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2,46

sur 70 notes
Ci-gît l'écrit pathologique d'un être prisonnier de sa propre folie. Il faudra désormais parler au passé de cet excrément littéraire et de son géniteur puisqu'ils sont tous les deux condamnés à l'amnésie collective tant la chose suinte, dégouline et poisse de malhonnêteté intellectuelle.

Nesnidal était seul, le monde qu'il décrivait appartenait à son for intérieur et non à la réalité telle que tous ceux qui étaient passés par une classe préparatoire l'avaient vécue.

Cette histoire était une affabulation, son créateur un illusionniste. La Purge fut vite oubliée ainsi que son auteur qui plongea dans les ténèbres de la démence littéraire.

Fin de l'histoire, lecteurs, passez votre chemin.
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Le narrateur se présente comme un ancien élève des classes préparatoires, et il raconte son expérience dans une société qui, apparemment, ne connaît plus cet enseignement, et semble avoir connu une catastrophe. Sur cet aspect du texte, on n'en saura pas plus. Et je dois avouer ne pas avoir très bien saisi son intérêt, si ce n'est pour renforcer le côté dystopique du récit. C'est très secondaire, un background qui sert de prétexte à raconter son année, assez chaotique et plutôt dramatique, au sein d'hypokhâgne.

Et quelle année ! le lecteur est plongé dans les affres et désastres de l'enseignement supérieur. Comme pour La Leçon de Ionesco, La Purge est une satire d'un enseignement présenté comme absurde et aliénant, un apprentissage qui va à l'encontre du bon sens. On n'y apprend pas à réfléchir mais à recracher une masse informe de savoir, le par coeur est de rigueur, et l'humiliation est un outil pédagogique. Les portraits des professeurs sont peints au vitriol, de même que les coreligionnaires de notre narrateur. Car le mépris de classe est aussi de mise en classe prépa. Les boursiers, dont fait partie le narrateur, sont traqués. Ils sont le maillon faible de ces futures élites de la nation. L'entre-soi est poussé à son comble et entretenu savamment par nos bons professeurs. Et au milieu de ce monde de loups et de chacals, le narrateur tente de résister au formatage à la manière du cancre de Prévert, en dessinant des scènes obscènes et colorées sur les tableaux noirs des professeurs.

Mais La Purge, c'est aussi une forme. C'est un texte très littéraire, qui fait appel à tout un ensemble de registres et de figures de style. Certains y trouveront un aspect « catalogue » assez déplaisant, une sophistication un brin pompeuse et ampoulée. Et je dois avouer que parfois, j'ai trouvé la forme un peu lourde. Mais la pesanteur que l'on ressent au début du récit est l'écho de la lourdeur de l'enseignement qu'il subit et le texte s'allège -sans perdre de sa qualité- au fur et à mesure que le narrateur recouvre son goût de la liberté.

Si je n'ai pas été transportée de bout en bout par le récit, La Purge est tout de même un texte intéressant et prometteur qui vaut la peine d'être découvert. La lecture est en général plaisante si on ne se force pas à vouloir continuer pour arriver plus vite à la fin. Il faut prendre le temps de faire des pauses.
Lien : https://enquetelitteraire.wo..
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La purge de Arthur Nesnidal aux éditions Julliard. .


Quelle purge ce livre!! Je jette l'éponge, j'abandonne, je n'arrive pas à lui trouver des qualités. C'est une accumulation de mots, de phrases tres recherchées certes , mais on finit par friser l'overdose au bout de 23 pages ( sur une centaine). J'arrête de m'infliger cette prose dégoulinante de prétention. Comme si l'auteur voulait nous en mettre plein la vue de ses qualités littéraires. En même temps, s'il a intégré une prépa Khâgne, on se doute qu'il a un certain bagage culturel et intellectuel ! Ou alors il se "gargarise" et nous impose ses récriminations. Car oui , La Purge est un texte à charge contre les classes préparatoires et plus particulièrement un lycée de province . Mais quelle outrance dans les descriptions : quelle crasse dans le réfectoire, on se croirait dans un bagne à la fin du XIX ème siècle ! La commission d'hygiène n'y est jamais passée ??? Même description tout aussi glauque des sanitaires... .

Voilà, c'est dit, écrit, publié... Je passe à autre chose. .
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Je suis navrée de mettre une note si basse et de m'apprêter à critiquer cet ouvrage parce que, étant ancienne étudiante en prépa littéraire, comme Arthur Nesnidal , j'ai beaucoup de sympathie pour lui. Mon grand-père, après avoir lu un article dans le journal, m'avait demandé de lire ce livre puis de lui donner mon avis : inquiet, il voulait savoir si j'avais vécu le même enfer que l'auteur, il voulait savoir si c'était vraiment ça, la prépa. J'avais hâte de retrouver mon expérience dans un livre, j'avais hâte de lire pour la première fois quelque chose sur la prepa littéraire. Donc je l'ai lu.

Tout d'abord, j'ai sauté tellement de pages... Quelle plume étouffante, quel style lourd ! C'est ce qui m'a immédiatement marquée dès la première page. On croule sous les métaphores et les périphrases, les phrases à rallonge, le lyrisme maladroit, les références culturelles qui parlent seulement à une élite intellectuelle, les mots inconnus et obsolètes, on en vient à oublier ce dont il parlait à l'origine. Les vestiges de la prepa sont bel et bien là, Arthur n'en a gardé qu'un goût pour l'écriture soignée apparemment. Déçue car il critique la prépa mais agit comme un prof en employant du vocabulaire compliqué à dessein... Pourquoi ? C'est trop, ça ne va pas. Un tel témoignage aurait, je pense, été bien plus marquant avec une plume légère, qui ne passe pas par tous ces détours stylistiques et grammaticaux, je me suis sentie extrêmement mise à distance de l'auteur, je n'arrivais pas à entrer en empathie avec lui. Les mots faisaient barrière.

Ensuite, certes, chaque établissement de prépa est différent. Alors que je pensais avoir passé deux années difficiles dans mon établissement à Lyon, il semble que, comparé à Arthur, j'ai été scolarisée au paradis ! Quel est ce véritable enfer qu'il écrit ?? Je ne remets pas en doute la parole de l'auteur mais quand même... Aucun point positif, vraiment ? Aucun ? Qu'un tel enfer existe me semble aberrant. Et grave. Des professeurs monstrueux, des élèves dont on a lavé le cerveau et , des cantines et des internats immondes,


Je ne sais pas. Je ne souhaite pas que le public, après la lecture de cet ouvrage, pense que toutes les prépa sont comme ça. Apparemment Arthur est tombé sur un établissement assez horrible. Mon expérience fut difficile mais pour rien au monde je ne regretterais d'être passée par là. Des profs sévères et exigeants, mais généreux, respectueux, encourageants, se donnant corps et âme pour nous. Des élèves fatigués, parfois brisés, mais soudés par les rires, les soirées, l'entraide, le goût commun pour les études. Etc... Bon, par contre, une directrice monstrueuse, que j'ai clairement retrouvée avec joie dans La Purge.

En somme, je suis assez déçue. Je respecte énormément Arthur Nesnidal pour ce qu'il a fait, je suis désolée en pensant à ce qu'il a pu subir... Mais je pense que son livre aurait pu être plus incisif, mieux brodé et agencé sans toutes ces lourdeurs. Je n'ai pas la prétention d'écrire mieux, il est de deux ans mon aîné et nous avons suivi un parcours quelque peu similaire, mais je lui en veux parce qu'il aurait pu se faire meilleur porte-parole (il explique, dans le livre, vouloir justement se faire la voix dénonciatrice pour tous ceux et toutes celles qui subissent, muets/muettes une telle torture).

Voilà. Avec cet amour pour l'écriture dont fait preuve, sans doute possible, l'auteur, il devrait écrire de la poésie en prose voire des nouvelles, cela pourrait être très fructueux
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Un chef d'oeuvre !
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Quand j'ai repéré ce livre de la rentrée littéraire, j'ai tout de suite été emballée par sa thématique. Arthur Nesnidal y évoque ici son année d'hypokhâgne et j'étais certaine que cela ferait écho à mes propres souvenirs et me transporterait des années en arrière.

L'auteur porte un regard très sévère sur les classes préparatoires. Il y dénonce la violence du système et l'enseignement humiliant des professeurs qui espèrent former la future élite française. Par une série de chapitres thématiques, consacrés par exemple à la remise des copies, aux portraits de professeurs ou à la description austère des salles de classe, Arthur Nesnidal revient sur cette expérience douloureuse et contraignante. Plutôt que d'aider les étudiants à s'épanouir en donnant le meilleur d'eux-mêmes, les classes préparatoires broient les individus en leur imposant un rythme infernal. En encourageant une compétition acharnée, l'institution creuse l'écart entre les classes sociales et abîme l'estime de soi.

Pour parfaire ce portrait acide, l'auteur utilise un style très sophistiqué et imagé. Dans chaque phrase, se fait entendre la petite musique de l'alexandrin. J'ai cependant trouvé que ce travail sur les mots manquait de fluidité. Si la forme est très travaillée, le fond manque pour moi d'un peu de linéarité. Les descriptions se succèdent sans réelle trame, si bien que la force du roman s'épuise au fil des pages. J'aurais aimé qu'à cet exercice de style s'ajoute une réelle histoire, qui m'aurait permis de ressentir davantage d'empathie pour le narrateur.
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Un livre critique sur les classes préparatoire (hypokhâgne ici); L'auteur est incisif, le style parfois un peu "too much". Cela ne donne pas envie d'y aller!
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Le sujet est intéressant mais le texte est loin d'être à la portée de tout le monde quoiqu'en pense l'auteur. L'écriture ampoulée, trop travaillée, parsemée d'alexandrins, m'a lassée et fatiguée. Aucune nuance dans son propos, tout est noir, on finit par se demander pourquoi Arthur Nesnidal est resté trois ans en classe préparatoire.
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C'est un ouvrage d'une lecture fort déplaisante, cédant à toutes les facilités intellectuelles pour proposer une « narration » dont le misérabilisme est racoleur. L'écriture est aussi indigeste que le propos est affligeant de rancoeur et de haine. Cette tentative ne restera donc qu'un torchon.
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Un livre mensonger écrit par un fat. À ce stade là cela s'appelle de la calomnie. Une camarade de "purge" de l'auteur.
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