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3,98

sur 165 notes
Etre dans la peau d'Anders Breivik, lorsqu'il perpétue ses crimes, lorsqu'il les prépare, lorsqu'il écrit son manifeste, lors de son procès, c'est ce que nous propose Laurent Obertone. Et c'est glaçant, froid, intelligent, ordonné, logique et implacable. Un surdoué passe à l'action, conscient et sûr de lui.
Qui a lu Les bienveillantes, de jonathan Littel, connaît cette sensation d'être entrainé vers l'horreur sans trouver la faille, sans avoir rien à y redire, sans excuser l'auteur de ces crimes. On se dit Quelle horreur, il est fou, mais force est de reconnaître que non.
Le criminel est souvent très intelligent, très organisé et sûr de lui. Dire que ses gestes sont condamnables et immoraux est un peu court, il faudrait d'autres arguments... Mais on ne les trouve pas!
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j'ai bien vite perdu le goût de lire le détail des autopsies des victimes de cette tuerie
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Plutôt que de m'arrêter aux critiques d'une certaine presse, j'aborde ce bouquin en gardant à l'esprit la préface de Stéphane Bourgoin, spécialiste incontesté en France des tueurs en série et tueurs de masse : "Il nous faut louer le travail titanesque de Laurent Obertone et la minutie exceptionnelle qu'il a développée pour reconstituer le parcours authentique d'Anders Breivik et des drames d'Utoya, jusque dans ses moindres détails".

En s'identifiant à Breivik l'auteur ne cautionne ni son idéologie, ni son action, il nous fait vivre les événements à la première personne afin de leur donner encore plus d'impact. le récit est entrecoupé de nombreux extraits de documents officiels (rapports d'autopsie, témoignages, greffes du procés, bilans psychiatriques…) qui viennent confirmer le travail de recherche effectué par Laurent Obertone.

Certains reprochent la froideur du récit. Normal puisqu'on le vit à travers le personnage Breivik et que le gars n'a jamais manifesté le moindre remords, convaincu que son combat est juste et qu'il sera perçu comme un Templier des temps modernes par les générations futures ; donc oui il reste de marbre face aux faits qui lui sont reprochés et face aux survivants et aux familles.

Dérangeant ? Inconstestablement, pas le bouquin en soi (même si le fait de démarrer le récit à Utoya fait tout de suite l'effet d'une douche glacée) mais que de tels individus puissent exister et faire leur propagande en toute liberté, voire dans l'indifférence générale. Dérangeants aussi le nombre de dysfonctionnements qui ont retardé l'intervention de la police.

L'auteur a fait un choix osé et assumé, sans doute a-t-il pris certaines libertés pour combler certains vides mais globalement, sur le fond, on est effectivement face à un travail hyper-documenté. Sur la forme, ça passe ou ça casse… Pour moi ça passe, même si parfois la plongée dans un esprit aussi malsain laisse des relents acides (et éventuellement des envies de meurtres).

Bien que hautement instructif et intéressant n'espérez pas lire ce bouquin comme vous liriez un roman, personnellement j'ai étalé cette lectures sur plusieurs semaines, le temps d'assimiler et de digérer les différentes parties du récit, m'est d'avis que c'est la seule façon de saisir toute la richesse de cet essai de Laurent Obertone.
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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L'auteur s'est glissé dans la peau d'Anders Breivik. le livre commence par son massacre, sur l'île d'Utøya, de membres du Parti Travailliste norvégien. Les meurtres sont suivis, en capitales, de rapports de médecine légale. La force de l'ouvrage tient à la rigueur clinique avec laquelle Laurent Obertone décrit Breivik, et à l'intervention des victimes, psychiatres et policiers. Car la parole leur est donnée ; leurs témoignages, leurs blessures, leur pensées nous sont fournis. le récit acquiert une ampleur exceptionnelle. On passe du massacre au procès et à l'incarcération. Puis, retour en arrière, Anders Breivik narre ses années de préparation et d'organisation de l'attentat. Cet homme poursuivant une idée fixe - «éveiller l'Occident, réveiller le gène nordique» - l'élaborant, a été reconnu responsable de ses actes ; il dispose d'un QI supérieur est n'est pas fou, quoique son absence de compassion et d'empathie laissent perplexe. La résultante dépasse le cas Anders Breivik pour aboutir à une interrogation collective ; il semble alors que le tueur devienne symptôme.
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Très dur à lire, les faits bien évidemment mais aussi la structure du récit. le fait d'être "dans la tête" d'Anders Breivik est très pénible. Ses pensées, ses théories exposées tout du long.
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Obertone tente de se mettre à la place de Breivik mais se cantonne à de la psychologie de comptoir et à une narration factuelle qui est bien le seul maigre intérêt qu'on pourra trouver au livre, bien qu'on l'eût souhaitée plus brève. le travail d'introspection est factice, superficiel et fragile et ne choque ni n'émeut. L'auteur se met à la place d'un assassin idiot à la phraséologie chevaleresco-xénophobe de très bas étage. Un article de presse sur la tuerie d'Utoya apporte plus d'éclairage sur le personnage et le style ampoulé, n'en déplaise à l'auteur, n'est pas que celui de son personnage.
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