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Citations sur Le Fils (149)

Rover se leva et redressa son dos en gémissant. Dans son zèle, il n'avait pas remarqué que son corps s'était ankylosé. Un peu comme quand il faisait l'amour avec Janne qui, de temps en temps, mais de temps en temps seulement, passait voir « ce qu'il fabriquait ». Il avait essayé de lui expliquer qu'astiquer une moto et l'astiquer elle présentait des similitudes. Qu'on pouvait continuer un certain temps en gardant la même position sans s'apercevoir que les muscles étaient mis à dure épreuve. Mais dès que l'affaire était terminée, il fallait passer à la caisse. Elle avait aimé la comparaison. Mais Janne était comme ça.
(p. 524-525)
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Il se retourna avant de franchir le pont pour vérifier qu'ils n'étaient pas suivis. C'était un automatisme, le résultat d'une expérience chèrement acquise en tant que dealer avec une grosse somme d'argent sur soi, une victime de vol qui ne pouvait jamais déposer plainte. Une expérience chèrement acquise ce paisible jour d'été où il n'avait pas réussi à garder les yeux ouverts et où il s'était endormi sur un banc avec pour trois cent mille couronnes d'héroïne sur lui qu'il devait vendre pour le compte de N. A son réveil, la came avait naturellement disparu. N. était venu le lendemain et lui avait expliqué que le big boss avait eu la générosité de lui laisser le choix : soit les deux pouces, pour avoir été si maladroit, soit les deux paupières, parce qu'il s'était endormi. K. avait choisi les paupières. Deux types en costard, un blond et un brun, l'avaient maintenu pendant que N. lui tirait les paupières et les coupait avec son horrible couteau à lame courbe. Ensuite - toujours sur l'ordre du boss -, il avait donné de l'argent à K. pour qu'il aille en taxi à l'hôpital. Les chirurgiens avaient expliqué que pour lui refaire des paupières, il fallait prélever de la peau à un autre endroit et qu'il avait de la chance de ne pas être juif et circoncis. En effet, la peau du prépuce présentait le plus de similitudes avec celle des paupières.
(p. 232-233)

[ 300 000 NOK = environ 30 000 € ]
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Lui-même trouvait les films porno pratiques à cause de leur bande-son prévisible de gémissements qui brouillaient d'éventuelles mises sur écoute.
(p. 383)
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Franck ne se souvenait pas exactement à quel moment précis des collègues commençaient à tutoyer leurs supérieurs. Ou quand des directeurs de prison délaissaient l'uniforme pour une tenue civile. A certains endroits, il y avait même des gardiens qui allaient en civil. Lors des mutineries à la prison de Francisco de Mar à São Paulo, aveuglés par les fumées des gaz lacrymogènes et incapables de les distinguer des détenus, ils avaient tiré sur leurs collègues.
(p. 30-31)
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Il venait tout à coup de comprendre pourquoi tant de détenus se confiaient à ce jeune homme. C'était à cause de son silence. Du vide qui vous happait, émanant de quelqu'un qui se contentait d'écouter, sans réagir ni juger. Qui sans rien faire tirait de vous des paroles et des secrets. C'est ce que lui-même avait tenté de faire en tant qu'aumônier, mais c'est comme si les prisonniers flairaient qu'il faisait ça par intérêt. Ils ne savaient pas lequel, ils sentaient seulement qu'il visait un but en leur soutirant leurs secrets. Pénétrer les arcanes de leurs âmes pour obtenir plus tard un éventuel droit d'entrée au Ciel.
(p. 26)
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L'observation des pupilles était quelque chose qu'on faisait automatiquement en tant que drogué. La personne en face était-elle un consommateur, était-elle défoncée, dangereuse ? De la même façon qu'on observait ce que l'autre faisait de ses mains. Des mains qui peuvent vous dérober ce que vous avez, saisir un couteau. Ou des mains qui, dans une situation menaçante, instinctivement couvrent et protègent l'endroit où l'on garde la drogue ou l'argent sur soi.
(p. 214)
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Johnny Puma se retourna dans son lit et regarda son nouveau camarade de chambrée. Qui avait eu l'idée de ce terme ? Ici, au foyer [pour toxicomanes], « ennemi de chambrée » aurait été plus approprié. Jusqu'ici, il n'avait partagé la chambre qu'avec des gens qui essayaient de le voler et que lui-même essayait de voler. Aussi gardait-il tout ce qui avait de la valeur - c'est-à-dire un portefeuille imperméable contenant trois mille couronnes et un double sac plastique avec trois grammes d'amphétamines - scotché contre sa cuisse, laquelle était suffisamment poilue pour qu'il se réveille, fût-ce d'un profond sommeil, si une main venait à y toucher.
(p. 150)
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L'homme et le jeune garçon allèrent dans l'entrée et l'enfant poussa un cri de joie en voyant la casquette noire et blanche que son oncle prit sur l'étagère de l'armoire, mais il observa aussitôt un silence recueilli quand Simon la lui posa sur la tête. Tous deux se plantèrent devant le miroir. L'enfant pointa son index sur le reflet de son oncle en imitant des tirs de pistolet avec sa bouche.
« Tu tires sur qui ? demanda Simon.
- Des bandits, répondit le garçon. Pan ! Pan !
- Ou peut-être sur des cibles, suggéra Simon. La police ne tire pas sur les bandits à moins d'y être obligée.
- Mais si ! Pan ! Pan !
- Alors nous finirons en prison, Mats.
- NOUS ? répéta le garçon, surpris, en levant les yeux vers son oncle. Pourquoi ? Puisque nous sommes de la police.
- Parce que nous devenons aussi des bandits si nous tirons sur des personnes au lieu de les arrêter.
- Mais... mais si on les a arrêtées, on peut leur tirer dessus, hein ? »
Simon rit. « Non. Dans ce cas, un juge nous mettra en prison et décidera du temps qu'on y restera.
- C'est pas toi qui décides, oncle Simon ? »
La policier vit la déception dans les yeux de l'enfant. « Tu sais quoi, Mats ? Je suis content que ce ne soit pas nous qui décidions. Je suis content de n'avoir qu'à les attraper. Car c'est ça, la partie amusante du boulot. »
(p. 43-44)
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La vraie beauté est toujours rare.
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Notre seule certitude sur cette terre, c'était qu'on devait mourir.
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