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Ce livre avait tout pour me plaire : la période historique (Seconde Guerre Mondiale), le cadre géographique originale (Estonie), une écrivain dont j'avais adoré le premier roman … Malheureusement ce mélange n'a pas fonctionné en ce qui me concerne.

Tout d'abord le contexte géopolitique de l'Estonie n'est pas évident à saisir tout de suite et n'est pas expliqué.
J'ai eu du mal à saisir les relations entre les personnages qui selon l'époque ont des noms différents ! Les allers retours entre les époques ne me dérange pas d'habitude mais ici cela complexifie trop les repères.
Enfin pour moi le déroulement de l'intrigue est beaucoup trop complexe par rapport à la finalité de l'histoire.

C'est dommage car j'attendais beaucoup de ce livre après "Purge" et que certains passages sont vraiment intéressants et prenants…

CHALLENGE ABC 2015/2016
CHALLENGE ATOUT-PRIX 2016-2017
CHALLENGE MULTI-DEFIS 2016 : Un livre dont le titre mentionne un animal
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J'avais très modérément accroché à Purge. Et j'étais assez réticent à me farcir la suite, d'autant qu'un ami qui me tendait le livre n'avait pas trop l'air emballé. Puis j'ai attendu pas mal avant de m'y lancer...

Finalement, je ne regrette pas.

Sofi Oksanen revisite le passé estonien... Les périodes troubles où l'Estonie est aux mains d'envahisseurs, qu'ils soient soviétiques ou nazis.

Elle alterne deux périodes: les années 40 avec l'invasion nazie (et la débâcle) et les années 60 avec son lot de purge sociétique, de délations, de résistants de la 25è heure ou (pire) de types qui ont été nazis avec les nazis et qui sont devenus sociétiques avec les Russes.

On suit principalement Juudit et Edgar, un couple, mari et femme... que tout oppose (je ne dévoile pas une révélation finale à ce sujet, mais est-ce une révélation...).

Elle a envie d'amour et lui de reconnaissance. Elle trouvera ce qu'elle cherche dans les bras et draps d'un officier nazi. Il trouvera cela en retournant sa veste (mais toujours du bon côté, nous dit Jacques Dutronc).

C'est désespéré, car cela sonne vrai. Pour le happy end, on ira chez Musso ou Levy... Oksanen nous assène des coups de marteau (communiste...) et le faux cille... (hum...)

Je regrette quand même que le roman ne soit qu'à deux voix. Roland, nationaliste estonien, qui voit les nazis et les Russes au même niveau et rêve d'une Estonie libre me semblait plus consistant, plus intéressant. On ne le voit q'en filigrane de Juudit dont il se sert pour la "cause" et d'Edgar, qui le déteste et veut sa mort. Et finalement, qui est coupable, qui est innocent...? Oksanen jette un sacré pavé dans la mare en fin de roman. Mensonge, vérité...? L Histoire a tranché.

Les sentiments humains dans la tourmente de l'Histoire sont de nouveau au centre du roman de Sofi Oksanen. Ces compromis, compromissions, mensonges... qui nous aident à passer le pire, auxquels nous nous accrochons désespérément car ils nous semblent constituer notre seule bouée... c'est très fort.

J'ai parfois eu du mal à accrocher au style, un peu lent ou lourd, c'est selon. Mais je ne regrette pas d'avoir remis le couvert.
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1941: L'Estonie est communiste. Roland Edgar deux cousins ont déserté l'armée rouge afin de lutter pour la résistance estonienne. Mais c'était sans compter l'arrivées des Allemands. Roland dont l'épouse Rosalie est décédée, ne nesse de combattre l'envahisseur de façon clandestine. Opportuniste, Edgar retourne sa veste et devient Eggert Füsrt un fidèle défenseur du régime nazi. Juudit dont le mariage avec Egdar est un échec tombe amoureuse d'un officier allemand croyant enfin au bonheur.
1963 : L'Estonie est de retour sous la coupe Soviétique et la chasse aux anciens partisans du régime allemand est ouverte. le camarade Parts se charge d'écrire un grand récit sur à la glorification des Soviétiques. Lors de ses recherches, il découvre un carnet très compromettant pour lui où le nom de Roland apparaît. Manipulateur et mensonger, il est prêt à tout pour sa carrière alors que son épouse désabusée se noie dans l'alcool.

A nouveau, Sofi Oksanen nous plonge dans L Histoire et celle de l'Estonie. Trois personnages Roland, Juudit et Edgar se retrouvent face à des choix imposés par par la grande Histoire. Roland le juste qui connaîtra l'emprisonnement, Edgar l'opportuniste sans scrupules et qui cache soigneusement son séjour en Sibérie et Juudit dont l'amour est guidé par son coeur. Comme dans Purge, l'auteure alterne les périodes et les narrateurs. Et très vite, on devine qui se cache derrière le camarade Parts. Contrairement à Purge où l'on se prenait des paquets d'émotions en pleine figure, Sofi Oksanen détaille davantage L Histoire à travers de nombreux dialogues .

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/06/sofi-oksanen-quand-les-colombes.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Nouvel opus consacré à l'Estonie qui aurait pu également s'appeler Purge comme le volume précédent.
Car le jeu de dupes auquel se sont livrés les soviétiques et les allemands autour de la période de la seconde guerre mondiale a frisé la déportation totale , voire l'extermination des Estoniens de souche qui ont lutté pour une Estonie libre,les Fréres de la forêt , comme ils se sont baptisés et qui ont connu pendant 5 petits jours la liberté de leur pays!

C'est assez difficile à suivre sans une connaissance minimale de l'histoire du pays , balloté donc entre l'occupation soviétique et l'invasion par l'Allemagne nazie que certains ont cru libératrice .

Nous suivons le destin ambigu d'Edgar Parts, un homme antipathique, opportuniste qui manoeuvre habilement entre les différents occupants de son pays et celui de son cousin Roland, personnage plus attachant mais dont nous perdons la trace assez vite et dont le devenir reste plutôt mystérieux , ainsi que celui de Juudit, la femme d'Edgar , mal mariée et qui ne fait pas vraiment les bons choix, être rapidement à la dérive que l'on plaint finalement.

Le roman alterne les périodes entre 1941-42 et les années 60 ce qui ne facilite ni la fluidité , ni la compréhension déjà assez ardue de l'intrigue.

Cela reste pour les lecteurs curieux de l'histoire de ces petits pays baltes un ouvrage intéressant avec en particulier, l' épisode édifiant du massacre du camp Klooga .

J'ai personnellement préféré Purge, dont l'histoire est plus immédiatement abordable et les personnages beaucoup plus attachants.
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Les lecteurs de Quand les colombes disparurent vont se diviser en deux catégories : ceux qui ont découvert Sofi Oksanen avec Purge (et éventuellement poursuivi avec Les vaches de Staline) et ceux qui ne connaissent pas encore la romancière finlandaise. Pour les premiers, ce nouvel opus sera familier. Toujours une construction complexe, d'une époque à une autre, toujours le thème de l'Estonie, pays balloté par L Histoire et martyrisé, toujours ces secrets enfouis, ce passé qui resurgit bien des années après. le principal écueil de Quand les colombes disparurent est de trop rappeler Purge. Certes, l'intrigue est différente et ce sont des hommes qui cette fois ont le premier rôle mais la comparaison est inévitable. Et il n'y a plus l'excitation des premières fois. le livre charrie moins d'émotion, hormis peut-être pour le personnage de Juudit, très beau personnage de femme amoureuse, et sa richesse étouffante de détails historiques provoque parfois une certaine lassitude. Sans vouloir prétendre donner de conseils à Sofi Oksanen, élaguer un bon quart de son roman lui aurait donné un tout autre rythme, une tension bien plus palpable. Reste que la figure d'Edgar, prototype de l'opportuniste, qui collabore sans états d'âme avec les puissants et maquille son parcours avec un soin maniaque, est proprement fascinant. En dépit de l'intérêt de ses thèmes, on aimerait beaucoup que l'auteure écrive à l'avenir sur d'autres sujets. Juste pour vérifier qu'elle est bien une grande romancière au style et à la puissance d'évocation impressionnantes.

Un grand merci à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de Masse Critique !
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Il est des écrivains qui divisent, Sofi Oksanen est de ceux-là. Depuis "Purge" cette jeune femme ne cesse de parler des blessures de son pays. Ici elle explore la période entre 1941 et 1966: deux cousins, Roland et Edgar, qui ont déserté l'armée rouge pour rejoindre la résistance estonienne se retrouvent face aux Allemands qui ont pris possession de leurs terres et les pourchassent. Leur destin va les séparer et l'opportunisme et la trahison d'Edgar vont le mener au bord du gouffre. le récit est maîtrisé de bout en bout et une fois encore l'auteur, mêlant fiction et réalité, nous éclaire un peu plus sur les affres vécus par l'Estonie. Ceux qui ont aimé son premier roman apprécieront,sans aucun doute, ce nouvel opus.
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Avec Quand les colombes disparurent, la finlandaise Sofia Oksanen, l'auteure remarquée de Purge et des Vaches de Staline (pas encore lu ... mea culpa !) poursuit son exploration, douloureuse mais salvatrice, de l'histoire estonienne, ce "passé qui ne passe pas".

Vaste fresque débutant avec l'occupation nazie dans les années 1940, Quand les colombes disparurent déploie un récit complexe, entremêlé entre plusieurs temps et plusieurs points de vue. Ceux de Roland et de son cousin Edgar, engagés dans la résistance à l'ennemi allemand et dans la lutte nationaliste des Estoniens. Leurs trajectoires divergent ensuite, Roland poursuivant son combat, Edgar s'adaptant à l'occupation soviétique et se glissant habilement dans les rouages du pouvoir, prêt à toutes les compromissions. Entre eux, une femme, Juudit, et son destin brisé qui épouse l'histoire contemporaine estonienne.

Très bon roman psychologique, ce roman d'Oksanen dessine aussi une fresque dense et passionnante, qui questionne aussi bien l'amitié, la loyauté que la mémoire ou le rapport à l'histoire, vécue, officielle ou réécrite. L'Estonie fournit pour cela un cadre exceptionnel, avec ce petit territoire perdu entre deux puissants voisins, longuement balayé par leur rivalité, soumis successivement à deux régimes policiers, autoritaires et violents - et, face à eux, la résignation des plus fragiles.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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J'ai toujours autant de mal avec cette autrice et son style.
Lenteurs et longueurs qui me fatigue.
Je me suis complètement perdue dans les aller-retour passé/présent mais surtout dans cette mosaïque de personnages.
Par contre, Sofi Oksanen réussi toujours à mettre l'accent sur des sujets forts, durs, puissants, intéressants et de réussir à pointer les faiblesses de l'homme face à L Histoire
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Quoi, où, comment, quand, pourquoi ?
Marcher main dans la main avec les morts, c'est une certaine idée de la guerre !
La Finlande et l'Estonie surtout, dans les années quarante.
Il suffisait de se débarrasser des russes, puis des allemands, puis des russes puis des allemands,.... exercice sans fin où on oubliait d'exister par soi même, où on ne pouvait pas "vivre" juste survivre .... si on peut appeler ça comme ça !
Remontée dans le temps, les années vont s'égrener 1941, 1942, ...
Petite percée dans les années 1963, 1964, 1965, ...
C'était le temps où l'on faisait la queue pour recharger son stylo bille, devant une femme assise au comptoir qui "rachète minutieusement les billes des cartouches, place une cartouche vide dans une machine, tourne la manivelle, ainsi de suite, rend les cartouches pleines, encaisse les kopecks."
C'était une autre époque, l'époque où les rêves d'une certaine jeunesse se limitaient à avoir "leurs beaux draps, leurs cactus sur la fenêtre, leur armoire vernie."
Et pendant ce temps là, d'autres s'agitaient, cherchaient à se faufiler dans les méandres de l'histoire.
L'Estonie n'est pas la Lituanie,
L'Estonie n'est pas la Lettonie,
Il faudra s'y faire, s'y habituer .... l'Estonie est l'Estonie.
Il faut s'habituer, Tallinn s'appelle Talinn ou Reval,
Tartu s'appelle Tartu ou Dorpat,
Haapsalu s'appelle Haapsalu ou Hapsal,
On est où ?
En Estonie, RSS d'Estonie ?
En EESTI, Estland ?

Je croyais lire un roman finlandais.
C'est écrit en finlandais par une finlandaise, mais j'avais oublié le lien maternel de l'auteur avec l'Estonie.
Une enfance partagée entre les deux cultures, entre deux histoires !
Passionnant.
J'ai visité Talinn avant de lire ce roman, l'avenir me donnera l'occasion d'y retourner je l'espère pour mieux m'imprégner de l'histoire des lieux ...
L'escalier de Patkuli, Kiek in de Kök, Patarei, que de souvenirs touristiques pour moi, des lieux qui ont marqué l'histoire du jeune peuple estonien.
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Dans ce roman historique l'auteur brosse le portrait de son pays: l'Estonie. , entre 1941 et 1965.
C'est le portrait d'Edgar, le cousin de Roland , figure emblématique de l'hypocrisie et de la traîtrise,il ne cessera de changer de camp. En 1941, il rejoint la résistance nationaliste estonienne, afin de bouter l'armée rouge hors du pays.
Ensuite il n'hésite pas, lorsque les troupes allemandes déferlent à leur tour du côté de Tallinn,à maquiller son identité pour épouser la cause hitlerienne.
Il retourne encore sa veste après la guerre lorsque les bolchéviques reprendront possession de l'Estonie.
Au delà des manoeuvres sombres ,sordides de cet opportuniste dont le cousin sera interné dans un camp de travail et dont l'épouse tombera amoureuse d'un officier allemand, en retraçant le destin dramatique de son pays,l'auteur accomplit sa mission d'écrivain mais aussi et surtout celle d'historienne.
Cette nation est prise en otage par des idéologies ennemies où chacun devra choisir son camp.,qui gagnera?
Dans cet ouvrage sombre, puissant, amer on a une nouvelle preuve, après Purge du talent de Sofi Oksanen.

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