans détours, pour nous livrer un témoignage poignant.

Les illustrations sont très belles, et les teintes de rose et de gris m'ont rappelé « Mes ruptures avec Laura Dean » (Rue de Sèvres), roman graphique que j'avais adoré et dont les couleurs m'avaient beaucoup plu.

Le côté découverte de la sexualité m'a, lui, fait penser à « Confessions d'une femme normale » (Éloïse Marseille, Éditions Pow Pow), car les deux autrices ont une manière assez similaire de raconter leurs expériences et leurs ressentis.
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Solitude d'un autre genre est un témoignage de Kabi Nagata elle-même. Elle raconte les étapes qui l'ont menée a , un beau jour, se retrouver nue avec une prostitué. Les graphismes n'ont à blâmer, cependant je n'ai pas accrochée a l'histoire qui manquait d'un petit plus pour donner l'envie, la curiosité de continuer.
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Dans son livre autobiographique, Kabi nous dévoile sa difficulté et son mal-être à être différente, dans une société japonaise où il ne fait pas bon de sortir des sentiers battus.

Son histoire commence dans une chambre dans un love hotel avec une prostituée, où elle s'apprête à vivre sa première relation sexuelle. Pour Kabi c'est une victoire, et au fil des pages nous allons remonter le temps et comprendre son processus, son cheminement et comment elle en est arrivé à cette victoire.

Dans son témoignage, Kabi nous livre ses sentiments mais également tout son mal être : anorexie, boulimie, depression, scarification afin de découvrir qui elle est.

Malheureusement, je n'ai pas vraiment réussi à être empathique envers Kabi et toute ma lecture m'a laissé de marbre. J'ai trouvé que son histoire manquait de sentiment, que ça tournait en rond des fois. Je n'ai pas du tout accroché non plus au dessin, ce qui est quand même assez dommage pour un manga…

Ce que j'ai trouvé très intéressant pour le coup, (presque plus que le manga), c'est la postface écrite par Karyn Nishimura-Poupée, journaliste et essayiste, qui nous permet de comprendre et de donner un contexte à l'histoire de Kabi : « Dans ce manga brut, dur, Kabi Nagata transcrit le quotidien de centaines de milliers de jeunes Japonais et Japonaises ». « Car il est là le paradoxe de la société japonaise … le sexe y est très présent, comme tout produit marchand, mais très absent comme corollaire du sentiment « .

Ca apporte un regard sur la société japonaise qu'on comprend au travers du manga mais cela donne un aspect plus réel et ça m'a un peu plus touché.


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Manga autobiographique de Kabi Nagata, on voit se dérouler sous nos yeux les questionnements d'une jeune fille en proie à la dépression, à l'incompréhension, à l'indifférence générale. Elle souffre du même mal que beaucoup d'autres personnes, un mal qu'on essaye de cacher et devant lequel la société essaye de fermer les yeux, un de ces maux invisibles qui est encore exacerbé par le fonctionnement de la société japonaise où tout problème personnel est inutile car il ne doit pas retomber sur le bon fonctionnement de la société dans son ensemble.
Quand on voit l'autrice ne plus s'alimenter, passer son temps au lit, ne plus se laver, perdre son travail, se désintéresser de tout...ça ne perturbe personne, pas même ses parents qui se satisfont de la réponse "ça va" quand ils lui demandent si elle se sent bien - ce qui ne veut pas dire qu'ils ne l'aiment pas. Ce manque d'expression émotionnelle les conduit à tout interpréter de travers, comme sexualiser les actions d'un enfant en manque d'affection (p.46). Même les médecins ferment les yeux: elle est jaune, se scarifie, mais elle n'est pas auscultée et on lui recommande du repos.
Bref, beaucoup à dire sur ce sujet dans sa globalité, mais en ce qui concerne le manga, il m'a autant rendue triste par ce que je voyais se dérouler devant moi qu'espoir quand je vois que non seulement elle a fini par s'exprimer, mais qu'au final c'est ce qui lui a apporté son succès et qui lui permettra, d'une certaine façon, de faire sa thérapie.
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Plus que de sexualité, ce manga parle de mal-être, de pression psychologique, de la place des autres dans notre vie. L'auteure nous raconte le stress et le mal-être qu'elle a éprouvés à sa sortie du lycée. Ce passage clef entre le lycée et l'université, puis la vie d'adulte actif dans une société rigide où il faut entrer dans le moule. Kabi Nagata aborde ses doutes ainsi que les difficultés qu'elle a eues pour s'accepter. Accepter de vivre pour elle et accepter son homosexualité, mais surtout assumer le simple fait d'avoir une sexualité.

Du point de vue de la mise en page, Pika Graphic fait les choses bien avec un grand format parfaitement adapté au trait singulier de l'auteure. On trouvera à la fin de l'ouvrage un petit postface qui nous donne plus d'informations sur la société japonaise et la perception globale de l'homosexualité au Japon.
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