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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Hiver 1943: l'Italie change de camp, Rome se retrouve sous bottes allemandes, et en dépit de sa neutralité, l'état pontifical est en état de siège, cerné par les nazis.
Par ce thriller historique et romanesque de la période fasciste, Joseph O'Connor redonne vie à Hugh O'Flaherty, Monsignore irlandais, leader d'une organisation de sauvetage de soldats alliés et de juifs dans la capitale italienne.

Avec une structure narrative alternant l'action d'une opération à haut risque à la veille de Noël, et les témoignages postérieurs des participants, cette lecture devient très addictive et oppressante, reflet bien documenté d'une époque ténébreuse.

On y découvre des moments de grâce dans les descriptions de Rome et de ses habitants (une aria sous couvre-feu, un coiffeur à la bougie, les petites ruelles, les arrière-cours… )

L'atmosphère de stress et de peur est remarquablement traitée, les personnages, réels ou fictifs, fouillés dans leur construction et leur psychologie, dans une ville dessinée tel un plan géographique suintant de dangers. L'écriture se fait urgente, comme essoufflée, incarnant des valeurs de courage et de don de soi.

Vraiment bien !
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Dans la Maison de mon père par Joseph'O Connor.
Ed Rivages. 432 Pages.

De tous temps, l'Irlande nous a donné de grandes plumes qui souvent devinrent de grands classiques. Ce furent au siècle dernier, James Joyce et son » Ulysse », Oscar Wilde et son « Dorian Gray », Samuel Beckett et son « En attendant Godot » ou le pacifiste Georges Bernard Shaw, Prix Nobel en 1925 et ses pamphlets célèbres. Mais ce furent aussi plus près de nous, de très belles voix féminines, Edna O'Brien, Nuala O' Faolain, Claire Keagan, ou enfin Colum McCann ou John Banville. Excusez du peu !
Joseph O' Connor fait partie du dessus du panier de cette littérature ample, féroce, vivante, humaine, bouleversante, âpre souvent, frère jumeau d'un Ken Loach au cinéma. J'ai dans le passé beaucoup aimé, « Muse », » Inishowen » ou « Desperados ». Il revient aujourd'hui avec un livre choral magnifique « Dans la maison de mon père «

Cette histoire au fond véridique, retrace un épisode méconnu de la dernière guerre… Enfin, celle de 1940 !
Hugh O' Flaherty est un prêtre Irlandais, peu conventionnel. Grand et costaud, amateur de Rugby et de Boxe, ne dédaignant pas comme tout Irlandais qui se respecte, de boire une pinte de bière ou de donner le coup de poing quand il le faut, il est détaché par l'Irlande Catholique au Vatican. Il y a des responsabilités, à un échelon haut placé, c'est un Monsignore ! Nous sommes en 1943, l'Italie est régentée par les fascistes de Mussolini, bien aidés par les gestapistes nazis qui quadrillent Rome. Mais Rome, ce n'est pas le Vatican, petit territoire, neutre, et libre, à peine démarqué par une ligne fictive à ne pas franchir. Son souverain est le pape Pie XII, pontife tant décrié par l'Histoire. Dans ce livre qui résonne d'authenticité, nous suivons sur un rythme haletant, le combat du père O' Flaherty bien décidé à écouter sa conscience et à contrecarrer l'histoire horrifiante de la déportation des Juifs, en bâtissant de toutes pièces un réseau complexe , varié et bigarré, propre à concrétiser le sauvetage de 5000 à 6000 Juifs, en les exfiltrant, récoltant par de multiples filières la logistique et l'argent nécessaire. Dans ce Rome occupée par les nazis, règne en maître l'Hauptsturmführeur Paul Kappler et ses sbires, qui se dresse en rempart féroce contre le prêtre Irlandais, prêt à le coffrer.
Bati comme un véritable Thriller, on avale cette histoire méconnue, implacable. O' Flaherty va bâtir son réseau, impénétrable où l'on va retrouver dans une fine équipe l'ambassadeur britannique au Vatican, Sir d'Arcy, le Major Sam Derry, la chanteuse Irlandaise Delia Kiernan, Angelucci le marchand de journaux, la Comtesse Giovanni Landini, la journaliste Marianna de Vries . Au travers de fragments de témoignages reconstitués et fictifs, informellement enregistrés, tous ces personnages, qui ont réellement existé, se retrouvent au sein d'un Choeur, véritable machine infernale ultra sécurisée et cloisonnée , prête à réaliser ses buts, sauver des Juifs, la nuit de Noël 1943.

Le livre est magnifique, et ce dans tous ses aspects, dans son histoire, véridique, dans sa construction, dans son découpage, dans ses dialogues, dans ses scènes culte (les face à face du père O'Flaherty et du pape Pie XII ou encore le tête à tête du Père Irlandais et du Gestapiste Paul Kappler sont des moments d'anthologie. ) On s'y croirait, cachés derrière le rideau !!
Le livre se décline en plusieurs fragments d'interviews plutôt que de chapitres s'apparentant à des témoignages, combinés au récit romancé du prêtre. L'écriture de Joseph ‘O'connor est épatante, changement de styles selon les personnages, formulations imparables, dialogues féroces et croustillants, et l'humour noir véritable patte de cet auteur si talentueux. Il y a beaucoup d'émotions en marge du suspens comme en témoigne la fin de cette histoire. Impossible de tout résumer, tant il y a de pistes à suivre. Joseph O' Connor se défend d'avoir voulu écrire un livre d'histoire, une enquête. Et pourtant, force est de constater que tout ce qui est historique est véridique dans la trame de fond, je me suis amusé à confronter les points d'histoire sur lesquels il s'appuie et qui sont tous exacts.

Après la guerre, le père Flaherty, dont le courage et les exploits ne furent découverts que sur le tard, refusa tous les honneurs, mettant même sa foi à convertir au catholicisme le Chef Nazi dans sa cellule ! Voilà, il y a des héros, simples et méconnus, ce prêtre Irlandais en est un. Dernier point, au- delà de l'événement historique, O'Connor, excelle comme un remarquable portraitiste.

Vous l'avez compris, au-delà de cette histoire brillante, qui nous laisse scotché par tant de réalisme, on apprend une multitude de choses sur l'Italie fasciste, le rôle du Vatican. Et l'auteur, s'il est irlandais comme son héros, n'en connaît pas moins bien Rome aussi bien que Dublin, nous baladant, que dis-je, nous essoufflant en nous faisant courir, haletants, sur les pavés des ruelles de Rome qu'il connaît mieux que sa poche.

Voilà un grand et beau livre que j'ai énormément aimé, un des plus réussis de son auteur, qui mériterait d'être aussi célèbre que sa soeur, la regrettée et talentueuse Sinead O' Connor tragiquement disparue l'an dernier.
Ne boudez pas votre plaisir, rejoignez le Choeur du père O'Flaherty. Impossible de ne pas vous perdre et vous fondre à la fois dans cette histoire, dont bien des aspects nous rattachent aux tristes moments que notre actualité nous fait vivre, y joignant le tour de force de nous laisser envahis par une bouffée d'optimisme sur l'espèce humaine.
Historiquement recommandé.

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Surnommé le « Mouron rouge du Vatican » pour son habileté à jouer au chat et à la souris avec la Gestapo, le prêtre irlandais Hugh O'Flaherty a sauvé des milliers de Juifs et de soldats alliés alors qu'il était attaché au Saint-Siège lors de la Seconde guerre mondiale. Il a inspiré à son compatriote, l'auteur Joseph O'Connor, un thriller historique qui, en lui rendant hommage, n'est pas sans questionner la neutralité du Vatican.


« La neutralité est le pire des extrémismes ; sans elle, nulle tyrannie ne peut s'épanouir. » C'est en lui prêtant ces mots, complétés dans le titre par la référence au verset de la Bible – « Dans la maison de mon père, il y a plusieurs demeures » –, que l'auteur introduit sa « mise en roman » de l'héroïque insubordination de celui qui, fin lettré amateur de golf et champion de boxe, élevé au titre honorifique de Monseigneur après ses fonctions d'ambassadeur du Vatican dans divers pays, profita de son rattachement au Saint-Siège durant l'occupation de Rome lors de la seconde guerre mondiale pour, sans la permission de sa hiérarchie et du pape Pie XII, organiser un réseau d'évasion de Juifs persécutés et de prisonniers alliés.


Lorsque l'Italie change de camp en 1943, Rome est occupée par l'Allemagne, mais le Vatican resté neutre demeure un îlot intouché, même si la pire incertitude règne quant à l'imminence d'une invasion. En ces lieux où l'espionnage fait rage, les forces nazies menées par l'Hauptsturmführer Herbert Kappler – si tristement célèbre pour ses terribles méfaits que l'auteur a préféré le fictionnaliser et changer son nom dans son roman plutôt que de perpétrer sa sinistre mémoire – ont vite fait d'identifier O'Flaherty comme leur ennemi numéro un. Mais l'homme, averti qu'ils n'en feraient qu'une bouchée s'ils le surprenaient ne serait-ce qu'un orteil en dehors du Vatican, les nargue depuis les marches de la basilique Saint-Pierre, poursuivant, avec son réseau de sympathisants, des sauvetages à leur nez et à leur barbe.


En cohérence avec l'image de ce prêtre pas comme les autres glissant les codes de ses opérations dans les partitions de sa chorale, Joseph O'Connor a organisé son roman en un choeur de voix, témoignages écrits ou enregistrements fictivement recueillis une vingtaine d'années après les faits, venant s'intercaler au compte à rebours d'un « Rendimento », une action d'importance visant au transfert des fonds nécessaires à la protection des personnes cachées un peu partout dans Rome et ses alentours. Dans son style, très (trop ?) appuyé ici, aimant les rafales de phrases sans verbe, le récit s'inspire de la trame historique pour développer librement une intrigue haletante, peut-être pas toujours parfaitement crédible dans ses détails les plus spectaculaires, mais qui nous plonge efficacement au coeur des risques absolus pris par O'Flaherty et les membres de son réseau, certains éminents comme l'ambassadeur britannique au Vatican sir d'Arcy Osborne, le major Sam Derry ou la chanteuse irlandaise Delia Kiernan, la plupart anonymes et oubliés de l'Histoire. Surtout, elle donne un aperçu nuancé de ce qu'a bien pu être la personnalité hors norme de cet homme d'Eglise courageusement rebelle qui, après guerre, refusa toute pension en accompagnement de ses multiples distinctions et rendit régulièrement visite à Herbert Kappler dans sa prison à vie.


Malgré ce que l'on pourra lui trouver d'excessive générosité en sauce romanesque, c'est avec fièvre que l'on dévore cet addictif thriller historique, hommage appuyé à un héros méconnu et plongée hallucinante dans une Rome labyrinthique que l'auteur a pris soin d'explorer en profondeur avant de prendre la plume.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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« Dans la maison de mon père », Joseph O'Connor s'attache à honorer la mémoire de Hugh O'Flaherty qui fut surnommé le Schindler irlandais.
Rattaché au Vatican, ce prêtre a monté un réseau d'évasion pour les prisonniers et les Juifs martyrisés après l'occupation de Rome par les nazis en septembre 1943.
Cinq mille personnes furent sauvées grâce à son courage et à celui des membres de son groupuscule qui parvinrent à échapper à la surveillance de la Gestapo dirigée par le sinistre Paul Hauptman. Pour déjouer la vigilance de l'ennemi, les activistes se regroupent au sein d'un choeur dans lequel ils ne font pas que chanter...
Le récit alterne les chapitres détaillant par le menu le déroulement d'un rendimento (nom donné aux missions d'exfiltration des réfugiés) prévu pour la nuit de Noël et ceux relatant les témoignages des protagonistes recueillis dans les années 1960.
Hugh O'Flaherty, autour duquel est construit le roman, est un personnage charismatique porté par la compassion et la foi qui lui feront déplacer les montagnes et rallier à sa cause une « faune »bigarrée de huit membres dont un misérable vendeur de journaux, une comtesse italienne ou encore une épouse de diplomate.
L'auteur n'en fait pourtant pas un surhomme. le prêtre, neutre au départ comme le Vatican, est parfois assailli par le doute et la peur, mais la nécessité de sauver des vies est la plus forte. le déclic aura lieu en visitant un camp de prisonniers.
En sortant de l'oubli un Juste, Joseph O'Connor donne chair à une résistance aux multiples visages. de quoi redonner un peu d'espoir dans la nature humaine.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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Le père Hugh O'Flaherty, prêtre irlandais, a mis en place pendant la guerre un réseau d'évasion à partir du Vatican pour les prisonniers et les juifs qui étaient menacés à Rome, occupée par les Allemands.
C'est autour de la figure de ce juste (qui avait déjà inspiré le film le Pourpre et le Noir) que l'écrivain irlandais Joseph O'Connor a bâti ce roman. Beau sujet, qui nous entraine dans une belle évocation de la Rome de l'occupation, à laquelle on ne songe guère habituellement.
J'ai eu un peu de mal avec la construction du roman qui hache le récit. Et un peu plus encore avec les facilités contemporaines que l'auteur a pris pour parfumer le récit de l'air des années 2020 : galerie de personnages secondaires très contemporaine, attaque gratuite contre Pie XII alors que les archives du Vatican témoignent de la collaboration entre le pape et le prêtre irlandais…
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Contrairement au pape Pie XII, il y eut certains hommes d'Église qui eurent le courage de dire non aux nazis et de protéger ceux qui faisaient l'objet de persécutions.
C'est le cas ici du prêtre irlandais Hugh O'Flaherty, attaché au Vatican pendant la guerre. C'est là, dans un territoire « protégé » au sein de la ville de Rome, qu'il organisera une filière de planques et d'évasions de prisonniers alliés et de Juifs.
L'auteur s'attache à nous raconter ici, de façon à peine romancée, une des dernières missions de ce prêtre et de son équipe alors que l'étau de la Gestapo se resserre.
C'est écrit sous la forme d'un véritable suspense, heure par heure lors du Noël 1943, dans un style quasi cinématographique.
Très habilement, l'auteur alterne une description des faits avec des témoignages ultérieurs de différents protagonistes, tous si différents, et ce avec le style de chacun.
Il faut noter le magnifique dernier chapitre où on retrouve bien plus tard Hugh vieilli, affaibli, mais toujours lui-même avec son sacré caractère. Des pages émouvantes.
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C'est un roman, et il faut insister sur ce terme, inspiré de faits réels. Livre foisonnant de personnages savoureux, on se promène dans Rome, on sent la menace de l'occupant, mais aussi la détermination de ce réseau d'aide à ceux qui sont persécutés en 1943, 1944. Il y a de l'humour, de la culture. Bref, un excellent livre à mon avis, même si au début on se perd un peu dans les rôles de chacun. Plusieurs portraits vraiment intéressants, y compris celui du terrible Hauptmann, le gradé nazi dirigeant les occupants.
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Inspiré de l'histoire vraie et de l'héroïsme de Monseigneur O'Flaherty à Rome où il oeuvrait pendant la seconde guerre mondiale, ce roman est un savant mélange entre suspense, histoire et fiction ( la spécialité de O'Connor).

Monseigneur a été à la tête d'une filière d'évasion implantée au Vatican, État considéré comme neutre par Hitler, et donc zone de sécurité idéale pour y exfiltrer des Juifs romains, des prisonniers alliés évadés ou d'autres résistants.
Tout cela fut possible grâce au choeur : Huit choristes au total organisant leurs missions sous couvert d'une répétition musicale au Vatican : un casting improbable comptant une comtesse, un marchand de journaux, un ambassadeur, une journaliste entre autres, originaires d'Italie, Pays-Bas, Irlande ou Royaume-Uni.

Ce roman alterne entre ce qu'il s'est passé la nuit du rendimento le soir de noël en 1943 et les témoignages fictifs du « Choeur » en 1963. Ce roman choral apporte en vrai souffle au roman car l'écriture de O'Connor confère une véritable personnalité à chaque choriste.

C'est une histoire de frontière et de limites, des lignes blanches dessinées par les nazis autour du Vatican pour les enfermer. Les décors et les rues sont tellement bien décrites qu'on a l'impression d'être O'Flaherty lors de ses sorties nocturnes et de les vivre à 100%.

L'auteur lui-même dit qu'en ces temps troublés et dans une époque où l'on s'axe sur les différences, il est bon d'avoir des récits où l'on s'engage pour la défense de l'autre.
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Une balade irlandaise dans les rues de Rome où l'ennemi allemand rôde...

Nous sommes en pleine deuxième guerre mondiale, à Rome, au Vatican, en compagnie de Hugh O'Flaherty, prête irlandais qui va organiser un réseau d'évasion pour les prisonniers alliés et tous les persécutés. La ville est sous l'autorité de Paul Hauptmann, le chef de la Gestapo qui veut briller aux yeux d'Himmler qu'il craint. Monseigneur (Hugh O'Flaherty), bravant l'interdiction de ses supérieurs et risquant sa vie, va ruser et faire preuve de courage pour apporter de l'humanité dans cette période sombre. Il créera le choeur (chorale d'amateurs) et avec l'aide de personnages dévoués et déterminés, il sauvera des livres (prisonniers de guerre) qui rejoindront des étagères (cachettes).

Une fiction historique sous forme d'enquête qui est menée de main de maître. Un roman addictif qui rappelle une fois de plus que l'homme par sa compassion, son courage, son intelligence, sa solidarité, son amour et son sacrifice peut de grandes choses, même dans les moments les plus extrêmes.

Une lecture pleine de suspens, d'intervenants différents et qui, même s'il s'agit d'une fiction, nous approche d'un personnage bien réel dont on peut imaginer le courage et le rôle qu'il a pu tenir dans cette guerre.
J'ai été happée par cette histoire qui pourrait être le scénario d'un très bon film avec Rome et le Vatican en décor. Avis aux réalisateurs, producteurs et scénaristes !
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e lis systématiquement tous les romans et nouvelles de Joseph O'Connor. Je ne l'ai jamais regretté. Dans la maison de mon Père s'apparente au thriller mais sur fond de Seconde Guerre Mondiale, dans la Rome de fin 1943 occupée par le Reich. Hugh O'Flaherty, prêtre irlandais, a vraiment existé et créé un réseau d'évasion de prisonniers alliés et de Juifs. Nous sommes malgré tout dans un roman, insiste l'auteur dans sa postface. Avec quelques complices, entre autres une comtesse italienne et un diplomate britannique, il monte une chorale qui sous couvert de répétitions, prépare des actions pour la cause de la liberté. Très risqué dans Rome devenue un nid d'espions, et accessoirement crevant de faim sous le joug de la terreur que fait régner le chef de la Gestapo Hauptmann. 

Le Vatican ne sort pas indemne de cette histoire, notamment une scène assez violente entre O'Flaherty et Pie XII. le plus réussi dans ce roman passionnant est peut-être la galerie de portraits des acolytes du prêtre, tous engagés à fond, sans autre point commun que leur envie de liberté. On sait assez peu les réglements de comptes dans les mois qui suivirent la chute de Mussolini et la dureté des répressions. Mais Joseph O'Connor est un écrivain qui parvient à instiller une bonne dose d'humour dans tous ses romans. Et les rapports entre les conjurés ne manquent pas de piquant.

Dans la maison de mon Père se déguste avec plaisir. Je dois dire cependant que ce n'est pas le roman  que je préfère chez O'Connor. Mais je crois que personne ne sera déçu. L'histoire est réellement fascinante même à la sauceIrish- Rome-anesque.
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