Les larmes de l'araignée

J'adore cette collection des Chatons Hantés! Il ne m'en restait plus qu'un seul à lire parmi les quatre, parus aujourd'hui et c'est celui-ci, Les larmes de l'araignée. En effet, Pascaline Nolot avait déjà publié Les orphelins du sommeil que j'avais beaucoup aimé mais dont je n'avais pas publié d'avis par manque de temps. Je tenais tout de même à ce que son travail ait une visibilité sur mon blog car j'aime beaucoup son style d'écriture.

Eloïse est une funambule talentueuse et gracieuse. Aussi, lorsqu'elle arrive à Prudenge avec sa troupe, elle fait la connaissance de deux frères très étranges, Lucas et son cadet Gabin. Ce dernier est mutique depuis la mort de sa mère et a pour seule amie, une araignée argentée qu'il a surnommée Pénélope.

Je vous disais en introduction beaucoup apprécié le travail d'écriture de Pascaline Nolot car chacun de ses deux romans possède un double niveau de lecture. Dans Les Larmes de l'araignée, par exemple, le lecteur ne pourrait y voir qu'un conte fantastique avec trois enfants. Or, il ne s'agit pas que de cela uniquement, l'auteure mèle à son intrigue un fond social très intéressant. La ville de Prudenge ferait ainsi référence aux villes du Nord comme Calais, Caen ou Valenciennes, qui auraient connu leur heure de gloire et de prospérité grâce à leur manufacture de la dentelle au XIXème siècle – début XXème siècle. Puis, elles auraient par la suite péréclité à cause de la concurrence survenue dans le cadre de la mondialisation, le marché étant inondé de dentelles fabriquées à bas coût. C'est ainsi que Prudenge se retrouve avec des friches industrielles abandonnées car la ville n'aurait pas réussi à renouveler son activité. Pascaline Nolot la dépeint d'ailleurs comme une ville morose, sombre et dans laquelle la venue d'un cirque permettrait de redonner le sourire aux habitants juste le temps de quelques heures. Enfin, je terminerai par le père de Lucas et Gabin qui à la suite du décès de sa femme, se retrouve au chômage et sombre dans la dépression.

J'ai également beaucoup apprécié la dimension pédagogique qui se développe derrière le récit. Par exemple, Pascaline Nolot prend le temps d'expliquer ce que sont les araignées, quelles sont leur caractéristique, etc… Mais, surtout, j'ai adoré les références mythologiques : le nom de l'araignée argentée, Pénélope, fait référence à la compagne d'Ulysse qui tissait une tapisserie le jour et la défaisait la nuit pour faire patienter ses prétendants en attendant le retour de son mari. Et évidemment, il y a la présence d'Arachné, une jeune fille grecque qui avait osé défié la déesse Athéna dans un concours. Pour la punir de son insolence, la divinité l'aurait alors transformé en araignée, condamnée à tisser sa toile pour l'éternité.

Quant aux personnages, ils apparaissent singuliers et leur étrangeté suscite à la fois l'admiration et le rejet des habitants de la ville. Mais, ils véhiculent surtout de beaux idéaux comme l'amour de leur proche, la solidarité et l'entraide, etc… Et comment oublier aussi le superbe travail de Mina M. absolument magnifique qui décore joliment le roman?

En conclusion, vous l'aurez compris, Les larmes de l'araignée est un court conte fantastique mais qui possède une très grande profondeur. En peu de pages, Pascaline Nolot arrive non seulement à créer un univers riche et à double lecture tout en emportant son lecteur. Bref, si vous avez des enfants de 9-12 ans dans votre entourage, je ne peux que vous encouragez à franchir le pas.
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Auteur jeunesse est je crois encore plus compliqué d'auteur adulte car vous devez garder votre lecteur captivé, lui donner encore plus l'envi de continuer alors qu'un adulte lui peut se forcer si un passage l'ennui, le 9/12 non. Pascaline a réussi avec Les larmes de l'Araignée a ce que son roman ne soit posé qu'une fois fini.
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De la même collection qu'Effroyable porcelaine.Celui-ci,se lit beaucoup plus vite que l'autre.Je déteste les araignées,mais là ma phobie ne m'a pas empêchée de le finir.Pour les jeunes lecteurs c'est l'idéal!Pour moi qui suis vieille,ça m'a plu.C'est mignon et très frais,facile à lire entre 2 grosses lectures comme une pause.Les personnages ont chacuns leur caractère,bon j'avoue c'est pas commun comme animal de compagnie une araignée argentée!Les illustrations sont belles.La méchante n'est pas vraiment méchante et son histoire est bien trouvée (mythologie).

Un roman jeunesse fantastique dont le texte est parsemé de sublimes dessins qui viennent illustrer le récit et nous y plongent plus encore car, même s'ils ne sont pas nombreux, ils rendent le texte visuel.

Une histoire courte avec un petit côté effrayant juste ce qu'il faut sans tomber dans le trop et rester sur une jolie note fantastique. Elle se voudra parfois tragique, inquiétante mais aussi très belle dans certains actes.

Des personnages auxquels on s'attache et que j'ai trouvé très touchants. C'est beau de voir le lien très fort qui unit les deux frères et en même temps leur isolement fait qu'on ressent de la peine pour eux. Eloise, fabuleuse funambule qui va vite tisser un lien avec eux et vivre à leurs côtés cette aventure qui n'aura rien de commun.

J'ai toujours eu un petit faible pour les récits qui, comme des contes, peuvent faire que, même le personnage le plus inquiétant peut, devenir attachant lorsqu'il dévoile son histoire. Une jolie lecture jeunesse.
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Il fait partie de la collection jeunesse des éditions le Chat Noir. Je ne suis pas une habituée des livres jeunesse mais celui-ci, je l'ai vraiment beaucoup aimé. Il est très court et pour les enfants, c'est une jolie histoire qui parlent d'amitié, de deuil avec un fond de mythologie. C'est très intéressant, bien construit. Alors bien sûr, avec 133 pages, tout va très vite mais pour un enfant, c'est très bien.

Un roman jeunesse à destination des 9-12 ans (attention, c'est important, car j'avais perdu cette donnée de vue lors de ma lecture).

Dans l'ensemble, j'ai été un eu déçue par cette lecture. Pas que l'intrigue ou les personnages soient mauvais, loin de là. Ils sont parfaits pour une lecture jeunesse.

J'ai aimé les nombreuses références au mythe antique d'Arachné et d'Athéna.

Cependant, je trouve qu'il manquait un tout petit je-ne-sais-quoi pour surprendre le lecteur et donner plus d'amplitude au récit.
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Les larmes de l'araignée est avec effroyable porcelaine la première sortie de la collection enfant « chatons hantés » pour se faire peur. Si effroyable porcelaine faisait effectivement peur, celui-ci est plus une aventure qu'un roman effrayant. On suit un trio d'enfants qui vont devoir s'échapper d'une usine. C'est très bien écrit et aborde des thèmes plus profonds qu'une simple histoire à faire peur. Entre le fait de trouver sa place quand on est différent et la réaction au deuil, c'est une lecture qui fait réfléchir et peut servir d'introduction pour aborder ses thèmes avec les enfants.
J'ai aimé la poésie et l'émotion présente dans l'histoire ainsi que la plume de Pascaline Nolot. Ce n'est pas ce que j'attendais mais c'est très réussi surement plus que si ça avait effectivement été un récit pour se faire peur. 
Une jolie lecture, très bien illustrée qui ne fera peur qu'aux phobiques des araignées.