Citations sur Wild idea (17)
« Alors j’ai pensé aux bisons. Ils sont depuis longtemps un emblème de toute vie sauvage en déclin. Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, lors d’une des entreprises humaines des plus honteuses de tous les temps, nous avons massacré les bisons, que ce soit par goût du sport, pour certaines parties de leur corps, ou dans le but de décimer les Indiens. A peine un millier d’entre eux ont survécu. Nous avons presque anéanti une espèce unique au monde, qui prospère seulement dans le centre du continent américain. J’ai longuement réfléchi à ça, assis sur la véranda, face au million d’étoiles qui traversaient le ciel. Cette injustice m’a dégouté et avant que l’épée d’Orion pointe Harney Peak, j’ai su qu’il y aurait dans mon avenir au moins une tentative de rétablir l’équilibre des Grandes Plaines. Et que les bisons en feraient partie. »
Vivre dans les Grandes Plaines, c'est comme rouler à vive allure sur une route accidentée, assis sur l'aile avant d'un pick-up. Si vous ne vous tenez pas et ne vous asseyez pas, vous allez être projeté, mais si vous vous asseyez, vous découvrez qu'il n'y a pas de siège rembourré - seulement votre cul osseux entre vos tripes et le métal froid et dur. Il y a beaucoup de choses qui peuvent mal tourner et très peu de droit à l'erreur. C'est ainsi depuis que les glaciers se sont retirés et il y a peu de chance que ça change. Par ici, les gens, les créatures et les cultures ont dû être tenaces à chaque tournant de l'évolution.
Puis Rocke s’est tourné pour faire face à la sombre ligne de bisons, à un kilomètre dans le sens du vent. Il a commencé à tambouriner et à chanter pour eux en lakota. Comme tant d’autres mœurs de cette tribu, le son lugubre et scandé de leur musique épousait parfaitement le paysage. Ca m’a donné des frissons dans la nuque mais ça m’a également rassuré. Connaissant Rocke comme je l’avais connu, j’entendais le chant d’une vie difficile, mêlée aux herbes dans le vent, aux oiseaux et aux saisons qui passaient. Je ne comprenais pas un mot mais les bisons avaient l’air de parfaitement savoir ce dont Rocke parlait. Au loin, les bosses noires se sont tournées et ont commencé, très lentement, à s’avancer vers nous.
Certains diraient sans doute que ce nétaient que des chiens, mais dans les Grandes Plaines la frontière entre les « deux pattes » et les « quatre pattes » n'est pas nette.
"Nous vivons au fond d'un trou dans la TERRE. [...] Il faisait plus sombre que dans le ventre d'un gros chat, a-t-il dit. Si sombre qu'on se cognait au plafond de la grotte. Mais les gens et les bisons vivaient là comme des FRÈRES et des SŒURS parce qu'ils étaient en sécurité à l'intérieur de leur mère la Terre. |...] Maintenant les bisons [...] ils sont BRAVES, et un jour ils sont sortis dans la prairie et ont commencé à manger l'herbe. Mais les gens - c'est nous - ils ne sont pas aussi braves alors ils sont restés dans le trou. Dans l'obscurité. Avec rien d'autre à manger que de la POUSSIÈRE. Ensuite les bisons reviennent dans le trou et se mettent à raconter aux gens que c'est formidable dehors dans la prairie - qu'il y a le SOLEIL, le VENT, et beaucoup d'HERBE à MANGER. Mais les gens continuent à avoir peur et ils répondent aux bisons qu'ils ne peuvent pas manger d'herbe. Ils n'ont pas de vêtements chauds. Ils vont simplement rester dans le trou. [...] Mais les bisons voulaient que leurs frères et sœurs sortent et profitent de la prairie avec eux alors ils ont fait un MARCHE. Si les gens sortent du trou pour vivre avec les bisons, les bisons prendront SOIN d'eux. Ils donneront aux gens tout ce qu'il leur faut pour construire des tipis et rester au chaud. Leur donneront toutes sortes d'outils fabriqués avec leur os. Des vêtements. Des tambours. Et à MANGER en abondance. [...] Les bisons ont promis de nous donner tout ce qui nous était nécessaire pour SURVIVRE. [...] Tu sais ce que demandaient les bisons en échange du soin qu'ils offraient aux gens ? L'AMOUR, le RESPECT. C'est le MARCHE. Un marché simple."
Rocke a chanté jusqu’à ce que les bisons entourent notre petit groupe. Shane a allumé le fagot d’herbe à bison et Rocke a envoyé la fumée sur nous tous. Il a béni le fusil avec la fumée et le troupeau s’est encore approché.
Il vaut mieux ne pas descendre d'un cheval qui vient de ruer - il pourrait croire qu'il a gagné et que ça pourrait de nouveau marcher.
Nous étions honorés et excités à l'idée d'avoir accès à des bisons de réserve indienne car ils correspondaient exactement au genre de bisons qu'on élevait - des animaux nourris d'herbe qui n'avaient pas souffert dans des corrals, ni reçu d'antibiotiques ou d'hormones.
"Votre vision du commerce, c'est la ligne du parti habituelle : les marchés sont la solution à tout."
Mon commentaire avait touché un point sensible.
"Cette théorie ne fonctionne que si on compte TOUS les coûts." Il avait un rutabaga dans la main et le balançait de haut en bas comme un lanceur de base-ball se préparant pour une balle rapide. "En haut de la liste des crimes, délits, péchés et omissions commis par Monsanto se trouve l'erreur de comptabilité qui consiste à prendre les bénéfices en reportant les coûts.
- A la génération suivante, par exemple.
- A la génération suivante, en plein dans le mille. [...] Maintenant prenez cet humble légume. Il a été cultivé à dix kilomètres d'ici. Pas de pesticides ni d'herbicides à nettoyer. Pas d'eau volée à un poisson en danger. C'est un rutabaga qui arrive sans aucune dette. Il est seulement ce qu'il paraît : un simple rutabaga. Sans frais médicaux en prime. Aucun animal, plante ni microbe n'a été maltraité durant sa production. Le monde n'a pas changé parce qu'il a poussé."
La paresse est la mère de l'efficacité.