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Citations sur Partis sans laisser d'adresse (35)

- Sans vouloir être indiscrète, pourquoi est-ce que tu ne l'appelles pas maman ?
- Elle trouve ça trop hiérarchique.
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- Merci, mais on n’a pas besoin d’aide.
- Tu es sûr ?
- Certain. On va s’en aller très bientôt.
- Ah bon ? Où ça ?
- Je ne sais pas encore ; Mais j’attends une rentrée d’argent. La seule question, c’est combien.
- Un héritage ?
- Non.
- Tu comptes vendre des objets de valeur ?
- Non.
- Dévaliser une banque ?
- Très drôle. Non.
- Alors d’où viendra-t-il, cet argent ?
- D’un jeu télévisé.
- Ah, alors là, tu m’intrigues. Raconte.
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Je dois interrompre un instant mon récit pour expliquer que oui, de temps en temps, ma mère dit des mensonges. Mais il est important de noter qu'elle a des degrés de mensonges, soumis à des règles. Un peu comme l'Eglise de Scientologie avec ses "dynamiques d'impulsion", ses raisonnements ne sont pas toujours d'une logique à toute épreuve. Mais c'est ainsi que je les classe dans ma tête. (p.31)
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Soyons clairs : je ne souffre pas de malnutrition, pas trop en tout cas. Je ne pense pas avoir le scorbut ni une carence en vitamines ni rien du genre. Nous faisons nos courses dans une épicerie où on peut se procurer à de très bon prix des fruits et légumes sur le point d’être jetés. Et à l’occasion, ma mère… Mais je vais trop vite, encore. Je vais être franc : certains aspects de la vie en Westfalia deviennent plus difficiles avec le temps. Comme le fait de ne pas avoir de toilettes. C’est ça qui me manque le plus. Nous essayons toujours de passer la nuit près de toilettes publiques. Nous faisons nos besoins dans des cafés ou chez McDonald’s, qui a de très belles installations […] Nous faisons de notre mieux, mais tout de même. Ce que je donnerais pour avoir des toilettes bien à moi…
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Page 117. Échange de points de vue entre Astrid et Félix.
- Félix, arrête. Arrête avec ta parano...
- Ne me traite pas de parano ! Ce n'est pas parce que je suis le seul à être raisonnable dans cette famille que je suis parano !
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Abélard me rappelait Jésus, mais seulement physiquement. Il avait les cheveux longs et châtains, un petit bouc de hipster et une moustache. Il se disait bouddhiste et jacassait beaucoup sur la paix, l’amour et la tolérance, ce qui aurait été très bien s’il n’avait pas été si minable. Déjà, il tapait de l’argent à ma mère, alors que c’était évident qu’elle joignait à peine les deux bouts. Et en plus, il avait un sale caractère. Il insultait Astrid parce qu’elle mettait ses affaires de yoga dans le séchoir au lieu de les laisser sécher sur un fil, ou parce qu’elle avait interrompu sa méditation sans le faire exprès.
C’était un bouddhiste mal embouché. Je ne pouvais pas le sentir.
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Nous n’avons pas toujours vécu dans un camping-car. Ça, c’est seulement depuis quatre mois. À l’époque pcv (pré-Combi Volkswagen), nous occupions un sous-sol de trente-sept mètres carrés. Avant cela, un appartement de cinquante-six mètres carrés. Et avant cela, nous avons carrément été propriétaires d’un appart de soixante-quinze mètres carrés.
Et encore avant, nous habitions chez Mormor.
 
Chez Mormor
 
Mormor signifie « maman de maman » en suédois. C’était ma grand-mère. Astrid et moi avons vécu avec elle, dans sa petite maison de New Westminster, jusqu’à mes six ou sept ans. C’était très encombré, plein de bibelots suédois ; elle devait bien avoir cinquante chevaux de Dalécarlie en bois, peints en bleu et rouge. Elle avait aussi une vaste collection de tomtar.
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Un déluge de confettis est tombé du plafond, sur la scène et sur le public. Je suis resté sonné, cloué sur place. Les autres concurrent sont venus me serrer la main, Horatio Blass aussi. «Wou-Hou» a-t-il lancé. Il m'a enlacé les épaules et m'a guidé jusqu'au centre de la scène.
« Alors, qu'est-ce que ça fait d'être le premier gagnant de Qui, Que, Quoi, Quand ? - édition junior, Félix ? »
Je haletais. J'étais incapable de former des mots.
« Prends ton temps.
-C'est merveilleux. Vous n'avez pas idée. »
Il eut un petit rire. « Allez, raconte !
-Ca veut dire qu'on va s'en tirer.
-Qui ça ''on'' ?
-Ma mère et moi. Ca change tout pour nous.
Il a souri. « Mais comment ça ? »
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J’avais reçu Horatio en cadeau pour mes dix ans. Ce que je voulais, moi, c’était un chien, et j’avais donc été d’abord déçu de me retrouver avec un rongeur. Mais en regardant ses petits yeux noirs, en caressant son pelage noir et blanc tout doux, j’étais tombé amoureux. Même s’il ne savait pas rapporter, ni courir, ni donner la patte, et même s’il avait une cervelle grosse comme une cacahuète, je l’adorais. C’est pourquoi, en le voyant perché en équilibre instable sur notre fourbi, j’ai craqué. Et si sa cage était tombée et qu’il s’était fait mal ? Et si elle avait été mal fermée et qu’il s’était enfui ? Et si un chien affamé était passé par là ? Horatio n’avait pas l’air traumatisé, mais d’un autre côté ce n’est pas facile de déchiffrer les émotions complexes des gerbilles.
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Mon Pouvoir d'Observation Précis et Organisé, ou POPO.
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