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(01/01/1900)
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Une mésange est assise entre les feuilles encore vert clair du marronnier, se dressent autour d’elle les chandelles pas encore allumées des fleurs roses crispées sur elles- mêmes... L’énorme fleur d’un rouge flamboyant de mon amaryllis se colle aux carreaux de ma baie vitrée, des gouttes de sirop (sucré), perlant aux pistils comme une rosée par elle-même sécrétée... Abondance de richesses... Et si je lis Nerval, c’est encore cela qui me frappe, l’abondance autour des halles, la nuit et au petit matin, les cafés et les restaurants ouverts jusqu’à deux heures du matin, l’errance gaie des fêtards nocturnes, les derniers verres à l’aube aux portes de Paris et puis, pour aller à une chasse à la loutre au bord de l’Oise, un voyage capricieux qui passe par Meaux... Rien que la fantaisie, des bals par là, par ci, des femmes, des actrices, des reines, des jeunes filles paysannes, des jeunes filles mérinos, des soupirs, des billets, des articles légers, des lettres déchirantes où la sensualité a à peine sa part car le grand lit à baldaquin est vide, enfin, tout un papillonnement de nuit qui vient s’échouer sur mon verre de lampe, mon opaline.
Opalescents, mes souvenirs aussi, et c’est le trait d’union, sans doute, entre Gérard et moi...
D’abord le titre, La Reine de Saba, une nouvelle qu’il aurait voulue livret d’opéra mais rejoignit d’autres nouvelles dans un recueil des Nuits du rhamazan... Ce titre, je l’ai reçu de mon père poète, dont je ne sais s’il lisait Nerval, il me fut octroyé très tôt, vers l’âge de sept ans, lorsque je fus ensorcelée par sa visite, lui flanqué de mes frères, dans ma retraite des Basses-Pyrénées, en 1941...
Alors, j’étais réveillée le matin par leurs clameurs, à l’étage au-dessus, des bruits de tambour, semelles des chaussures frappées sur le plancher, et leurs voix claironnant « La reine de Saba, la reine de Saba ! » La reine de Saba, c’était moi...
Je grimpais l’escalier en chemise, allais me blottir entre leurs corps odorants, et j’écoutais des histoires de perroquet phosphorescent... Après tout, peut-être lisait-il Nerval, qui lui aussi traînait du côté des marchands d’oiseaux sur les quais de la mégisserie, et qui fut propriétaire, comme mon père, d’un singe, avant d’être celui d’un homard... La fantaisie passait par le goût des animaux et un peu plus tard, avec les locataires de la rue Ravignan, par le cirque...
On est plus sérieux aujourd’hui...
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