Je suis un être humain. Vous autres hommes, vous ne l’admettrez jamais. Pour vous, nous ne sommes que des jouets quand vous êtes d’humeur à caresser, et des esclaves le reste du temps. Ne croyez pas que vous pouvez nous cajoler quand ça vous chante et nous donner des coups de pied selon votre bon plaisir
- Tais-toi, maintenant ! ordonna Ponni. N'interviens pas quand des femmes parlent. Reste sous cet arbre, je t'appellerai quand j'aurai besoin de toi.
Quelle différence y-a-t-il entre une une prostituée et une femme mariée? La prostituée change d'hommes, la femme mariée n'en change pas, mais c'est tout, toutes les deux sont entretenues de la même façon. Oui, il faut que Sumati et Kamala étudient à l'Université et deviennent indépendantes. (…)
Celle qui ne pouvait se suffire à elle-même n'avait pas le droit d'exister."
Savatri avait l'esprit tout engourdi, sinon elle n'aurait pas pu traverser la ville en pleine nuit. Plus rien ne semblait compter à présent - pas même ses enfants. Après tout, c'étaient les enfants de son mari .... Pourquoi n'irait-elle pas à son bureau en extirper cette femme et lui lacérer le visage de ses ongles ? Ce pourrait être intéressant d'attendre pour voir s'il ramperait encore aux pieds de cette putain une fois son visage balafré et ses cheveux arrachés ...
Il admettait, bien sûr, que le Mouvement des femmes n'était pas complètement absurde : il n'y avait pas de raison de les empêcher de lire des romans anglais, de jouer au tennis, d'organiser des conférences nationales et d'aller de temps en temps au cinéma ; mais cela ne devait pas leur faire oublier leurs devoirs primordiaux d'épouse et de mère ; il ne fallait pas qu'elles essaient de singer les femmes occidentales, qui, toutes, Ramani en était convaincu, vivaient dans un déferlement de libertinage et de divorces. Pour lui, l'Inde devait sa prééminence spirituelle au fait que les gens comprenaient que le premier devoir d'une femme (et aussi un privilège accordé par les dieux) était d'être épouse et mère, mais quelle femme gardait le droit d'être considérée comme une épouse, si elle désobéissait à son mari?
Ne les touche pas, ne leur parle pas. Va-t'en si tu veux. Ce sont mes enfants.
Elle hésita un instant.
-Oui, reconnut-elle; c'est vrai, ils sont à vous entièrement. Vous avez payé la sage-femme et l'infirmière, vous avez payé leurs vêtements et leur école. Vous avez raison. Est-ce que je ne disais pas qu'une femme ne possède rien.
Vous croyez que je vais rester ici? C'est notre faute à nous les femmes, si nous nous trouvons dans cette situation; nous acceptons de vous nourriture, logement , bien-être… Et voilà où nous en sommes! Croyez-vous que je vais rester dans votre maison, respirer l'air que de tout ce qui vous appartient, boire votre eau, manger la nourriture que j'achète avec votre argent?
Pour Mari, le cambriolage était un second métier. [...] Il était devenu voleur pour plusieurs raisons. Il y avait chez lui un instant prédateur, héritage de ses ancêtres peut-être, qu'il lui faisait aimer le plaisir et l'émotion qu'il éprouvait à pénétrer par effraction dans une maison. Il appréciait aussi le profit qu'il tirait de ses aventures. Enfin, il volait pour faire plaisir à sa femme, à laquelle il était extrêmement attaché, et dont la seule ambition dans la vie était de remplir un petit pot en cuivre de pièces de monnaie et de métal précieux, et de l'enterrer au pied d'un cocotier qui poussait dans la cour de leur maisonnette.
Les femmes sont exaspérantes. Il faut être un imbécile pour avoir affaire à elles !