La dernière chose qu'elle vit ,ce furent ses escarpins rouges à côté de ses valises
Alex avait vu assez de personnes frappées de plein fouet par le malheur et il savait qu'il fallait longtemps, très longtemps avant qu'elles puissent reprendre une vie un tant soit peu normale. Pour Sara Sebastianson, la route risquait d'être longue. Le chagrin pouvait prendre tant de visages, traverser tant de phases. Quelqu'un -Alex ne se souvenait plus qui- avait dit que porter un gros chagrin, c'était comme marcher sur un lac qui avait gelé pendant la nuit. On croyait se sentir en sécurité, et l'instant d'après on passait au travers de la glace pour s'enfoncer dans les eaux sombres du mal.
D'un mouvement résolu, il se leva. Il avait besoin d'une tasse de café. S'il réfléchissait trop à l'endroit où allait réapparaître le bébé mort, cela signifiait que la bataille était perdue...
Je veux simplement dire qu'il s'est brulé les doigts pour ne pas laisser d'empreintes.
Tout chagrin est lourd à porter. Mais le deuil d’un enfant est sombre comme la nuit. (p. 307)
Tous les ingrédients pour réussir un bon polar sont là, mais la mayonnaise n'a pas pris.
Aucune originalité, c'est plat et convenu, parfois inutilement gore.
L'intrigue est cousue de fil blanc, les personnages sont vus et revus, le style est souvent laborieux (problème de traduction?) et très souvent ça "sonne faux".
Alex Recht était contrarié. Contrarié et très en colère. Au cours de sa longue carrière, il était bien sûr arrivé de commettre des erreurs. Personne n'est parfait. Mais, dans cette histoire d'enlèvement d'enfant et d'assassinat, il avait été en dessous de tout. Il lui prenait des envies de frapper n'importe qui, histoire de se passer un peu les nerfs. Pas une seconde, il n'avait envisagé que d'autres enfants pourraient disparaitre. Ni personne de sa brigade.
Poder était content de lui . Voilà ce qu'il appelait une enquête rondement mené!Somme toute , leur brigade se débrouillait plutôt bien . Bon , d'accord, la fillette était morte;ça c'était pas de bol, mais sinon...
ça ne devait pas être si désagréable.
Tout chagrin est lourd à porter. Mais le deuil d'un enfant est sombre comme la nuit.