Lecture 4 février 2020---
"Un mariage ne serait pas toléré même s'ils appartenaient à la même caste, mais à des sous-groupes différents. Si l'on voulait que l'Inde soit sauvée, ces distinctions impitoyables devaient disparaître : religion, caste,
secte, sous-secte, et autres divisions....il se sentait indigné; lui-même, il donnerait l'exemple en épousant cette jeune fille, quelles que puissent être la caste ou la sous-caste à laquelle elle appartenait. "(p. 79)
Je poursuis inlassablement tris et rangements, et je suis tombée sur ce pauvre orphelin que j'avais commandé et acquis en juin 1985 !!...Un auteur indien que je vais enfin découvrir. Un pays, un état d'esprit autre, un rythme particulièrement lent, dans lequel on s'immerge progressivement.
Chandran est un étudiant en Histoire, fort motivé, consciencieux, qui se planifie des programmes d'études, très chargé, accepte la responsabilité supplémentaire d'une association historique, avec les controverses et les conflits entre la Grande-Bretagne et l'Inde... les Indiens modérés ou ultras...
D'abondantes réflexions sur ce que représente l'étude de l'Histoire et tout ce qu'elle peut englober !
Un roman qui nous apporte des informations et éclairages concernant les usages et traditions de L'Inde.
Toutefois, j'ai "calé" dans ma lecture, la lenteur extrême de la narration a apporté un frein à mon enthousiasme. Espère qu'une relecture ultérieure …me fera changer d'avis !!
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Le personnage principal, Chandran, est un jeune étudiant en histoire, études qu'il prend très au sérieux, s'imposant un plan d'études des plus contraignants. Il devient en plus secrétaire de l'association historique, et tout cela ne lui laisse guerre du temps, même s'il essaye d'en trouver pour ses amis. Et donc lorsqu'il arrive à la fin de ses études, il se trouve brusquement désoeuvré, d'autant plus qu'il ne souhaite pas travailler tout de suite. Il se verrait plutôt partir en Angleterre, faire un doctorat et se lancer dans une carrière universitaire. En attendant, il lit, se ballade. Il découvre ainsi une jeune fille, dont il tombe amoureux uniquement en la voyant de loin. Il voudrait se marier avec elle, mais ce n'est pas si facile dans l'Inde des castes et des usages.
Un roman d'une très grande subtilité et finesse. le personnage de Chandran est merveilleusement bien rendu, on a la sensation de le connaître pour de vrai. de même pour les autres personnages, parents, professeurs, amis. On suit les errements de notre personnage avec infiniment de plaisir, et sans aucune lourdeur, il nous en apprend aussi beaucoup sur la société indienne de son temps, ses mariages arrangés, les relations parents enfants, élèves professeurs. C'est en plus plein d'humour, les péripéties de notre Chandran nous sont toujours contées avec un petit second degré, même si l'auteur a visiblement une grand sympathie pour son personnage, il met aussi en valeur des côtés un peu risibles du jeune homme et de son entourage. Un immense plaisir de lecture, que je conseille à tout le monde. Difficile de ne pas continuer à explorer les livres de Narayan une fois que l'on a commencé à les lire.
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En Inde, dans les années 30, Chandran, jeune homme de bonne famille cultivé et un peu naïf, termine ses études d'histoire et de lettres. Il tombe amoureux d'une jeune fille, mais leurs horoscopes ne correspondent pas et la famille de la fille refuse le mariage. Il supporte mal le chagrin d'amour et renonce au monde... J'ai trouvé ce roman rapide à lire et intéressant, plutôt intemporel. J'ai d'ailleurs été surprise de voir que le roman avait été écrit dans les années 30, car je l'ai trouvé plutôt moderne.
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Elle ne peut pas avoir plus de quinze ans. Et c'est devenu l'âge habituel pour les jeunes filles d'aujourd'hui. Actuellement, tout le monde a des idées avancées. Tenez, même dans une famille ancienne et orthodoxe comme celle de Sadasiva Iyer, ils ont récemment marié une jeune fille qui avait déjà quinze ans ! (p. 102)
L'histoire véridique n'était en aucun cas du roman ni de la philosophie. C'était une science audacieuse. (…) "L'Histoire, comme l'Art, doit être étudiée pour elle-même; et donc, si vous éprouvez pour elle un intérêt durable, ne l'abordez que lorsque vous aurez quitté l'université. (p. 53)
- Si on considère l'Histoire comme l'inventaire des réalisations humaines, comment ne pas s'apercevoir que la poésie en est une partie intégrante ? Si on doit lire des poèmes quelque part, c'est bien devant une Association historique ! (p. 66)
Mais n'est-ce pas le rôle d'un poète de poser des questions ? Il ne peut donc pas toujours s'attendre à recevoir une réponse....(p.218)
- Mais pourquoi un poème aurait-il un sujet ? N'est-il pas suffisant qu'il existe en soi ? (p. 66)