Le danger des vacances, songea-t-elle, était d'avoir trop de temps pour réfléchir.
Elle envisagea de prendre une autre tasse de café mais elle savait que cela la précipiterait dans un tourbillon, la briserait en fragments, ses pensées filant en tous sens, la plupart périlleuses.
"Her mother wanted a list of five things she wanted, like it was a game show, a lottery. What she wanted-she could admit it now, alone and stoned-was to be young again, to try it all over: love, family, everything. That wasn't what her mother was offering, just furniture, mementos, souvenirs of another life. It was all gone, she thought. With the cottage, they could pretend it wasn't, but it was, as sure as Jeff would never come back to her or Sarah would never love her like a child again. Time destroyed everything."
Tournant une page, elle pensa que sa vie se situait dans la moyenne et qu'il n'y avait pas lieu d'en avoir honte. Le monde n'était pas aussi magique que le gens aimaient à le penser. C'était la raison pour laquelle ils lisaient des livres qui leur permettaient de s'échapper.
C'était ici, dans ce décor d'une splendeur respectable, qu'elle lui avait transmis un principe de sagesse acquis au cours de ses voyages : quel que soit l'endroit du monde où l'on se trouve, on devrait toujours avoir un livre avec soi. [...] et voilà qu'elle avait oublié de le suivre, assise dans ce bateau, entourée d'enfants déchaînés et de parents fourbus, avec rien d'autre à lire qu'une carte des chutes du Niagara.
Après toutes ces années, Emily avait développé une indifférence protectrice. Certaines personnes ne manifestaient jamais aucune bienveillance et il était sot de vouloir lutter contre, peut-être même dangereux, à coup sûr une perte de temps.