Quand je lis rapidement un roman, soit qu'il est passionnant et j'ai du mal à le lâcher, soit il est ennuyeux et je suis pressée de passer au suivant.
Ce roman appartient hélas à la seconde catégorie.
Je l'avais commencé en toute confiance, ayant adoré Suite Française de la même autrice.
Mais là j'ai calé. Poussif. Poussiéreux. Avec des personnages à la psychologie surannée et exagérée, pour lesquels je n'ai réussi à avoir aucune empathie.
Pourtant je me régalais d'avance de faire la connaissance du Docteur des âmes. J'avais envie de découvrir son esprit retord, m'extasier de son machiavélisme et de la finesse de ses machinations. J'avais envie de me moquer de la naïveté de ses contemporains. Et toc bien fait pour ce richard qui se fait embobiner, comme un gosse par un camelot.
Mais rien. Je me suis retrouvée face à un homme pas bien épais, qui passe son temps à se regarder le nombril en pleurant sur son triste sort et la malédiction qui pèse sur sa vie. Certes il n'est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, mais comme il exerce le métier de médecin de manière malhonnête et pour de mauvaises raisons (l'argent) forcément, il ne risque pas de se retrouver avec le prix Nobel de médecine.
Outre son nombril, il passe aussi beaucoup de temps à regarder les jolies femmes, les intérieurs cossus et à rêver de moquettes épaisses et bibelots rares. Il me fait l'effet d'un corbeau.
Je n'ai donc pas réussi à le détester. Juste à le mépriser.
Certes, il reste la jolie plume de Irène Némirovsky qui vous transporte dans les années 20 et 30. Mais cela ne m'a pas suffi.
Alors, faut-il le lire ? Non. Je suis déçue comme si j'avais regardé un James Bond avec un méchant pas assez méchant. Préférez Suite Française de la même autrice.
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