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Taki Soma (Illustrateur)
EAN : 9781632153159
144 pages
Image Comics (21/04/2015)
2/5   1 notes
Résumé :
"Creative virtuoso Oeming is flexing more of his imagination muscles here as the monsters Jess and her father encounter are all completely unique and captivating." - Bloody Disgusting

"Resembling Ghostbusters meets They Live, Sinergy is a blast of a ride that shows the main objective of comics is to have fun and escape the world we live in for one we can only imagine." - Coming Up Comics

The day Jess lost her virginity, she found insig... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend une histoire complète et indépendante de toute autre. Il contient les épisodes 1 à 5 de la minisérie du même nom, initialement parus en 2014/2015, coécrits par Taki Soma et Michael Avon Oeming (en abrégé MAO), dessinés et encrés par MAO, avec une mise en couleurs de Taki Soma.

À Portland dans l'Oregon, un gros monstre anthropoïde tout vert consume l'énergie vitale d'un être humain. En banlieue, Jess (diminutif de Jessica) est en train de perdre sa virginité dans les bras de Leaf, dans sa chambre. Jesse, son père, fait irruption, juste au moment où Leaf lui apparaît sous une forme bizarre. Jesse vire Leaf manu militari, et Jess attend le savon qui ne va pas tarder à s'abattre.

Jesse (le père) fait une drôle de tête quand sa fille lui fait part de la vision qu'elle a eue. Contrairement à toute attente, le père ne rabroue pas la fille sur la perte de sa virginité, mais lui parle de son vrai métier : tueur de monstres. Julia, la mère, vit dans l'ignorance de l'activité réelle de son mari. 2 inspecteurs de police (Zach Miller & Bret Wieseler) enquêtent sur les meurtres mystérieux de Portland.

Une fois qu'on a goûté aux dessins mi-cartoon pour enfants, mi-noir à l'ambiance hardboiled de Michael Avon Oeming, il est difficile de résister à la tentation d'en lire plus, avec cette apparence enfantine très séduisante, et cette noirceur très adulte. Ce dessinateur met en images les aventures de Deena Pilgrim et Christian Walker dans la série Powers de Brian Michael Bendis, à commencer par Who killed Retro Girl?.

"Sinergy" est une collaboration avec sa compagne. Cela raconte l'histoire d'une jeune femme qui découvre qu'elle dispose du pouvoir de voir les monstres qui se sont intégrés à la société. Elle découvre également que son père est un pourfendeur de monstres redoutables, et que même Fry le chien de la famille n'est pas si innocent que ça. La narration n'est quand même pas si enfantine, puisqu'il est question d'une première relation sexuelle qui déclenche tout, de meurtres, et d'une menace d'invasion de notre Terre par ces monstres venus d'une autre dimension.

Malgré tout rapidement, le lecteur constate qu'on est loin d'un polar aux petits oignons comme en mitonne Bendis. Les atermoiements de Jess (pour savoir si elle doit trahir Leaf, son petit ami qui est un monstre) font long feu. L'invasion par les monstres repose sur le fait qu'ils se nourrissent de l'énergie vitale des espèces vivant sur la Terre où ils arrivent. C'est-à-dire qu'ils sont méchants parce qu'il s'agit de prédateurs, mais ils ne présentent aucune personnalité, et se font battre à plate couture quasiment à chaque affrontement.

Jesse (le père) manipule sa femme régulièrement pour lui faire oublier les preuves qu'il mène une double vie, dans un exemple de manque de confiance entre époux, pouvant servir de modèle pour prendre la direction d'un divorce. D'ailleurs quand celui-ci finit par pointer le bout de son nez, il est traité avec désinvolture et finit par se perdre entre 2 scènes d'action.

D'un point de vue visuel, le lecteur commence par prendre de plein fouet le choix des couleurs, vraiment très tranchées. Taki Soma affectionne particulièrement le vert et le violet (n'hésitant pas à donner la couleur verte à la peau), soit comme couleur dominante d'une case, soit encore plus moche les 2 dans la même case. Certes cela confère un côté pop aux dessins. Il est même possible d'y voir une forme d'approche conceptuelle puisqu'aucun éclairage ne vient justifier ces teintes. Mais esthétiquement ce parti pris chromatique très tranché ne peut pas plaire à tout le monde. D'un point de vue de la narration, il est très difficile de trouver un sens à ces couleurs, de savoir ce qu'elles peuvent exprimer, si ce n'est un goût adolescent pour les couleurs vives et décalées.

Le lecteur retrouve les dessins d'Oeming, avec leurs formes simples et les aplats de noir massifs. Les traits appuyés du dessinateur n'arrivent toutefois pas à faire oublier le choix des couleurs. le découpage des séquences présente une fluidité sans faille. Les personnages sont aisément reconnaissables et les expressions des visages sonnent juste.

Toutefois l'association de ces dessins avec ces couleurs et la tonalité de l'histoire finit par surtout faire ressortir les éléments enfantins, et l'humour involontaire qui se dégage d'un scénario très linéaire, opposant le bien contre le mal, avec des bons qui veulent passer pour des durs, et des méchants vraiment très méchants sans raison. le lecteur a du mal à s'investir dans les héros à la personnalité trop superficielle, il n'a pas de doute quant à l'issue du récit. Il n'y a pas l'ombre d'un second degré de lecture. Enfin le traitement réservé à Julia par sa fille et son mari désamorce tout envie de se reconnaître dans Jess ou Jesse. À la fin du récit, le lecteur se dit que les 2 enquêteurs de police n'ont rien apporté à l'histoire et qu'il aurait été possible de supprimer leurs scènes sans que l'histoire en soit changée.

Après 2 scènes d'introduction provocatrices et la promesse de l'utilisation d'un pouvoir de devin (seer), le lecteur se désintéresse progressivement d'une intrigue plate, de personnages dégommant facilement des monstres sans coup férir, de héros au comportement manquant de noblesse et d'éthique (vis-à-vis de Julia). Il se lasse vite des couleurs pop qui n'apportent rien au récit, et il finit par déceler dans les dessins de Michael Avon Oeming une forme de dérision involontaire qui finit de saper le peu d'intérêt qu'il portait encore à découvrir l'issue du récit. Il reste le plaisir de se laisser porter par les dessins si personnels d'Oeming.
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