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3,57

sur 88 notes
Un soir de novembre 2011, sur un coup de tête, Oliver Ryan frappe sa femme, Alice. C'est parti tout seul. Même pas soûl. Pas même pour une histoire de repas froid. Il la laisse là, étendue sur le sol, dans une position étrange et s'en va boire un coup. Après quelques verres de cognac, il se décide à rentrer chez lui. Il la retrouve alors assise dans la cuisine, le coffret en bois contenant ses secrets les plus noirs ouvert. Il la frappe à nouveau. Sans pouvoir s'arrêter. Jusqu'à la plonger dans le coma. Qu'a-t-elle bien pu découvrir dans ce coffret pour le traiter de sale menteur et le mettre hors de lui?
Pourtant ce couple sans histoires depuis des années menait une vie plutôt agréable. Lui auteur célèbre d'albums pour enfants, elle, l'illustratrice de ses livres. Un couple somme toute normal aux yeux des autres... Et pourtant...

Dans ce roman choral, profondément noir, l'on découvre petit à petit le véritable Oliver. de son enfance au soir où il commet l'irréparable, sa personnalité nous est dévoilée. Ce n'est plus alors l'auteur reconnu, séducteur mais heureux dans son couple qui nous apparaît. Comment cet homme a-t-il pu devenir le monstre et le manipulateur que ses proches nous dépeignent? Peut-on vraiment expliquer son geste? Lui-même peut-il l'expliquer? Liz Nugent nous plonge dans un roman psychologique et nous brosse le portrait d'un homme machiavélique, complexe et calculateur. Les chapitres s'enchainent, donnant la parole à ceux qui ont connu Oliver. L'on ressent une certaine tension au fil des pages et l'ambiance devient de plus en plus dérangeante dès lors que homme apparaît sous son vrai jour. Un premier roman efficace, maîtrisé et captivant, au scénario bien ficelé.
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La quatrième de couv' présente modestement Liz Nugent comme "le nouveau génie du suspense psychologique". Mazette, grosse promesse à l'horizon.
La barre est haute, la chute d'autant plus douloureuse.

♫O-liver, O-O-liver♪ aime Alice qui aime O-liver...
Mais ça, c'était avant qu'il ne l'agresse violemment, la plongeant dans un profond coma. L'image du couple idyllique en prend dès lors un sérieux coup, lui aussi.
Au travers de témoignages émanant de personnes ayant croisé la route de ce carriériste de niveau stratosphérique se dessine le portrait d'un homme déterminé à inscrire son nom en lettres d'or sur l'affiche du succès et ce par tous les moyens, y compris les plus inavouables.

Ce bouquin est-il génial ? Définitivement non.
Par contre, il faut lui reconnaître une certaine capacité à entretenir le mystère tout en le dévoilant doucettement en dépit d'un procédé ne présentant que peu d'originalité.
Un protagoniste par chapitre.
La mécanique n'est pas follement novatrice mais permet cependant de poser le récit, de le laisser respirer tout en entretenant savamment le suspense.
Sérieux bémol quant à l'écriture sans aspérité ni richesse susceptible de tirer ce potentiel "génialissime" thriller qu'il est trop d'la balle vers les plus hautes cimes.

Oliver n'est finalement qu'un très honnête passe-temps survendu à l'excès.
Dommage...
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Qui est Oliver ?
Le salaud vient de frapper sa femme, la charmante Alice, dans un tel déchaînement de violence qu'il la laisse dans un coma profond.
Liz Nugent entretient le suspense en nous le présentant par petites touches, chacune révélatrice de sa personnalité.
Oliver et ceux qui l'ont connu et côtoyé nous racontent, tour à tour, son histoire.
Un récit fait de flashback où l'on en apprend un peu plus sur l'enfant qu'il était et les troubles qui l'amèneront à commettre l'irréparable.
L'auteure nous livre le portrait, sans concessions, d'un homme, perturbé et manipulateur, qui passera sa vie à chercher ses origines et se réfugiera derrière le flou qui les entoure pour expliquer ses mensonges et trahisons.
Les femmes, présentes ou absentes, auront joué un rôle important dans la vie d'Oliver.
De révélation en révélation, Liz Nugent nous amène doucement à découvrir la vérité, aussi effroyable soit-elle.
Le mode de narration original, chacun des protagonistes parlant tour à tour, accentue la touche dramatique de ce roman que j'ai lu d'une traite.
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Liz Nugent, je dois le reconnaître, c'est grâce à Babelio que j'ai repéré et découvert son nom… et depuis, ses deux livres traduits en français se trouvent dans ma Pal…
Donc, voilà, je me suis embarquée dans son premier livre qui est clairement un page turner….
Dès les premières pages, le ton est donné : Oliver Ryan, marié depuis des années à Alice, vient de la battre, de la battre au point de…. Mais comment Oliver en est-il arrivé là ?
C'est un récit polyphonique, puisqu'en plus de Oliver, une partie des personnes qui l'ont côtoyé et/ou croisé pendant sa vie vont s'exprimer… Qu'il s'agisse de camarades d'études, de voisins et bien d ‘autres encore, ce sont leurs témoignages qui vont nous permettre de nous rapprocher de la vérité et de cerner ce personnage fort ambiguë qu'est Oliver.
Petit à petit, se dresse le portrait d'un homme qui se révèle bien plus complexe que ne laissait envisager les premières pages. On croit connaitre le fin mot de l'histoire puisque le début commence avec un drame qui en est l'aboutissement, mais...
J'ai bien aimé cette histoire qui se lit d'une traite (ou presque), même si on n'échappe pas à certains clichés…Cependant, l'histoire est suffisamment bien écrite pour y croire et s'y immerger le temps de la lecture…


Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge Multi-Défis 2021
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Au risque de passer moi-même pour un monstre, j'ai trouvé l'histoire d'Oliver touchante et même le personnage est attachant, on sent ses failles qui peuvent émouvoir. Je fais bien sûr abstraction de la violence faite à sa femme Alice qui la laisse dans le coma, geste que je n'excuse évidemment pas.
Oliver se bat pour exister, pour être aimé et cet énorme manque durant son enfance va entrainer des drames mais je n'ai pas envie d'employer les termes de monstre ou encore de manipulateur comme le suggère le titre ou la 4ème de couverture.
La construction du livre permet, à travers les différentes personnes ayant rencontré et fait un bout de chemin avec Oliver mais aussi à travers le récit d'Oliver lui-même de saisir ce qu'il a vécu et comment il est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Jusqu'à la fin on ressent cette dualité en lui.
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Oliver. Vous connaissez Oliver ?
Oliver a la cinquantaine sympathique. Il est bel homme et beau parleur. Il aime séduire, charmer et se sert avec habileté de ses atouts pour écarter les fâcheux ou pour arriver à ses fins. de plus, il est un écrivain de littérature jeunesse reconnu. le monde de l'édition se l'arrache. Son box office est au firmament.

Mais... Bien sûr, il y a un mais. Dans ce bel édifice, il y a une faille et il ne fait pas bon la trouver et de gratter !

Oliver et Alice, mariés depuis une trentaine d'années, forment un couple parfait aux yeux de tous. Lui écrit, et elle illustre ses histoires pour enfants. Leur complicité n'est pas seulement du domaine intellectuel. Pourtant, un soir, Oliver agresse sauvagement Alice...

Dès le début, vous voilà embarqués dans le drame d'Oliver et c'est lui qui tient les rênes du récit. Parfois, quelques amis ou personnes de son entourage interviennent pour réajuster le portrait, mais attention Oliver a ses convictions et il y tient !

Une lecture facile et plaisante qui vous permettra encore une fois de vous poser cette question : connaît-on vraiment ses proches ?

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Oliver, ou la fabrique d'un manipulateur est le premier roman de Liz Nugent.

Suspense indique la couverture en dessous du titre. Les trois premières phrases du livre mettent de suite le lecteur dans le bain : on sait exactement à quoi s'attendre !

«La première fois où je l'ai frappée, j'attendais de sa part une réaction plus vive. Mais elle est restée étendue par terre en se tenant la joue. Et en me regardant fixement. En silence. Elle ne semblait même pas étonnée. Alors que moi je l'étais. C'était parti tout seul. »

En quelques lignes, le lecteur est ferré. L'ambiance est lourde, électrique et suffisamment mystérieuse pour que celui-ci soit immédiatement immergé au coeur de l'intrigue. Il ne « reste plus » qu'à l'auteur (si je peux parler ainsi) à nous expliquer et nous convaincre sur le choix du titre de son ouvrage.

Qui est Oliver Ryan? Pourquoi a-t-il frappé son épouse Alice ? …

Pour cela, Liz Nugent choisit un procédé narratif risqué en donnant alternativement la parole à différents protagonistes proches de Oliver ainsi qu'à Oliver lui-même. Ce roman choral ressemble à une enquête journalistique, voire aux déclarations de témoins à la barre du tribunal. Il n'est jamais évident de garder le lecteur captif et intéressé avec un tel process, surtout en ayant dévoilé d'emblée la majeure partie des informations de l'intrigue. Pour un premier roman, c'est osé mais c'est réussi et convainquant dans l'ensemble.

Mélangeant sans gêne présent et passé, nous en apprenons plus sur la vie d'Oliver : son enfance malheureuse, sa jeunesse, ses voyages, Laura, Alice, le succès de l'écrivain, … Nous tentons ainsi de comprendre aux travers des témoignages de ses femmes, maitresses, beaux-frères ou autres connaissances qui est-il. L'auteur sème petit à petit des indices au détour des pages afin de nous aiguiller ou nous perturber. On passe par toutes les émotions : de l'empathie (le pauvre petit Oliver) à la tendresse face au « mari parfait » ou à l'ami s'occupant de Jean Luc, puis du respect face à l'auteur reconnu et aimant (impossible d'imaginer quoique ce soit quand on lit les passages sur les débuts de son couple avec Alice) jusqu'à l'énervement et le dégout quand on apprend en fin de roman ses agissements.

«Tu es un escroc, un menteur et un voleur !
C'est là que je l'ai frappée. Cela m'a semblé la chose la plus naturelle au monde. »

Ce que Liz Nugent fait dire à Moya, la voisine maitresse d'Oliver durant plus de 20 ans lorsqu'elle apprend qu'il a mis sa femme Alice dans le coma, résume parfaitement l'ambiguïté et la dualité de Oliver :

"C'était exaspérant, en fait, de voir avec quelle facilité i pouvais chanter ses louanges et m'embrasser goulûment dans la foulée. Jusque-là, je n'avais jamais rencontré quiconque capable de compartimenter sa vie avec autant d'insensibilité. Et en même temps c'était tellement attirant, bon sang. Je me mordais la langue et répondais que, oui, Alice était une perle rare, tout en enroulant mes jambes autour de son cou. "

Les chapitres sont majoritairement courts (une dizaine de pages), ce qui évite de trop s'embourber et de perdre le fil. Ayant dévoré les premières 100 pages (j'avais envie de savoir), j'ai néanmoins eu un peu plus de mal par la suite. Trop de détails, trop de lenteur, je me demandais où l'auteur voulait en venir. Heureusement le dernier tiers du livre est prenant et réussi. Jusqu'au bout, l'auteur a su nous tenir en haleine, nous surprendre et maintenir le côté manipulateur d'Oliver. Sur ce coup là, c'est carrément le lecteur qu'il manipule. Je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir ;) Chacun se fera sa propre opinion sur le personnage.

Le livre se lit bien et les pages se tournent relativement rapidement. Il ne m'a fallu qu'une journée pour en venir à bout.

L'écriture et le style de l'auteur servent parfaitement le déroulé de l'intrigue et permettent, comme je le disais précédemment, de passer par toutes les émotions. Rien à redire sur ce point, c'est une réussite pour un premier roman et très prometteur pour la suite.

Mis à part un petit passage à vide en milieu de roman, j'ai apprécié cette lecture noire et triste. Pour une première, c'est convainquant et parfaitement maitrisé. de bout en bout, Liz Nugent sait où elle va, comment y parvenir et rendre sa lecture addictive. le côté psychologique est également bien traité.

Liz Nugent est une auteur que je suivrais assurément dans le futur.

3,5/5



Lien : http://alombredunoyer.com/20..
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Oliver, écrivain, est en couple avec Alice, illustratrice des livres de son époux. le livre commence par un fait dramatique : Oliver a agressé Alice…
Le roman se passe en come-back et retrace l'histoire d'Oliver, retracée par différents personnages qui font ou ont fait partie de l'entourage proche ou indirect du couple. Oliver lui-même se confie sur sa personne… Petit à petit se dessine un portrait inquiétant !

Dans ce roman, on suit l'histoire de vie, mystérieuse parfois et surtout chaotique, d'Oliver qui a grandi dans un pensionnat. On suit donc son évolution vers l'homme qu'il est devenu, avec les conséquences d'une enfance particulièrement abandonnique et carencée.
Oliver ou la fabrique d'un manipulateur… de par son histoire pathétique, dans tous les domaines de sa vie, et avec tout le monde.

Le trait est poussé à l'extrême et sans scrupule, amenant là une authenticité dans le trouble psychique d'Oliver, et surajoutant au côté antipathique et asocial qu'il véhicule. Cependant, le parcours est quelque peu simple et cliché : L'histoire du petit garçon qui a tellement subi qu'il fait subir à son tour… dommage !
Le roman est plutôt bien écrit, sympa et particulièrement agréable à lire, avec des personnages que l'on prend plaisir à retrouver et un talent dans le contraste entre les personnalités.
Petite perplexité : si on retrouve un léger suspens psychologique, il ne s'agit pas d'un roman policier !
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Un thriller facile et agréable à lire.
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Oliver ou la fabrique d'un manipulateur est un des romans qui me faisait le plus de l'oeil dans les nombreuses sorties de la rentrée littéraire. Je remercie donc vivement Babelio ainsi que les éditions Denoël pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre de la masse critique.

Oliver ou la fabrique d'un manipulateur nous narre l'histoire d'un homme, qui part de nombreux événements de sa vie, ira jusqu'à frapper sa femme. Violences conjugales qui auront pour conséquence l'hospitalisation d'Alice, toujours dans le coma. La construction du récit est assez originale et permet de divulguer l'histoire par petites gouttes. En effet, on alterne les points de vue de différents personnages qui ont un lien plus ou moins fort avec Oliver ou Alice : celui de l'ami d'enfance, de l'ex petit-ami et petite amie, de l'amante… Personnages qui auront donc connu plus ou moins Oliver ou qu'ils l'auront seulement croisé. Ces personnages raconteront tout simplement leurs vies (on remarquera d'ailleurs l'absence de dialogue qui offre une sorte de solennité aux récits de ses personnages) tout en offrant peu d'éléments de compréhension aux lecteurs concernant Oliver. La force de l'auteur est cette frustration qu'offrent ce peu d'éléments et qui force le lecteur à essayer de tout emboîter pour comprendre. le dernier tiers, où tout se regroupe, offre un rythme beaucoup plus dynamique et il est difficile de lâcher le roman avant la dernière page.

Ce roman a su répondre à mes attentes tout en m'offrant de nombreuses surprises. J'avais peur que le roman rentre dans la facilité (enfance difficile = violence à l'âge adulte) mais, finalement, l'histoire est un peu plus compliquée que cela et on s'en rend notamment compte dans les courts chapitres du point de vue d'Oliver.

Ce roman, beaucoup plus noir que l'on peut le penser au premier abord, a donc été une bonne surprise. J'ai aimé le déguster pour le dévorer sur la fin ! Oliver ou la fabrique d'un manipulateur est un bon tour de force surtout lorsqu'on le sait que c'est le premier roman de cette auteure irlandaise ! A suivre donc !
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