A l'âge de 45 ans, Chris décide d'accepter la proposition de son frère Georges et d'aller travailler pour lui dans le magasin bio qu'il tient avec sa femme. Chris doit alors déménager afin de commencer une toute nouvelle vie auprès d'un frère avec lequel il n'a jamais été proche. Ce gros changement, Chris le considèrera comme la plus grosse erreur qu'il ait pu faire. Il travaillera pour son frère durant sept mois, et trois ans après les événements, il relate les faits dans ce livre autobiographique.
J'étais plutôt excitée à l'idée de commencer un livre autobiographique qui met en scène des relations familiales plus que querelleuses. L'auteur décrit son texte comme une analyse psychologique du personnage principal (Georges), il n'y avait donc aucune chance que ça ne me plaise pas ! Pourtant, j'en ai été très déçue. Avant de commencer à en énumérer les diverses raisons, je tiens à remercier l'auteur pour sa proposition de lecture et sa confiance.
Tout d'abord, je pense que le point qui m'a le plus dérangé est le manque d'objectivité. Certes, il est difficile d'écrire un texte objectif lorsque l'on traite un sujet qui nous a personnellement touché. Néanmoins, les faits sont relatés trois ans après, ce qui aurait dû laisser suffisamment de temps au narrateur pour prendre du recul. Et pourtant, le texte contient énormément d'insultes à l'égard du personnage principal, ce qui montre que le narrateur n'a pas su apaiser sa haine. En effet, tout le récit est concentré sur différents comportements de Georges qui sont analysés par le narrateur, lequel y attribue des termes psychologiques. Cela aurait pu être intéressant si le narrateur s'était contenté d'analyser d'un point de vue psychologique, mais non il y déverse également sa haine, ce qui n'apporte rien au lecteur. Des termes sont attribués aux comportements mais pas d'explications. Pourquoi Georges réagit-il ainsi à l'égard de son frère cadet ? J'aurais aimé en savoir davantage sur leur passé, leur enfance, ce qui aurait sûrement apporté plusieurs explications. Sans ces explications, il m'a été impossible de ressentir de la compassion pour le narrateur, qui est ici victime des réactions de Georges. J'aurais également aimé connaître les états d'âme du narrateur. Qu'est-ce qu'il ressentait lorsqu'il rentrait chez lui et se trouvait seul ? Comment a-t-il géré cette période ? Pourquoi a-t-il décidé de partir si tard ? Tout autant de questions qui restent sans réponses et qui pourtant m'auraient aidé à rentrer dans l'histoire, à ressentir de la compassion ou même de la haine envers les personnages.
Je n'ai pas trouvé d'autres chroniques sur ce livre, mais j'espère que des lecteurs/lectrices y ont trouvé leur bonheur !
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