Le léopard

Roman bien fait, bien écrit, et très prenant. Qu est-ce qu on demande de plus à un roman policier, finalement ?

J ai bien trouvé quelques longueurs, des ressorts de trop ; je me suis parfois emberlificoté les pinceaux dans les multiples fils d une intrigue qui tend à se complexifier au fil des pages, un peu inutilement, comme pour nous en mettre plein la vue, au risque de provoquer l ennui… Mais le plaisir est demeuré à peu près intact…

J'ai lu ce livre il y a déjà un certain temps mais je suis pleine d'empathie pour Harry Hole : flic meurtri, un peu alcoolo, qui doit composer avec une hiérarchie pour le moins obtue, des collègues jaloux. En plus, il a une vie sentimentale compliquée et un père mourant.

Dès la première ligne, on rentre vite dans l'histoire et l'horreur.
Je prend le train en route mais je n'ai pas été perdue.

J'ai aimé les personnages qui ne sont ni des anges, ni des démons (parmi les enquêteurs). Ils ont leur failles, leurs défauts et donc très humains.


Donc j'ai trouvé l'histoire prenante mais j'ai eu dû mal avec la surprise à mi-parcours que finalement se soit Leike, le meurtrier et Ole son "marionnettiste", j'ai trouvé que ça faisait perdre en intensité, en crédibilité, cohérence. Même si l'auteur arrive à continuer à me capter finalement, cela me laisse un goût un peu amer

J'ai trouvé la fin réaliste est cohérente.

Donc une bonne lecture.

Un thriller signé Jo Nesbo qui tient la route ! Tous les ingrédients sont là pour suivre avec passion cette enquête sur le meurtre de plusieurs femmes.

Nous retrouvons avec grand plaisir l'inspecteur Harry Hole, personnage atypique auquel nous nous attachons.

J'ai tourné les quelques 850 pages avec aisance. A votre tour !

Un flic à la dérive réfugié à Hong Kong, alcoolique, consommant des substances illicites, accro aux jeux, que l'on vient chercher de Norvège pour aider la police à résoudre une sombre histoire de tueur en série dans la suite du bonhomme de neige... Avec en plus une couche de guerre des polices, tout est réuni pour un grand Nesbo qui nous fait rapidement oublier les 500 pages de l'opus.

On a ici un pavé qui aurait pu être épuré de plusieurs centaines de pages.
Avec un départ où il faut en plus réussir à suivre ces différentes histoires qui finiront quand même par se recouper.

On a droit aux clichés des plus classiques des polars noirs : flic alcoolo à la dérive avec un passé sordide et qui se fiche pas mal des conventions, guerre des polices.

Ça bouillonne et ça foisonne de partout, et quand on croit avoir pigé, l'auteur nous retourne ça comme une crêpe et nous voilà reparti à lire quelques chapitres supplémentaires.
Mais ça c'est le style littéraire de Jo Nesbo, tout comme la foultitude de personnages dans ses histoires.

Si la découverte de l'assassin ne m'a pas spécialement bluffée, par contre, l'arme des crimes, cette "pomme", est tout bonnement atroce d'imagination et les scènes tellement réalistes qu'elles vous perturbent un bon moment.

Un bouquin qui ne se classera pas parmi mes préférés, j'ai plus apprécié "Le bonhomme de neige" malgré là aussi quelques longueurs.

On retrouve notre fidèle inspecteur Harry Hole à Hong-Kong. Il a décidé de démissionner après l'enquête du bonhomme de neige.
Premier point positif, le fait que Jo Nesbø fait souvent voyager son personnages, il y a eu l'Australie, la Thaïlande et voilà qu'il s'agit de Hong Kong, et ensuite du Congo !

On peut avoir le sentiment d'une forme de ressassement : Harry boit, il ne boit plus, Harry travaille pour la police d'Oslo, Harry veut démissionner.
Il y a de ça, et il y a aussi tout ce qui fait de ce personnage un des plus attachants : sa fragilité, sa solitude, son addiction, son ras-le-bol.

Après tout, si on passait tous des années à arrêter des tueurs en série et autres détraqués, nous aussi on serait pas un peu désabusé ?

Le personnage inventé par Jo Nesbø est l'un de mes préférés dès lors qu'il est question de polar, en grande partie pour toutes ces hésitations justement. Cette nécessité de sortir de la police, de s'inventer une vie normale, du moins qui le serait assez pour lui permettre de partager sa vie avec quelqu'un.

"Il songea à quel point tout était vulnérable, à la quantité de choses qui pouvaient être détruites en un instant. C'était ça, la vie : la destruction, la dégradation de quelque chose de parfait au départ."

Bref passons. Harry est donc à Hong-Kong, mais voilà qu'il a des problèmes, et qu'on a besoin de lui à Oslo, asap.
On fait donc la connaissance d'un nouveau visage, celui de Kaja Solness, venue spécialement pour rapatrier Harry en Norvège.

Au début on se dit, comme je le disais plus haut, que le schéma est le même que dans beaucoup d'autres polar : le flic désabusé qui se noie dans l'alcool pour oublier les horreurs et sa solitude. Et puis rapidement, comme toujours avec les livres de Jo Nesbø on comprend que ce manque d'originalité est en réalité un des éléments qui fait la grandeur du livre.

Le rythme est soutenu, entre cul-de-sac et indices permettant d'avancer dans l'enquête. D'ailleurs l'enquête elle-même n'est pas le seul élément important, on retrouve aussi la lutte entre les polices qui tient une place de choix dans cet opus. Un moyen d'ancrer un peu plus dans la réalité.


Mon avis en intégralité :
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Un pavé de plus de 800 pages de bonne lecture, palpitant, suspense garanti. Un polar de bonne envergure qui nous tient tout le long. On retrouve cet intense inspecteur Hole avec beaucoup de plaisir. L'histoire est dense, complète, avec des chapitres courts, très fournis, efficaces. L'auteur est d'une habileté redoutable et c'est impossible de s'arrêter. Des moments forts, de l'angoisse, des policiers ambitieux, d'autres tordus, des histoires d'amour, de la torture, du mal être, des surprises, avec des personnages variés et etc Tout est tourné dans tous les sens, mais avec sens, malgré une fin un peu tirée par les cheveux mais qui surprend, on en redemande. Surprenant qu'un livre policier si long ne fasse pas perdre l'intérêt. J'ai beaucoup aimé. Dans les suites du Bonhomme de neige qui est à lire aussi, mais plutôt avant le Léopard.

Je n'ai pas tellement aimé ce thriller.
Si j'ai été happée au début, la fin m'a déçue, j'ai trouvé que l'enquête n'avançait pas.
A mon sens, la vie privé de l'enquêteur a pris trop de place dans l'intrigue par rapport aux crimes, qui sont ce qui m'intéressent de prime abord dans un polar.
Or l'intrigue n'est pas vraiment résolue.

Dommage, ça commençait de façon assez intrigante.

Comme c'est le deuxième livre de Jo Nesbo que je lis, ( après le Couteau) les ficelles , en plus de remplir leur rôle de lien mortel, comme c'est le cas dans « le Léopard » me sont apparues mal ficelées.
Le héros Harry Hole est alcoolique, de plus il a rapporté de Hongkong de l'opium, il manque de pep, d'ailleurs sa femme l'a abandonné, persuadé qu'il va vers sa perte et ne vaut rien, ( alors, on le croit) : il rate sa cible, n'entend pas, n'est pas assez rapide, est pris dans des guet apens et est déclaré donc mort plusieurs fois. Une petite lassitude m'a assaillie à la quatrième mort de HH, de laquelle il ressort sans que l'on comprenne bien pourquoi.
Je vous rassure tout de suite : Jo Nesbo n'est pas assez bête pour faire mourir son héros (ou anti-héros soit bourré soit en manque, et dont chaque cigarette est spécifiée), le faire mourir en vrai, les dernières pages étant consacrées au futur livre suivant « le léopard » .
Vraiment malin, ce Jo, plus que HH.

Pourquoi le léopard ? Certaines scènes se passent au Congo, mais de fauve, point.
Alcoolisme donc, guerre des polices, multiplicité des assassins possibles : thèmes dont la nouveauté ne saute pas aux yeux.
Inutilité des 180 premières pages, pendant lesquelles les assassins présumés ne sont pas encore nés, d'ailleurs, ils changent tous de noms, cela fait gagner des pages. Pire encore, à un moment de la lecture, je me suis demandée si le désir de connaître la fin de l'histoire (qui sera bien laborieuse) ne venait pas d'un penchant malsain, comme ces touristes qui s'amassent sur les plages quand il y a un noyé ou ces aficionados pomponnés qui courent voir le taureau se faire tuer.
850 pages.
Et pourtant j'ai lu, en particulier parce qu'il est question, en plus des avalanches de la montagne d'Havasshytta, de Goma , du lac Kivu et du passé :
« Une villa fantastique probablement construite par le roi Léopold II à l'époque où le pays s'appelait Etat indépendant du Congo et constituait la cour de récréation et la cagnotte personnelles du monarque . »
Passé qui resurgit lorsque des femmes sont trouvées avec un objet de torture fabriquées par Léopold ( invention de Jo Nesbo ?en tout cas peu crédible).
La découverte de l'assassin est des plus décevante : pas vraiment provoquée par la haine, ni la vengeance, ni pour le plaisir pervers de tuer, ce que je comprendrais très bien, un peu pour l'argent, puis en avalanche pour faire taire, sans avoir l'intelligence de vérifier ses sources.
Moi aussi je suis déçue.