AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,35

sur 68 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La dette de Mike Nicol est le premier Tome d'une Trilogie dont le deuxième opus Killer Country est paru aux éditions ombres noires.
J'ai reçu cet ouvrage dans le cadre de la masse critique Babelio dédiée au Prix SNCF du Polar 2016.
Je ne connaissais pas Mike Nicol, ni le polar afrikaaner. Une découverte que je ne regrette pas.
Mike Nicol écrit comme il parle et ses héros aussi. L'écriture prend son temps, décrivant les personnages et les situations avec détail, sans jamais ennuyer. On se plait à lire ce polar.
La recette en est classique mais fonctionne sans heurt sous la plume de Mike Nicol.
Ses deux héros, Mace Bishop, un blanc, associé à Pylon Bosu, un noir, un Xhosa pour être précis, sont d'anciens trafiquants d'armes. Ils se sont racheté une conduite, mariés, ont eu des enfants.
Leur entreprise, Complete Security, les fait vivre à l'abri du besoin. Leurs clients, de riches Américains venus faire des safaris et soucieux de protection haut de gamme dans un pays, l'Afrique du Sud, considéré comme à risques.
Mais voilà le hic. Leur passé les poursuit. Et ne se contente pas de les poursuivre, il les rattrape même.
On ne devrait jamais faire confiance à certaines personnes à certains moments de sa vie. Facile à dire. Surtout lorsqu'on sait que les gens changent et pas forcément dans le bon sens.
Ducky Donald Hartnell est de ceux-là. Autrefois, dans une autre vie, Il a dépanné Mace et Pylon en leur livrant plusieurs camions de Kalachnikov et autres joujoux pour leur éviter de se faire hacher menu par des clients mécontents de ne pas avoir eu leur livraison dans les délais.
Mace ne peut lui refuser d'assurer la protection de la boite de son fils Mathew, un dealer notoire qui est dans la ligne de mire de PAGAD, une association intégriste qui lutte contre le trafic de drogue sous toutes ses formes, en n'hésitant pas à utiliser la force.
Via cette mission qu'ils se sentent obligés d'accepter pour le compte de Ducky, ils se retrouvent face à des fantômes qu'ils croyaient disparus à jamais.
L'avocate de l'association, Sheemina February, semble ne rien ignorer de la vie et du passé de Mace et Pylon.
Isabella, leur ancienne associée, resurgit pour leur proposer de repiquer au trafic d'armes, gros gains et diamants à la clef. Sans compter les arnaques.
Dans son sillage, elle traine son mari, Paulo, un psychopathe qu'elle humilie publiquement, Vittoria la maîtresse de ce dernier, et Ludo, son tueur à gages.
Le roman commence très fort par l'enlèvement de Christa, la fille de Mace, qui sert de prologue. L'action se passe en 1998. Plusieurs flash-backs nous conduisent ensuite à Dar es Salam en 1984, puis à Freetown en 1986.
On comprend alors les connections liant les personnages. Les révoltes des uns et les lâchetés des autres au sein desquels Mace et Pylon jouent les arbitres, souvent malgré-eux, toujours pour se dépêtrer de situations inextricables.
Le capitaine Gonçalvès, le flic honnête va à la soupe à la demande de Mace, Mo Siq l'ex-mari de Sheemina livre quelques secrets sur son ex-femme, Oumou la femme de Mace à qui il a promis d'abandonner le trafic d'armes, Dave Cruishbanks l'agent immobilier des puissants, Mickey Rheeder et Abdul Abdul, les hommes de main de Sheemina. John Webster le marchand d'armes félon, le Dr Kiambu le Ministre comploteur amateur de Ben Nevis…
Mace, lui, est heureux, moulé dans ses jeans Chino, au volant de son Alfa Spider rouge, la voiture dont il rêve depuis qu'il a 14 ans.
La sauce prend peu à peu, et on se laisse piéger, sans naïveté, se prenant à rouler des épaules auprès de Mace et Pylon, des colosses aux pieds d'argile, rendus fragiles par leurs problèmes domestiques, leurs couples, les crédits à payer pour la maison, le regard jamais complaisant de leurs enfants devant des pères qui ne tiennent pas toujours leurs promesses de pédagogues attentifs.
Un roman qui tient ses promesses. J'attends avec impatience de retrouver Mace et Pylon dans Killer Country.
A découvrir.
Commenter  J’apprécie          342
Ce premier opus d'une trilogie n'a pas été une rencontre facile. Pendant une petite centaine de pages, on s'est un peu tourné autour le roman et moi. Avant que je me rende compte que je n'étais pas entrée dans cette lecture de la bonne façon. Je me suis lancée avec un peu d'indifférence comme dans un petit policier sympathique. Mais La Dette n'a rien du policier que l'on achète pour un trajet en train. C'est du roman noir, âpre, complexe. Aussi subtil dans sa construction et sa littérature que la violence du récit est brutal. Une fois que je me suis réellement impliquée dans ma lecture, que j'ai compris que j'avais sous-estimé l'ouvrage, le récit m'a happée sans difficulté.

La trame, complexe, nous mène au Cap en compagnie d'un ancien trafiquant d'armes, Mace Bishop. Et là on navigue de la guerre civile en Angola jusqu'au terrorisme islamiste. Thriller politique, roman noir, peinture contemporaine et sombre du Cap : le livre de monsieur Nicol nous entraîne dans un récit complexe et d'une violence parfois difficile. A déconseiller aux âmes sensibles. Et à conseiller avec acharnement à tous les autres. J'ai eu l'impression d'une immersion sans fard dans Cap Town. Et dans le quotidien des personnages. Sans jugement, sans moralité fatigante, l'auteur nous malmène, nous fait presque danser une gigue intellectuelle. L'écriture ciselée a la fraicheur du scalpel, taillant dans le vif sans états d'âme inutiles. Mais régulièrement, au détour d'un chapitre, la poésie -très urbaine- nous explose à la figure. Quand je pense que sans ce partenariat, je serais passée à côté d'un tel ouvrage, je me dis que je devrais envoyer un bouquet de fleurs à l'équipe de Babelio. La prise de risque a été payante, je me suis rappelée qu'il n'y a pas de « genre » - hard boiled compris- auquel je n'adhère pas. du moins pas quand on parle très bonne littérature. Et donc de la Dette.
Lien : http://altervorace.canalblog..
Commenter  J’apprécie          120
Aprés Deon Meyer, Roger Smith et Mella Nunn, l'Afrique du Sud nous gratifie d'un nouveau talent : Mike Nicol.
Nouvel auteur Mike Nicol, non pas tout à fait.
Il a écrit et a été publié au Seuil il y a quelques années.
Plus de 20 ans si je me souviens bien pour son premier roman "La loi du capitaine" Avec ce premier roman foisonnant et vigoureux,  le lecteur décèlera sans peine la fable politique. Mike Nicol s'affirme dejà comme un maître conteur, un magicien des mots.
Mais avec cette trilogie à venir, dont la dette est le premier tome, Nicol prend une place à part entière dans les grandes plumes du roman noir.
 La rancoeur ne compte pas le nombre des années. le Cap : deux anciens trafiquants d'armes reconvertis dans la sécurité n'aspirent qu'à couler des jours heureux en famille. Mais quand le passé les rattrape sous la forme d'une dette d'honneur à respecter et que surgit la vénéneuse Sheemina, les ennuis s'accumulent. Est-elle une victime assoiffée de vengeance, une ex-terroriste ou une espionne ? Avocate experte en manipulation, elle harcèle les deux hommes. Des mercenaires réduits à l'état de victimes passives, la haine à ce point devient du grand art !
Sexe, drogue, trafic d'armes et de diamants sont au coeur de la Dette premier volet de la trilogie Vengeance. Une manière rugueuse de découvrir une face obscure du pays arc-en-ciel.
Voilà, tout est dit, Mike Nicol est une nouvelle voix du polar sud africain, il nous décrit un pays où la violence est loi. Son écriture sonne comme un sagaie, elle est tranchante. le style est brutale et vif. le tout n'est pas sans poésie. Une poésie urbaine, ciselée sans concession à la hauteur de la réputation sulfureuse de la ville du Cap.
Le Cap donc , personnage à part entière de cette histoire très noire. Ce port , coincé entre mer et montagne, est un lieu propice à tous les trafic, à l'instar de Marseille ou encore de Barcelone. Et que dire des personnages de Mike Nicol, surtout les personnage de femmes qui sont assez flamboyants. Une histoire sombre, âpre voire brutale dont on ne peut qu'attendre la suite avec impatience et intérêt.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          50
Entre trafique d'armes, de diamants et de drogue, la vie au Cap n'est pas de tout repos.

D'ailleurs, si vous êtes riche et que vous atterissez pour un safari-chirurgie, il vaut mieux vous payez les services d'une société de protection. Après un coup de bistouri dans une clinique chirurgicale, vous pourrez ainsi partir en safari sans encombre.

Mais le travail de Mace et Pylon ne s'arrête pas là, car ils doivent différents services à des personnes peu recommandables. Notament Matthew, une espèce de tête de bois qui ne veut rien entendre ni rien comprendre.

Heureusement que Mace et Pylon restent détachés de tout ça, même quand ils se font tirer dessus alors que ce n'était pas prévu.

Bon, je n'y comprends rien aux trafiques en tout genre, mais j'ai tout de même passée un agréable moment dans cette belle ville du Cap.

Sans oublier l'étrange Shemina dont on devine qu'elle tire les ficelles en coulisse, sans vraiment savoir pourquoi. Ou encore Paulo et son amante cocaïnée jusqu'aux yeux qui dézinguent à tout va, sans raison.

Le tout au travers d'une écriture cisellée, abrupte, qui rend parfaitement la tension de l'intrigue.

L'image que je retiendrai :

Celle des trajets en voiture à travers la ville, avec la mer d'un côté et la montagne de l'autre.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          40


Lecteurs (109) Voir plus




{* *}