Combien de gens désespérés avons-nous l’occasion de rencontrer…. ? Les gens cachent si bien leur détresse que nous ne nous en apercevons même pas.
« On dirait que chacune d’entre nous possède la dose de solitude qu’elle peut supporter. Et j’ai oublié , que moi, en particulier—— avec mon histoire familiale —— je devais prendre garde. Je me suis plongée un peu trop en moi- même, et , maintenant je dois commencer la remontée à l’air libre.
Tu me souhaites bonne chance? .
Les parois de l’abîme sont terriblement glissantes ».
Je l’ai étreinte de toutes mes forces. Je voulais sentir l’os saillant de son bassin. Me persuader que c’était bien elle. Et elle a répondu à mon étreinte. Sans un mot. Elle a accepté de m’offrir cette consolation.
Mais on dirait que notre esprit ne progresse pas vers l'avant, mais tourne en cercles concentriques. Et nous condamne à retomber sans fin dans les mêmes abîmes.
"On n'y peut rien si cet enfant n'est pas photogénique !" Mais il ne s'agit pas de ça. C'est cette lueur, espiègle, qu'elle a dans le regard, et que l'appareil le plus perfectionné ne peut pas capter. C'est ce qui lui donne cette beauté singulière.
Et s'il fallait être sincère jusqu'au bout, c'est la seule chose dont je jouis, toutefois, pendant mes séjours à l'étranger : me libérer pendant quelques jours de la sensation que je la déçois. Respirer pendant quelques jours un air dénué d'amertume.
« Tout cela m’a rongé les entrailles .
J’ai éprouvé une véritable douleur physique .C’était comme si on me décochait un coup de poing dans le ventre, comme si on me saisissait la rate et qu’on la tordait .
C’est la vie. Parfois, quand on jette du sel, on ne sait pas que ça va retomber sur une blessure plutôt que sur la salade » .p 109 .
Elle est comme ça, Ayelet. "Quand je ne te réponds pas, elle m'a dit un jour, c'est parce que je sais qu'en discutant avec toi je serais capable de te dire des choses que je risque de regretter par la suite..."
Elle pense que je fais du mal à ma fille, parce que je ne respecte pas son âme poétique. Pardon, mais une amie imaginaire à cet âge, ça n’est déjà plus une « âme poétique ». Ça s’appelle un « problème ».
…il n’est rien de plus horrible que se sentir inutile.