Il ( le cinéma français) ressemble à Anne Hidalgo : sectaire, revêche, sans grâce, empestant l'arrogance et la mauvaise foi. La paresse exerce des ravages. Le favoritisme regne en maitre. Mélodrames bâclés, remakes malingres, biopics plâtreux, le choix est vaste.
Le cinéma français tient à ses charentaises. C'est un cinéma qui claque des dents qui n'ose pas mettre le nez dehors. Gonflés d'un féroce appétit de renommée, les metteurs en scène sont d'un frileux. Comment saurait il parler des autres? Nulle modestie ne les habite. Ils n'ont jamais travaillé. Ils n'ont même pas fait de prison. Ils sont allés à l'école, n'en sont pas sortis.
Ils viennent de la FEMIS, se donnent des airs d'Orson Welles, adoptant des discours à la Godard. Ce sont déjà des petits vieux.
Le cinéma est cette vieille putain à la peau flétrie. Elle a trop de protecteurs. Elle ne sait plus où donner de la tête. Cette tranquillité l'étouffe. Elle n'a plus besoin de prendre de clients. Madame touche une rente à vie. Pourquoi se démener, exercer des talents qui risqueraient de lui coûter sa place? (…)
Elle crève sous les aides, se noie dans les subventions. Nous ne pouvons que regretter ces liftings inutiles.