AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226435002
208 pages
Albin Michel (05/01/2022)
2.56/5   72 notes
Résumé :
« Pierre et Claire sont éditeurs en ce début de XXIe siècle. Un grand groupe s'intéresse à leur maison.
La vendront-ils ? Et à qui ?
Ils sortent beaucoup, voient tout le temps Mathieu, leur ami écrivain.
Autour d'eux, Paris est en train de changer.
Leur génération vieillit. Cela meurt. Cela divorce.
Heureusement, les prix d'automne vont toujours à de mauvais livres.
Rentrée littéraire est un roman nostalgique. C'est aussi u... >Voir plus
Que lire après Rentrée littéraireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
2,56

sur 72 notes
5
4 avis
4
2 avis
3
6 avis
2
3 avis
1
8 avis
Un roman blinis.
Ce roman ressemble à tous les livres et films qu'Eric Neuhoff étrillent avec talent dans les pages du Figaro ou dans le Masque et la Plume. J'ai trouvé dans son livre les défauts qu'il reproche souvent à des films dont il interroge la raison d'être et aux livres qu'il juge tourner trop souvent en orbite autour du nombril de leur auteur.
C'est dommage, car le romancier n'a pas gardé son style dans sa poche. Les dialogues sont savoureux et les sentences impitoyables. L'écriture incisive d'Eric Neuhoff est reconnaissable dès les premières phrases. Inutile d'être apnéiste quand on ouvre un de ses livres. Pas un mot en trop.
Mais ici, j'ai eu l'impression d'assister à une soirée mondaine interminable, peuplée de « faux gens », d'intelligences vraiment artificielles qui se fréquentent pour le seul plaisir de parler dans le vide et faire tamponner leur passeport au pays des gens de bonne compagnie. Il faut en être à défaut d'être.
Roman à conseiller à ceux qui dorment avec le Guide Michelin sur la table de chevet car cette histoire d'un vieux couple d'éditeurs en manque de succès et qui s'interroge sur l'opportunité de céder leur maison à un grand groupe, squatte les restaurants et les « place to be » de la capitale. C'est vrai que la cuenta n'est pas la même à la sortie de chez le libraire et qu'il faut sortir un télescope long comme la suffisance des personnages pour apercevoir quelques étoiles dans ce récit, mais au moins, les bonnes adresses pour entretenir son cholestérol ne manquent pas.
Eric Neuhoff est aussi gourmand que son personnage mais j'ai trouvé ce roman aussi savoureux qu'une galette de riz flottant sur une soupe au tofu.
Pourtant, l'idée de s'intéresser à un éditeur à l'ancienne paraissait séduisante et originale. Cela changeait des romans... qui parlent de romanciers... qui écrivent des romans face au miroir, façon poupées gigognes qui se regardent écrire. L'auteur maîtrise son sujet, fréquente assidument ce milieu, mais il laisse son lecteur sur les côtés, bloqué à l'entrée du carré VIP.
Comme son titre l'indique (avec une mention très bien pour la couverture), il est question de prix littéraires, de transhumance à la foire de Brive, de romanciers hors sol et Eric Neuhoff démasquent très bien les turpitudes de cet entre-soi littéraire. Hélas, ses pérégrinations dans Paris pour regretter son bon vieux temps, où les auteurs restaient fidèles à leur éditeur, où les agents littéraires n'existaient pas, où la passion des livres justifiait toutes les audaces, où le dilettantisme était une vertu, sont gâchées par une overdose de pince-fesses. Ours dans mon genre, s'abstenir.
Allergique aux mondanités, ce livre s'est trompé de lecteur avec moi. Désolé, je ne reçois pas, j'invite. Je ne fréquente pas, j'aime. C'est peut-être pour cela que je trouve que la plus belle réussite de ce roman tient dans la description des sentiments profonds qui unissent le couple d'éditeurs. C'est la seule relation qui sonne juste dans un concert d'artifices, le petit rayon de sincérité qui fait pétiller des coupes de champagne qui tintent si faux dans des diners ambiancés comme des vernissages.
Chic mais toc.
Commenter  J’apprécie          985
« Heureusement, les prix d'automne vont toujours à de mauvais livres » proclame la quatrième de couverture, ce qui augure de prometteuses espérances à ce roman assez décevant.
Eric Neuhoff a toujours le regard désabusé et la plume assassine qui ont bâti le succès de ses précédents pamphlets, mais ici le scénario tourne en rond, se noie dans les redites et devient indigeste au fil de petits déjeuners avec d'accortes chargées de relations presse, de déjeuners avec d'éventuels acquéreurs et de diners avec des écrivains rincés.
Ces agapes, qui flirtent avec l'abus de bien social, caricaturent la vocation des éditeurs et des écrivains et le lecteur se demande si le temps investi à écrire n'est pas du temps volé au réseautage ou aux apparitions médiatiques.
Le lecteur est absent de ce microcosme de l'entre soi et il est logique que le méprisi du client condamne au diktat du banquier.
Roman nostalgique, certes, histoire d'amour, peut-être, mais Pierre et Claire m'ont semblé « has been » et j'avoue avoir eu du mal à finir cette lecture soporifique.
Commenter  J’apprécie          862
«  Ils sortaient encore. Ils sortaient toujours, Il y avait toutes ces invitations à rendre , le rythme était impossible à suivre » ..
«  Aux Épées , on ne lisait pas les manuscrits envoyés par mail……———Il n'y avait pas de compte Twitter . On ignorait les réseaux sociaux . Pas d'édition numérique ——-Un seul critère : le plaisir » .

Deux extraits de ce roman léger , nostalgique , très PARISIEN ….
Pierre , né en 1959 , dirige la maison d'édition les «  Épées » maison d'édition un peu dépassée avec Claire , l'amour de sa vie, en ce début de vingt et unième siècle , un grand groupe s'intéresse à leur maison .

La vendront- ils ? Et à qui ? .
Ils sortent beaucoup , voient sans cesse leur ami Mathieu , écrivain,, auteur «  des kamikazes » toujours à la recherche d'un prix ….

Mais ils vieillissent ,Paris n'a plus l'attrait d'antan , rempli de traîtrises et de déceptions ,de couples qui n'ont plus rien à se dire .

Il y a eu des décès , des divorces , des valses de divorces , des séparations douloureuses , des cohortes d'avocats, des larmes, des procès , des mensonges et une haine nouvelle …
Loin du fameux romantisme de leur amour conjugal , leur fidélité fait d'eux , malgré eux des originaux .
L'édition est en train de changer , «  les ÉPÉES » s'avère tout à fait démodée …inutile ?

Cette petite maison d'édition connaît quelques difficultés financières …..
L'auteure décrit à merveille ce petit monde fermé parisien , un monde qui s'étiole , nombre de boutiques disparaissent, un univers en train de disparaître , à bas bruit ..

La vie des protagonistes s'écoule entre plaisirs gustatifs et intellectuels , voyages en amoureux, histoire forte d'un grand amour résistant à l'usure du temps ,ils ne se lassent jamais de se retrouver , à la fois les mêmes et à chaque fois différents ! .
Cette plongée vertigineuse dans le milieu littéraire parisien ne m'aurait pas intéressée en temps normal mais vu mon état d'esprit actuel , ces expressions désuètes ou ironiques ont piqué ma curiosité , des gens qui se baladent de cocktails en soirées littéraires , ce ton mélancolique , parfois cruel, léger , tendre et pétri d'humour vachard : potins mondains , rires éphémères , fêtes , sexe , conquêtes , jurys , bla bla, repas , détails croustillants , dérision , moqueries , déroulés de journées occupées au plaisir de la flânerie, références à la filmographie ou au plaisir du théâtre apportent un plaisir anodin , une détente certaine .

Les portraits vachards , savoureux , au vitriol ajoutent au piquant , une nostalgie , visant l'époque actuelle au sein de l'édition , où l'on croise une très célèbre écrivaine belge ,l'école de Brive , Jack Nicholson , Woody Allen , les héros de Harry Potter en butant sur le Seigneur des anneaux , sachant qu'Édouard et Victoire , les enfants de Claire et Pierre ne lisent plus …
Un petit plaisir simple , anodin en passant , une chronique bien tournée , «  il n'y a pas de mal à ça » comme dirait l'auteur.

«  Écrire est facile ; il suffit de fixer la feuille blanche devant vous jusqu'à ce que des gouttes de sang perlent sur votre front » …
Commenter  J’apprécie          390
Je suis restée sur ma fin! il n'y a pas grand chose à en dire ! c'est un couple d'éditeurs qui vont en vacances, sont mélancoliques de leur vie Parisienne d'antan, s'aiment, travaillent ensemble … et c'est à peu près tout ! pas d'émotion, que du narratif, rien qui ne vous touche ! ou alors je suis carrément passée à côté ce qui est une possibilité, soit je ne suis pas la seule ! Mais le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas transcendant !
Commenter  J’apprécie          243
Quelle déception ! Pourtant j'aime lire ou écouter les critiques de cinéma d'Eric Neuhoff. Il me fait rire avec ses jeux de mots et formules qui font mouche en général.
Mais ce roman m'a profondément ennuyée. Je me suis forcée pour le finir. Heureusement que je ne l'ai pas acheté !!!
C'est l'histoire d'un couple d'éditeurs qui vivent dans le 6 ème arrondissement de Paris et passent leur temps à aller au restaurant ou partir en weekend. Pierre cherche le futur prix Goncourt, il voit souvent son ami Matthieu qui est écrivain. Il est toujours amoureux de sa femme, Claire. Mais il ne se passe strictement rien d'intéressant et on s'ennuie. Enfin moi en tout cas. le style est plat, des phrases courtes, descriptives. Une punition !!
Commenter  J’apprécie          190


critiques presse (5)
FocusLeVif
21 mars 2022
Éric Neuhoff tombe le masque et prend la plume pour décrire dans Rentrée littéraire un milieu de l'édition parisienne en train de disparaître, et dégaine en interview sa nostalgie réactionnaire pour flinguer l'époque actuelle.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
LePoint
31 janvier 2022
L’écrivain compose un cocktail stylé et sympathique sur le monde de l’édition et ses à-cotés : mœurs, fric, sexe, jury, blabla… Cruel et amusant.
Lire la critique sur le site : LePoint
LaLibreBelgique
07 janvier 2022
Un couple d’éditeurs parisiens, protagonistes d’un nostalgique et tendre roman d’Éric Neuhoff.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
SudOuestPresse
07 janvier 2022
Le romancier signe un récit nostalgique et plein d’humour sur le monde de l’édition et l’histoire d’amour de Claire et Pierre, 60 ans et des poussières « ‘‘Rentrée littéraire’’ est un roman nostalgique.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LeFigaro
06 janvier 2022
Des phrases qui claquent comme un moteur pétaradant, des mots qui enfourchent un scooter, des expressions désuètes ou ironiques, l’auteur de La Petite Française manie une langue à la fois familière et très travaillée.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Mathieu ne s'était jamais marié. C'était une des rares erreurs qu'il n'avait pas commises dans sa vie. Il en tirait une robuste fierté. Il avait failli, pourtant. Cette manie qu'il avait eue, longtemps, de proposer aux filles de les emmener à Saint-Tropez ou en Tanzanie pour leur faire un enfant. Un fils, précisait-il. Inutile de dire qu'elles partaient en courant. Alors il oublia le fils. Ensuite, l’Afrique ne fut plus au programme. Enfin, Deauville remplaça la Côte d'Azur. Il s'adaptait.
Commenter  J’apprécie          310
Les arbres vibraient, leurs feuilles comme de petits animaux flairant l'orage. Pierre venait de relire La Chartreuse de Parme. Quel repos. Enfin un romancier qui ne rêvait pas du Concourt.
Commenter  J’apprécie          360
«  Cette petite gourde de Sylvaine Renouart ne se mouchait pas du coude.
Un seul livre, et elle était déjà gâteuse d’elle même .

Le succès n’en avait fait qu’une bouchée . Elle avait pris un agent .En face de lui dans son bureau , elle le toisait .Elle aurait mieux fait de repenser à tous les auteurs qui s’étaient assis dans ce fauteuil.
Il y avait eu des prédécesseurs illustres . Il ne savait plus trop quoi lui dire .
Quand elle crachait le mot «  Goncourt » , c’était une acrimonie .
Comment lui expliquer qu’elle n’avait aucune chance ? …. »
Commenter  J’apprécie          110
«  Écrire est facile; il suffit de fixer la feuille blanche devant vous jusqu’à ce que des gouttes de sang perlent sur votre front » …
GENE FOWLER .
Commenter  J’apprécie          110
Danzias avait une cravate rouge, une chemise bleu ciel à col blanc, une grosse montre de gynécologue pied-noir et des chaussures en cuir tressé comme les vieux qui ont mal aux pieds.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Éric Neuhoff (41) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Éric Neuhoff
C à vous https://bit.ly/CaVousReplay C à vous la suite https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite — Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa — Et retrouvez-nous sur : | Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/ | Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/ | Twitter : https://twitter.com/CavousF5 | Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/ Invités : Jacques Santamaria, Patrice Leconte, Eric Neuhoff • Spéciale Georges Simenon • Il était une fois Georges Simenon
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (140) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3662 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..