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Citations sur L'influence de l'odeur des croissants chauds sur la b.. (62)

L’exemple traditionnel de « sorite » est celui du tas de blé. Si un grain de blé ne fait pas un tas, alors deux n’en font pas, car deux grains de blé ne se distinguent pas suffisamment d’un grain de blé. De même, si deux grains de blé ne font pas un tas, alors trois n’en font pas non plus, car trois grains de blé ne se distinguent pas suffisamment de deux grains de blé, et ainsi de suite. Finalement, les tas de blé n’existent pas !
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« Un cheval parvenu à maturité ou un chien est, par-delà toute comparaison, un animal plus sociable et plus raisonnable qu’un nouveau-né âgé d’un jour, d’une semaine ou même d’un mois. »

Jérémy Bentham
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[…] l’argument « Et si tout le monde en faisait autant ? » nous demande d’imaginer des conséquences pratiques. On peut dire que c’est une sorte d’expérience de pensée, une « généralisation imaginaire ».
A première vue, c’est surtout une machine à produire des platitudes, c’est-à-dire des propositions vraies dont l’intérêt n’est pas évident :
« Si tout le monde allait au même moment à la piscine du quartier, il n’y aurait plus de place pour nager ».
Ou, tout aussi plat :
« Si tout le monde sortait dans la rue au même moment, on ne pourrait plus avancer. »
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En réalité, lorsqu’ils s’intéressent à la distinction entre tuer et laisser mourir, les philosophes se placent souvent dans la perspective des agents : conducteurs d’ambulance pressés, héritiers sans scrupules, ou médecins confrontés à des patients incurables en fin de vie. Et, de ce point de vue, la différence entre tuer et laisser mourir paraît souvent flagrante.
Mais si on se place du point de vue de la victime ou du patient, les choses se présentent différemment : la pertinence de la distinction entre tuer et laisser mourir devient moins évidente.
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Le déontologisme (du grec déon : devoir) est largement inspiré de Kant. Selon cette théorie, il existe des contraintes absolues sur nos actions, des choses qu’on ne devrait jamais faire : « Ne pas mentir », « Ne pas traiter une personne humaine comme un simple moyen » sont des exemples de ce genre de contraintes.
Pour le conséquentialiste, ce qui compte moralement, ce n’est pas de respecter aveuglément ces contraintes, mais de faire en sorte qu’il y ait, au total, le plus de bien ou le moins de mal possible dans l’univers. Et s’il est nécessaire, pour y arriver, de se libérer de ces contraintes, il faut le faire ou au moins essayer.
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Mais pourquoi faudrait-il chercher à "fonder" la morale ? Pourquoi faudrait-il penser qu'on devrait faire plus, ou qu'on pourrait faire plus, qu'essayer d'améliorer un peu nos croyances morales par la critique philosophique, en éliminant les plus absurdes et les plus chargées de préjugés ?
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Laissez l'amoraliste tranquille!
Si le problème de l'amoraliste n'est pas qu'il manque de raisons morales de faire telle ou telle chose, mais de motivations personnelles à agir d'après elles, il est inutile de lui faire des sermons.
A quoi bon répéter ce qu'il sait déjà? ( Dans son examen de l'akrasia ou faiblesse de la volonté, Aristote avait déjà présenté l'argument à sa façon imagée en citant le proverbe:" Quand l'eau vous étouffe, que faut-il boire par dessus?"Ethique à Nicomaque .)
Tout ce qu'on pourrait faire, pour le sortir de son inertie morale, serait de renforcer ses motivations personnelles à se comporter conformément à ces raisons morales, c'est-à-dire agir non pas sur les raisons de son action, mais sur ses causes, qu'elles soient d'origine psychologiques, sociologiques ou biologiques.
Pour changer l'amoraliste, il faudrait donc lui imposer un programme de conditionnement moral , peut -être pas aussi radical que celui qu'Anthony Burgess a imaginé dans Orange mécanique, mais dont la valeur morale serait aussi peu évidente.
Plutôt que de s'engager dans ce genre de projet, ne vaut-il pas mieux laisser l'amoraliste tranquille?
N'est-il pas préférable d'essayer de vivre avec lui comme il est ( en faisant un peu attention, quand même, de temps en temps)?
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Y a-t-il des arguments pour se passer de R2 : « Devoir implique pouvoir » ou l’amender ?
Oui. C’est une règle qui semble avoir des implications absurdes. Elle devrait nous conduire à penser que :
1) Un débiteur ruiné n’a pas le devoir de payer ses dettes, puisqu’il n’en a pas le pouvoir.
2) Un kleptomane n’a pas le devoir de ne pas voler, puisqu’il ne peut pas ne pas voler.
3) Un sadique ou un psychopathe n’ont pas le devoir de ne pas massacrer leurs victimes puisqu’ils n’ont pas le pouvoir de faire autrement.
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Pour Kant, des prescriptions morales qui nous demandent d’être heureux seraient ridicules, car c’est un but que nous visons inévitablement de nous-mêmes.
On pourrait dire que ce même principe de parcimonie normative devrait frapper de nullité les normes qui nous interdisent de faire ce que nous ne ferions en aucun cas volontairement (comme être malade ou malheureux).
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En réalité, du fait que tout le monde croit que p, il ne suit pas que p est vrai, et du fait que personne ne croit que p, il ne suit pas que p est faux.
De la même façon, pour justifier un énoncé affirmant que telle institution est bonne ou juste, il faut d’autres arguments que « c’est ce que tout le monde croit». Si cet argument était fondé, les philosophes de l’Antiquité auraient eu raison d’affirmer que l’esclavage n’était pas immoral, puisque c’était ce que tout le monde croyait.
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