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Eric Neuhoff, voilà typiquement un des critiques que j'écoutais dans le "Masque et de la Plume" de ma jeunesse, même s'il a du y participer bien après que je commence à écouter cette émission, vers la fin des années 90, si je ne dis pas trop de bétises....

Neuhoff, je le connaissais d'ailleurs au départ plutôt en tant que romancier, car j'avais notamment lu "La Petite Francaise", prix Interallié 1997, joli roman décrivant la passion d'un journaliste un peu blasé ( faisant bien penser à Neuhoff lui même) et une jeune fille fraiche et pimpante, surnommé Bébé....

Je m'étais alors dit que le type avait vraiment une belle plume, entre ironie et finesse, qu'il prolonge la plupart du temps dans Le Figaro où il officie comme critique de cinéma.

Mais si en tant que romancier Neuhoff parvient à me toucher encore régulièrement c'est moins le cas en tant que critique de cinéma, et si on parle de son dernier livre "Cher cinéma français" qui a fait beaucoup parler de lui en cette rentrée . et qui figure même sur la liste des 6 finalistes du prix Renaudot essai (voilà un mystère total pour ma part à part une sombre histoire de copinages ) c'est même pire que cela...critique à lire en intégralité sur le blog...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Certes, pour apprécier cet essai (transformé, l'essai) il vaut mieux connaître le cinéma depuis ses débuts car l'auteur a un parti pris sur celui des 20 dernières années et on ne peut pas le blâmer.
on traverse les époques sur la pellicule, on retrouve de vieilles connaissances, acteurs, titres de films, auteurs, un brin nostalgique d'une époque où moi-même allait au cinéma plus de 3 fois par semaines.
Aux nouveaux prodiges de la caméra française, je leur préfère les allemands, les polonais, les russes (si on me l'avait dit dans les années 70-80 je ne l'aurais pas cru).
Outre ces quelques infidélités cinématographiques, j'ai préféré lâcher la pellicule pour encore plus de papier.
le titre donnait à penser que l'auteur allait entrer de plain pied dans une diatribe sur les financements et autres subventions, il ne fait que les survoler au regard de ce que nous coûte le cinéma actuel.
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Bien, encore une fois au-dessous des attentes. Ça m'apprendra à ne pas avoir regarder la note sur babélio (2.4). Alors de quoi s'agit-il d'une critique en règle du cinéma français et son déclin inexorable. Je m'attendais à plus d'argumentation sur
- l'autosuffisance des réalisateurs et des acteurs.
- sur la nullité des comédies type « Grand bain » ou « Intouchable » truffés de clichés, (c'est normal quand on ne connait pas la vraie vie et que l'on s'obstine à vouloir en faire des films).
- Sur les subventions qui permettent la réalisation de navets, quasiment à la chaine, peu importe tout le monde sera payé même avec un nombre d'entrées dérisoires.
En fait non, c'est écrit quasiment en écriture automatique, sur un ton rageur, avec un arrière-gout de « c'était mieux avant », en fait avant ce n'était pas beaucoup mieux. En 45 ans de vie de spectateur de cinéma, mes meilleurs souvenirs au cinéma restent des films américains.
Et enfin, pourquoi ce prix RENAUDOT, il faudra que l'on m'explique, serait-ce du copinage par hasard ?
Heureusement que j'ai acheté ce livre sur momox à 3 balles car il ne valait pas beaucoup plus.
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Quelle raclée, mais quelle lucidité. Version cinématographique de “Qui aime bien châtie bienˮ. Armé de sa grand culture cinématographique le chroniqueur du Figaro et du “Masque et la plumeˮ se livre à un dézingage en règle de la vacuité du cinéma français des récentes années. Avec lui, on effectue un voyage mémoriel et mélancolique dans les grandes heures du cinéma français avec ses grands maitres, connus ou plus modestes. Sous sa plume, le lecteur un peu au courant de la chose cinématographique sourit aux clins d'oeil, allusions glissées dans le texte comme des oeufs en chocolat dans les jardins le jour de Pâques, grappille ça et là quelques pépites. A côté de l'insignifiance de la production (qui va en salle voir les navets, hormis quelques végétariens incorrigibles ou punis ?), il démonte les mécanismes, les copinages de la clique cinématographiques CNC, avance sur recette… qui aboutissent à des générer des fonctionnaires de la pellicule assurés de manger à la soupe du fonctionnariat. Réjouissant mais un peu désespérant.
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Si on peut souscrire en parti au propos on ne peut que constater que le livre est écrit par dessus la jambe. La démonstration est assez pauvre, on aimerait plus de détail sur le système de financement du cinéma français et son histoire. S'il est vrai qu'il s'agit d'un monde en vase clos qui s'appauvrit de plus en plus on peut aussi considérer que son exact contraire le cinéma américain n'est guère plus engageant. Je préfére ecouter mr Neuhoff au masque et la plume, là ça n'a que peu d'interêt et le propos est très redondant au fil des pages. Considérant que la chose a aussi obtenu le prix Renaudot essai il y aurait matière à ouvrage sur le sujet de la crise des prix littéraires français.
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Volontairement orienté du côté du brûlot, cet essai ne craint ni la répétition ni la démagogie. la thèse défendue par l'auteur est pesante (pour ne pas dire chiante). Dans le viseur de l'auteur, un cinéma français qui depuis une trentaine d'années s'est endormi dans ses certitudes et refuse de se réveiller. Décrépite sans s'en rendre compte, notre cinématographie nationale refuserait de mourir sans pour autant chercher à se réinventer. Ce constat prend sous la plume de l'auteur la forme d'une fatalité que nos plus éminents auteurs tragiques n'auraient pas désavouée. Tout y passe, et personne n'est sauvé. Réalisateurs, actrices et acteurs, scénaristes, chef-opérateurs, critiques, et institutions sont, selon Neuhoff, tous coupables de la dégradation continuelle du cinéma de l'Hexagone. le hic est que l'auteur n'apporte pas de vraies solutions. Il harangue, peste et démolit. On attend la formule idoine pour redorer ce qui doit l'être !
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Cet essai constate à juste titre le déclin du cinéma français depuis 30 ans. Il épargne , à tort , la bande de GUILLAUME CANET qui n en finit pas de nous relater ses vacances d'adolescent avec ses copains qui n'oublient pas de lui renvoyer l ascenseur .Pas de quoi nous faire oublier la nouvelle vague et la décennie SAUTET et autres qui a suivi. L'exercice peut être taxé de has been mais s'il permet de réveiller des créateurs, cela
nous éviterait les daubes qui sortent au rythme infernal de 15 par semaine.
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Lorsque ce petit livre a eu l'impudence de se voir couronner par le Prix Renaudot catégorie Essai en 2019, plusieurs voix de professionnels se sont élevées pour hurler au scandale. Néanmoins, dixit l'auteur, au lieu de brailler, ils auraient peut-être mieux fait de regarder beaucoup plus près les titres qui sortent des studios. Toujours selon ses critères, hormis quelques créateurs de talent, la majorité des produits se rétament dans une vacuité abyssale. le conseil à suivre serait donc celui-ci : si on se trouve en présence d'un navet, on quitte son siège et on se barre. Un réflexe, il me semble, que la majorité des spectateurs adoptent actuellement : ça ne me plaît pas, donc je zappe !
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Pamphlet ronchon et nostalgique dans son abord le plus doux, ce petit livre coulé d'une traite râpe assez pour transpirer la colère en sus de la seule mélancolie. l'ensemble-patate des regrets est suffisamment meuble pour contenir Claude Sautet et mai 68, les salles des Champs et Deneuve qui fume et ne grimace pas quand elle souffre, mais aussi tout un temps où le cinéma français n'était pas encore devenu une raison sociale. Les cinéastes d'aujourd'hui, les acteurs d'aujourd'hui, les critiques d'aujourd'hui, et les enfants qu'ils font les uns avec les autres, en prennent méthodiquement pour leurs grades : «leurs films ressemblent à des appartements témoins».

Je regrette de n'être pas suffisamment cinéphile pour suivre tous les regards et pour goûter une sur trois des allusions et références, mais je n'ai pas boudé mon plaisir à certaines méchancetés crasses voire à certaines promesses d'acharnement gratuit. le trait est forcé pour rire et de toute façon les oreilles qui sifflent ça ne fera pas des acouphènes à Isabelle Huppert et François Ozon.
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Après des années de félicité, le cinéma français n'est-il plus que l'ombre de ce qu'il a été ? La question mérite certainement d'être posée ! Où se cache la relève des réalisateurs d'hier et d'avant-hier, quelle est la nouvelle génération d'acteurs fédérateurs ? Pourquoi les producteurs exhibent-ils une frilosité bonne à peu de choses ? Eric Neufoff tire à boulets rouges sur le septième art en ne cachant pas son exaspération. Nostalgique des productions des années 60 et 70, il déplore un changement d'habitudes en matière de création. Les films actuels ne font plus rêver, ne poussent pas à la réflexion et la plupart d'entre eux s'engoncent dans une sorte de léthargie lénifiante. Bien sûr, son livre se veut avant tout un pamphlet pour un retour à la qualité et le droit à l'évasion, bien plus qu'un simple coup de gueule. Pour lui, les valeurs cinéphiliques foutent le camp ! Enfoncer le clou n'a d'autre but que de rappeler qu'on peut faire mieux … beaucoup mieux !
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