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3,68

sur 111 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
un livre que m'a agréablement beaucoup surpris. Coup de coeur. Ça commençait à faire un moment que je n'avais pas lu une plume aussi agréable et belle. Et la manière douce-amère qu'utilise l'autrice pour aborder le personnage dans cette introspection est très intéressante.

C'est un roman court mais intense en émotion et en poésie. Il revient sur la vie de Mordred à travers des rêves, des souvenirs. le ton amer et même acerbe du personnage coupé avec la nostalgie agrémentée d'une pointe de mélancolie forme un mélange que j'ai beaucoup aimé. On y retrouve les regrets d'un homme et la joie passée sans espoir de la retrouver. Et pourtant…

Il y a quelque chose avec ce livre qui m'a profondément touché. Difficile à développer mais c'était poignant et beau. Je n'ai absolument pas ressenti de longueur, ni d'impression de pas assez pour ce texte de même pas 200 pages. Il m'a bouleversé et j'ai tout simplement adoré ce moment passé en compagnie de ce livre, de ces pages et de ces mots.
Lien : https://lenaaupuitsdesmots.w..
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Il était posé là, au-dessus d'un carton de livres, comme s'il était remonté tout seul à la surface pour me faire de l'oeil. Arthur et ses potes, je les connais depuis des années. Les légendes arthuriennes aussi. Je suis fan des éditions Terres de brumes, entre autres, et ils ont publié un gros tas de bouquins sur cette période.
Mais Mordred… le fils incestueux de Morgause et d'Arthur… le moins connu des chevaliers, celui par qui la honte est arrivée.
il y a quelques jours, je te parlais de style.
Justine Niogret, c'est ça. Un style, une respiration, un chant grégorien.
Un roman court, mais juste de la bonne longueur, avec le parfait nombre de pages, le nombre exact de mots, les virgules et les points-virgules parfaitement placés…
Voilà.
Alors bien sûr que comme tout le monde, tu connais Arthur, le patron. Tu connais sa soeur, Morgane, ou Morgause, tu connais Lancelot, le mec qui fricotait avec la gonzesse d'Arthur, mais Mordred, tu en avais entendu parler ?
Mordred, donc, c'est le fils né de l'inceste entre Arthur et Morgause.
Il aurait été facile, ou en tout cas plus simple, d'écrire comme tout le monde et de nous raconter une histoire vaguement arthurienne, comme tant d'autres l'ont déjà fait.
Justine, elle sait pas faire ça.
Elle préfère nous donner sa vision à elle de ce chevalier si différent des autres.
Le pitch, comme d'habitude. Mordred est couché sur son lit et il a mal. le dos en compote, à cause d'un tournoi qui s'est mal fini, et il se souvient.
Il se souvient de son enfance, de ses années d'apprentissage, de ses rencontres avec la forêt et avec ses habitants, de sa bataille contre l'aspic, de ses discussions avec Arthur, son oncle-père…
Il se perd dans son sommeil et dans ses rêves pour tenter d'oublier la douleur. Cette douleur qui ne le quitte pas.
Alors un roman sur la douleur, physique, bien sûr, mais aussi sur celle qui t'envahit quand tu oublies tes rêves et que tu ne les retrouves plus. Quand l'enfant que tu étais disparaît au fond de tes cauchemars.
Mordred, tout au long du mythe qui a été créé par d'autres écrivains, est un traître, perfide et sans honneur.
Justine Niogret le réinvente et c'est foutrement beau.
Pas de quêtes chevaleresques dont d'aucuns ont le secret (et je t'avoue que d'aucuns m'emmerdent royalement), mais une introspection qui dure tout au long d'un récit parfaitement conduit. Justine nous raconte un personnage, à mille lieues des héros de Marvel, et Mordred devient celui que tu vois vivre et souffrir sous tes yeux.
Tu sens la douleur qui le cloue sur son lit de souffrance, tu touches toi aussi la peau blafarde de l'aspic, et tu sens la froideur de la mort.
La suite : https://leslivresdelie.net/mordred-justine-niogret/
Lien : https://leslivresdelie.net/m..
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Un roman écrit avec brio ! Une réécriture des légendes arthuriennes du point de vue de Mordred que l'autrice a su aborder avec une main de maître ! J'avais l'impression de me retrouver en plein Moyen-Âge. Mordred est un des personnages de cet univers qui m'a toujours énormément intéressée et Justine Niogret lui a concocté une histoire de choix.
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Mordred est le traître ultime responsable de la chute d'Arthur... Mais ici, c'est un récit en contre-pied et en clair-obscur. Mordred est un infirme, cloué sur son lit de douleur. Il n'est pas comme les autres, c'est sa nature. Il aime son oncle, qui lui rappelle sa mère. Ils se comprennent, et tant pis si les autres ne le sauront pas, Mordred est pardonné du seul qui compte. Onirique et dense, avec une musicalité de l'écriture, sans les stéréotypes habituels sur ces personnages.
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Je découvre cette auteure avec ce livre qui m'émerveille d'intelligence et de talent ! Cela ne ressemble à rien, le rythme haché par des flash-back réguliers fonctionne très bien, le personnage n'est pas cliché, le mystère entretenu tout au long.
Certaines scènes dressent les poils sur les bras, avec pourtant une grande économie de moyen !
J'ajoute la couverture de Pocket ne rend pas hommage à l'oeuvre, contrairement à celle de Mnémos, beaucoup plus réussie !
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Il y a une poésie superbe dans chaque ligne de Mordred. C'est comme ces délicieuses enluminures pleines de nombreux détails , de traits de pinceaux exquis et de minuscules figures formant un tableau parfait. Mordred ici est loin de la figure traditionnelle de traître sans aucune circonstance atténuante, bien plus sombre généralement que l'adultère Lancelot. Mordred est traditionnellement le plus haï mais dans ce récit tout en non-dits et en pudeur discrète, il prend une saveur toute particulière, d'amour et de sacrifices, et aussi de la légende qui s'écrit. Mordred aime trop Arthur pour le laisser jamais être vieux et sot et le lecteur suit le chevalier avec le coeur qui frissonne tout au long du récit.
Il y a de la tristesse, la mélancolie des choses qui s'achèvent, une nostalgie poignante que le texte sert parfaitement et qui a su me toucher profondément.
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Dans ce court roman, Justine Niogret prend le contrepied de la légende noire de Mordred. du traître, perfide et libertin, elle ne garde à peu près rien : rien que la fin, l'esprit du rôle dans son dernier acte. Car bien mieux que tous les preux de la cour, l'assassin d'Arthur est celui par qui le roi entre dans la légende - échappe au déclin du corps et de l'esprit, à la vieillesse débilitante, à l'effacement. de l'histoire de haine et de rivalité, elle fait une histoire d'amour et de sacrifice. Une très belle histoire, contée dans cette langue enchanteresse dont elle détient le secret. Plus épurée, plus limpide que dans ses précédents romans, et d'autant plus puissante.

C'est à mes yeux le meilleur texte de Justine Niogret, dont la brièveté parfaite n'enlève rien à la richesse, dont les images et les ambiances nous transportent très loin mais dont les thèmes touchent au plus intime, au plus universel, avec une pudeur qui me plait infiniment.

Me plaisent aussi beaucoup les choix graphiques opérés par Mnémos, qui échappent enfin aux poncifs visuels de l'édition fantasy et offrent une forme élégante à ce beau roman.
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J'avais besoin d'une petite friandise.


L'écriture de Justine Niogret, une fois qu'on y a goûté, une fois qu'on l'apprécie, c'est comme un bonbon acidulé qu'on aime prendre en rentrant du boulot, lorsque la journée fut rude et qu'on a besoin d'un peu d'évasion. Je suis rentrée un soir chez moi, j'avais mal partout et je savais qu'en cas de coup dur, j'avais Mordred qui m'attendait. Alors le livre n'est pas bien gros, puisque c'est le format court qu'apprécie l'auteur. Et le livre en lui même, est une pure beauté. Oui, je sais qu'il y a parfois débat sur la nouvelle ligne éditoriale des éditions Mnémos. Mais si par le grand des hasards quelqu'un de cette maison d'édition passe par là et que mon avis lui importe, laissez moi vous dire que vous ne devez rien changer. J'adore vos nouvelles couvertures.


Quant à Justine Niogret, si elle passe encore par le plus grand des hasards ici, je tiens à dire que je n'ai plus beaucoup de livre à lire. de vous, je veux dire. Et que je suis extrêmement grognon en période de Noël (allusions allusions ;) )



Et surtout, si vous avez envie d'avoir une autre vision de Mordred

Je connais un peu les légendes arthuriennes. Mais jamais je n'aurai pensé un jour éprouver autant de compassion et de sympathie pour Mordred. Jamais ! Grâce à l'auteur, c'est maintenant un personnage qui va réellement m'intéresser et je pense me refaire une petite bibliographie sur ce personnage. Une nouvelle aire de recherche s'ouvre à moi :)

Quant au style de Justine Niogret. Il n'a pas changé d'un poil, et le médiéval lui va à ravir. Depuis Chien du heaume et Mordre le bouclier, c'est maintenant une belle musique à mes oreilles que j'apprécie grandement. Maintenant, je pense me pencher sur le style SF de l'auteur. Mais ce sera pour une autre chronique :)
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Justine Niogret, c'est un souffle, une voix... Pour chacun de ses romans, tout tient dans le style et l'ambiance qui lui sont propres, entre violence et onirisme cruauté laide et tendresse, réalisme et non-dit. le lecteur adhère et adore (c'est mon cas) ou le livre lui tombe des mains, car en dehors de cette écriture sublime et de ces personnages si forts et ténus à la fois, il n'y a pas grand chose... En ce sens, Mordred se situe dans la parfaite lignée des précédents livres de Justine Niogret. Mais à mon avis, il est encore plus réussi que les suivants, avec deux atouts : sa brièveté, qui s'accorde parfaitement au personnage taiseux et prédestiné qu'il décrit, et le fait qu'il s'appuie sur une histoire déjà connue. le personnage de Mordred s'enrichit ainsi des références aux romans de la Table Ronde que le lecteur a pu lire ultérieurement. Arthur, Morgause et Mordred prennent ainsi une dimension supplémentaire, celle de leur légende, et des diverses interprétations qu'ils ont suscité. Les ellipses du récit de Justine Niogret sont partiellement comblées, de la manière dont le lecteur le construit...

Contrairement à d'autres lecteurs de Babelio, j'ai perçu dans ce roman une tendresse et un optimisme absent des précédents romans. L'amour de Mordred pour la nature, les plantes, la rivière de son enfance et pour sa mère illuminent la plus grande partie du livre.
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Niogret est une romancière d'un grand talent. Cela, je le savais déjà après avoir lu Chien du Heaume. Sa plume est incroyable, chargée d'un lyrisme jamais échevelé, et d'une profondeur de légende. Elle le prouve une fois de plus avec Mordred qui réhabilite ce personnage emblématique car tueur d'Arthur et pourtant largement sous-exploité dans les récits appartenant à la matière de Bretagne. Mordred est un roman d'une grande poésie, plein de charmes et de douleur, teinté d'une belle est nostalgique tristesse. Superbe.
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