Citations sur L'influence de l'odeur des croissants chauds sur la b.. (62)
Le clonage est souvent dénoncé comme une atteinte à la personne parce que l’enfant ainsi né serait le produit d’un projet purement instrumental. Mais s’il fallait interdire tous les projets de reproduction qui pourraient être jugés « instrumentaux », il n’en resterait pas beaucoup qui pourraient être autorisés. […]
En réalité, le projet de faire des enfants est toujours plus ou moins instrumental. On continue de se reproduire pour garantir une certaine sécurité matérielle ou affective, faire plaisir à son partenaire ou à ses parents, etc. Ce n’est que dans le cas du clonage que le caractère supposé instrumental de la reproduction est jugé immoral ou monstrueux. Pourquoi ?
La règle traiter les cas similaires de façon similaire est violée.
« Nous devrions tout bonnement stériliser tous les animaux domestiques vivants, afin de nous assurer qu’ils disparaissent tous jusqu’au dernier : seul moyen de mettre fin à leur esclavage. L’extinction des animaux domestiques –sans distinction aucune entre les espèces compagnes et celles à usage alimentaire- serait le seul remède à nos crimes. »
Gary Francione
« Je suis assez convaincu que, si j’avais le choix, je préférerais, tout bien considéré, la vie d’un poisson d’élevage à celle d’un poisson sauvage, ou encore à la non-existence. »
Richard Hare
Le tort ou le préjudice est une sorte de dommage dont on doit pouvoir dire qu’il est injuste sous un aspect important quelconque. En épousant quelqu’un, par exemple, on prive tous les autres prétendants de cette possibilité, et on leur cause certainement un dommage de ce fait. Mais peut-on, pour autant, parler de « préjudice » ?
« Rappelons que l’homme est « en général » doué de raison et de libre arbitre mais que ces facultés ne se retrouvent pas chez tous les membres de l’espèce. Il y a des nouveau-nés, des embryons humains, des handicapés mentaux ou des gens qui sont dans le sommeil ou dans le coma que personne ne veut exclure de l’espèce humaine. Pour quelle raison respectons-nous donc leur droit à la vie ? »
Alberto Bondolfi
La conclusion des premières études de Johnathan Haidt, publiées en 1993, est qu’il n’existe à proprement parler, aucune tendance « naturelle » ou « universelle » au moralisme. Il y a seulement un ensemble de corrélations plus ou moins significatives entre le statut économique et social et d’autres facteurs de même nature comme l’ « occidentalisation » ou l’ « urbanisation » et l’extension donnée au jugement moral. »
[…] du fait qu’une action est motivée ou accompagnée par des réactions émotionnelles, il ne suit pas qu’elle est irrationnelle.
L’idée de faire des expérience sur les comportements pour confirmer des hypothèses sur la « nature humaine » est ancienne. / Kant était un amateur de cet exercice, pour lequel il n’était peut-être pas très doué. L’une de ses hypothèses était qu’une femme boude plus longtemps si on lui dit qu’elle est vieille (c’est objectif) que si on la traite de laide (c’est subjectif).
Est-il immoral de nettoyer les toilettes avec le drapeau national ?
Les philosophes n’ont toujours pas trouvé de meilleur moyen de disqualifier une théorie morale que de dire à son propos : « Elle est absurde. Elle contredit nos intuitions communes ! »
Admettons que ce soit une objection pertinente. Resterait à savoir quelles sont effectivement ces intuitions « communes ». De nombreux philosophes se contentent de dire vaguement « nous » pensons, « on » pense, « la plupart des gens » pensent, « personne » ne pense, sans se demander si ce n’est pas seulement ce qu’eux et quelques collègues du département de philosophie pensent.