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Citations sur Mordre le bouclier (43)

Je n'aime guère parler, ni qu'on me parle. Je trouve la parole épaisse et bourbeuse là où l'écrit cisèle et purifie la pensée. Trop de bruits de gorge, de fronts soucieux, de regards mal échangés contre le simple grincement de la plume sur le vélin ; propre, décidé, sachant son but. Elles sont rares, les bouches qui ne laissent échapper que ce qu'elles voulaient dire.
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Zoire ne savait pas cela avant de devenir vieux ; que la cervelle pourrit autant que la chaire et qu'elle devient triste et à peine tiède, poisson pêché laissé sur la berge, que les fièvres s'éteignent, que les idées s’amollissent comme bougies usées, et que le caractère se décourage un peu plus chaque matin où l'on se perd soit-même.
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Héraldique : Savez-vous comment dater des armoiries? : si la complexité du truc vous donne mal à la tête, agitez la main pour montrer votre mépris et dites : "Dieu, tout cela est so 1450."
(Lexique à l'usage des étrangers aux armes, armures et pièces d'équipement médiévaux)
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Arbalète : l'arbalète est mon arme favorite... L'Eglise avait, cette histoire est connue, décrété que l'arbalète était une arme de lâche, ce qui est difficile à contredire quand on sait que la plupart des gens de l'époque se battaient avec des bottes de foin et des petits briquets taillés en pointe. Ce qu'on sait moins, c'est la grande campagne de publicité menée par les arbalétriers qui se promenaient sur les champs de bataille et devant les écoles maternelles avec de grands drapeaux sur lesquels était peint le slogan "l'arbalète, tu peux pas test". (Dans le lexique à l'usage des étrangers aux armes, armures et pièces d'équipement médiévaux)
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Il y a de ces gens qui aiment comme des sangsues, à se couler la bouche sur les blessures. Ils regardent dans l'abîme de l'autre comme en un miroir cramoisi, et y voient leur propre douleur. Ces béances font entre elles comme gueules de serpent ; elles s'entregluent et fusionnent à l'endroit de la plaie, et seule cette poisse sait faire tenir l'affaire.
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Je ne sais pas grand chose de la terre et des hommes, mais je sais que tout le monde pleure du sang au secret des nuits solitaires. Toi, tu te construis une petite vie, une vie minuscule ; si fait, tu ressembles à ces porcs qui ne savent lever la tête de leur merde et dévisagent à jamais leurs propres excréments. Ils vivent pourtant sous les mêmes étoiles que les autres, et ne les voient pas, à cause de leurs os et leurs muscles, et toi à cause de tes mensonges et de ta folie.
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La femme descendit enfin du lit, un de ses genoux craqua et l'ancien chevalier fit un pas en arrière, sans le vouloir ; parce qu'il savait ce qui allait venir, et la laideur de ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Un combat de vieillards. Un combat de mourants. Des ruines brisées jusqu'aux fondations voulant se délabrer plus encore. Des ruines si fatiguées que même l'herbe se permet de les vaincre.
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Ce que j'aime dans les livres, c'est qu'ils s'adressent à qui veut. Les livres redonnent une langue aux empereurs et aux morts. On les ouvre et en monte un parfum passé et ancien, non pas de poussière et d'ennui mais de sagesse et d'héroïsme. Vois-tu, tout ce que je pense des livres tient dans la marge d'un texte, où la plume d'un copiste a noté de travers : « Dieu, j'ai si froid ». Voici la voix qui monte des livres. Voici ce que j'entends en parcourant un ouvrage; la voix des morts, la voix des gens passés. Ainsi, je n'oublie pas que je ne suis pas le seul à avoir vécu, le seul à arpenter la terre, que d'autres l'ont fait avant moi, et mieux, et plus longuement. Eux aussi avaient froid.
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Je me suis demandé si ce que je faisais avait un sens. Si ma quête emplissait le vide de ma propre existence. Si la corde n'aurait pas, finalement, fait plus beau collier autour de mon cou qu'autour de celui de l'homme. Je me suis dit que non. Puis j'ai réfléchi, longuement, j'ai rongé une herbe. Je n'ai trouvé nulle réponse. Les corbeaux nageaient, leur rage vissée dans le secret de leurs entrailles. Alors j'ai choisi d'avancer, simplement avancer.
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Je suis née sans père et sans mère, je suis née Chien, je suis née sur un champ de bataille. Les autres apprennent à sa battre ; moi je dois apprendre à vivre.
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