La police criminelle n'est nulle part la bienvenue, encore moins dans un restaurant chic à l'heure du déjeuner.
Parfois son rire lui manquait et cela le rendait triste.
Naturellement, il savait qu'elle était morte, mais il trouvait plus simple de faire comme s'il ne le savait pas.
Il n'avait jamais entièrement abandonné l'espoir d'obtenir un sourire d'elle
Elle croyait avoir vu dans les squats, les foyers et les rues de Berlin, tout le mal de ce monde, mais ce n’était qu’un pâle reflet de ce que pouvait être la cruauté des hommes.
À Altenhain, ce village idyllique où elle n’avait connu que la monotonie, vivaient des gens brutaux et sans pitié sous le masque d’inoffensifs petits bourgeois.
[...] ... Amelie avait décidé que les recherche sur les meurtres des deux filles étaient plus importantes que l'école, aussi, après la troisième heure de cours, avait-elle déclaré au professeur qu'elle était malade. Elle était à présent assise à son bureau, devant son portable, en train de taper dans Google le nom du fils de ses voisins. Elle trouva une centaine d'entrées. Avec une fascination grandissante, elle lut les articles qui racontaient les événements de l'été 1997 et les comptes-rendus du procès à l'issue duquel Tobias Sartorius avait été condamné. Sartorius avait été condamné à dix ans de prison. L'accusation avait été uniquement fondée sur des indices car les cadavres des jeunes filles n'avaient pas été retrouvés. C'est justement sur ce point qu'avait reposé le réquisitoire : son silence avait lourdement pesé sur le jugement. Amelie contempla la photo d'un jeune homme brun, aux traits encore juvéniles, sur laquelle on devinait déjà l'homme qu'il allait devenir. Tobias Sartorius devait être plutôt beau. Sur les photos, il avait les menottes mais il ne cachait son visage ni dans le col de sa veste, ni derrière un dossier, il regardait droit dans la caméra. C'est pour cela qu'on l'avait traité d'assassin arrogant, insensible et cruel.
"Les parents des jeunes filles assassinées se sont portés partie civile contre Tobias S., le fils de l'aubergiste du petit village du mont Taunus. Mais les supplications désespérées d'Andrea W. et de Beate S. ont laissé froid notre bachelier. A la question : "Qu'avez-vous fait des cadavres des jeunes filles ?", S., auquel une expertise psychologique a accordé une intelligence dépassant la moyenne, est resté muet. Tactique ou arrogance ? ..." ... [...]
"Il vaut mieux une fin effroyable qu'une terreur sans fin" dit un des amis de Tobias ».
Je n'ai pas pu le lâcher une fois commencé...
L’homme est un spéculateur et un menteur sans scrupules. Il marcherait sur les cadavres pour arriver à ses fins.
Des bonnes qui ne parlaient pas un mot d’allemand ne pouvaient pas remplacer une mère.
Il avait été son joli apprenti sorcier, sa fontaine de jouvence, son œuvre.
Il avait été son joli apprenti sorcier, sa fontaine de jouvence, son œuvre.