AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,53

sur 406 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Depuis toujours, je suis attirée par le monde de la naissance, et j'aurais bien été sage-femme si j'avais supporté la vue du sang. Ce mystère qu'est l'enfantement, ce miracle me fascine.
Et donc dès qu'un roman parle de cela, je fonce, surtout que celui-ci est islandais, et que dans cette langue, sage-femme se dit « mère de la lumière ».
Le problème, c'est que « La vérité sur la lumière », s'il met en scène une narratrice sage-femme, ne raconte guère des histoires de naissances.

Dyja a emménagé dans l'appartement de sa grand-tante décédée, sage-femme elle aussi. le roman est surtout une lente descente dans l'univers de la défunte, dont Dyja a découvert les manuscrits enfouis dans une grosse caisse en carton, ainsi que sa correspondance avec son amie irlandaise.
Cette femme avait une manière à elle de raconter les choses, le monde, les animaux, les êtres humains, la lumière, le hasard : tout en tournant autour du pot, elle arrivait par digressions successives à donner son idée sur ces sujets, idée qui se trouvait contredite un peu plus loin.
En trois manuscrits, Dyja remarque « la foi déclinante que tante Fifa accorde à l'être humain au fil des pages (…) En réalité, ma grand-tante se demande dans chacun des textes si l'être humain a sa place dans le monde ou si sa présence est superflue ».
Cette femme visionnaire fascine sa petite-nièce, celle-ci l'ayant souvent accompagnée dans ses pérégrinations.

C'est à partir du moment où j'ai accepté que ce roman n'était pas tourné autour de l'univers de la naissance que je l'ai un peu plus aimé et que j'y ai découvert nombre de questions plus philosophiques sur l'existence.

Mais je regrette l'aspect décousu, les idées partant un peu dans tous les sens, car la vie de Dyja, ses conversations avec sa soeur météorologue, son point de vue sur sa mère croque-mort, sa rencontre avec le locataire du dessus, touriste australien, ses très courtes anecdotes sur les mères en travail et les pères inquiets, le tout mêlé aux écrits de la grand-tante, m'a fait souvent perdre le fil du récit.

Mon esprit s'est mis à vagabonder, mais peut-être était-ce le but de l'auteure, que chaque lecteur se cherche sa propre vérité.
Commenter  J’apprécie          414
Ces histoires sont étonnantes.
La quête de la lumière au pays,
souvent dominé par les ténèbres.
Notre héroïne est devenue sage femme
comme sa grand tante.
Comme elle, elle n'a pas d'enfant
mais.. avoue à peine en avoir eu un..
Elle aurait pu aussi, être pasteur.

Ce récit se situe entre hier et aujourd'hui.
Il est bavard sur l'universalité, taiseux sur l'intime .
Cette jeune femme peine à habiter son époque.
Elle vit dans un appartement d'un autre âge,
plongée dans les archives de sa tante.

Une multitude d'écrits à décrypter,
livrés en héritage, avec l'appartement
et la vocation professionnelle .
Elle y déniche des recherches ,
des réflexions sur la philosophie de la vie,
des correspondances échangées avec d'autres sage femmes.
Des récits épiques de ces héroïnes
affrontant à pieds les éléments déchaînés
pour se rendre à un accouchement.

Il s'en dégage une grande affection
pour les humains de moins de 50 centimètres
ainsi qu'une admiration pour la suprématie
de l'animal sur l' homme...

L'écriture, dans son style, oscille aussi entre hier et aujourd'hui.
Les disgressions de la tantine m'ont paru longuettes..source d'enfermement pour cette nièce

Une petite lecture plaisir qui vous embarque en Islande et vous fait voyager dans le temps.
Commenter  J’apprécie          310
En Islande, des sages-femmes et d'une femme sage.

Dyja est devenue sage-femme, comme sa tante et comme d'autres de leur lignée avant elles. Mais sa famille travaille à l'autre bout de la vie et s'occupe plutôt de cercueil et de funérailles.

Si d'entrée de jeu on parle du mot pour « sage-femme » qui en islandais signifie « mère de lumière », le roman parlera davantage de la tante de Dyja qui lui a légué son appartement. Dans les tiroirs et les penderies, elle trouvera de nombreux textes de sa parente qui parlent des animaux, de la vie et de la lumière.

Avec aussi de la vie quotidienne, des tempêtes et des aurores boréales, c'est un livre dont j'ai bien aimé les réflexions et la poésie de l'écriture. Mais j'avoue que j'aurais aimé en savoir davantage sur le vécu des sages-femmes islandaises. Dans le roman, les femmes qui viennent pour accoucher semblent des inconnues, qu'en est-il du rôle des sages-femmes pendant la grossesse ? Ou encore qu'en est-il aussi des relations avec le milieu médical lorsqu'on doit faire une césarienne ?
Commenter  J’apprécie          270
Traduit de l'islandais par Eric Boury

Quelle appellation magnifique pour les sages-femmes que "mère de la lumière".
C'est vrai que dans ce pays où les journées sont parfois très courtes, la recherche de la lumière est primordiale.
J'ai eu l'impression de lire non pas un roman mais un livre de souvenirs qui lie toutes les générations de sages-femmes de sa famille. Avec une préférence marquée pour l'expérience, la vie, de sa grand-tante dont elle semble très proche. Peut-être parce qu'elles portent le même prénom : Domhildur.
Un très beau livre sur un très beau métier et sur la lumière, nécessaire à la vie.

« Personne ne sait exactement ce qu'est la lumière : on peut la mesurer, mais pas la comprendre. »
Commenter  J’apprécie          266
Romancière islandaise- comme son nom l'indique, Auður Ava Ólafsdóttir est connue dans nos contrées pour avoir été - lauréate du Prix Médicis étranger en 2019 avec Miss Islande, paru chez l'excellente maison d'édition Zulma,- retrouvez notre chronique ici même.
Son nouveau roman qui vient juste de paraitre, toujours aux éditions Zulma s'intitule La Vérité sur la lumière .
Ce roman raconte l'histoire de Dýja, issue d'une lignée de sages-femmes qui devient à son tour « mère de la lumière ».
Alors qu'un ouragan menace, elle trouve un carton rempli de manuscrits laissés par sa tante et son arrière-grand-mère.
Dýja découvre alors les récits de ces femmes qui parcouraient la lande dans le blizzard à ses propres réflexions aussi fantasques que visionnaires sur la planète, la vie – et la lumière.
Notre avis
Savez-vous comment on dit sage-femme en islandais ?"//

Ljosmodir, sage-femme. « Modir qui signifie mère et ljos, lumière. Mère de la lumière. »

Si on vous dit cela c'est que Dýja , le personnage principal du nouveau roman de Auður Ava Ólafsdóttir , est sage-femme comme beaucoup de femmes dans sa famille (alors qu'une autre partie est croque-mort et que sa soeur est météorologue !).

Elle mêle le récit de son quotidien professionnel, ses rencontres avec des futurs parents, les naissances qu'elle accompagne aux réflexions de sa tante, décédée mais chez qui elle habite.

Cette tante si philosophe et si visionnaire ne l'empêche-t elle d'exister, de se libérer ?

Dýja peut à peine bouger au milieu de meubles et de décoration dont elle a hérité et ses collègues lui parlent souvent de tante Fífa comme d'un modèle.

Alors qu'une tempête approche à quelques heures de Noël, Dýja se plonge dans les manuscrits de sa tante, comme une étape indispensable pour enfin avancer.

J'ai retrouvé l'écriture poétique de Auður Ava Ólafsdóttir (traduite par l'incontournable Eric Boury qui doit faire tous les romans islandais qui paraissent en France ou quasi), celle que j'ai tant aimée dans Miss Islande et dans l'Embellie, mais cette fois ci, j'ai trouvé le fil narratif trop ténu pour être totalement emportée, un peu comme s'il manquait une colonne vertébrale à ce livre.

Il n'en reste pas moins que ce livre reste une belle lecture, aérienne et grâcieuse comme toutes celles de l'oeuvre de cette grande autrice islandaise.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          251
Le septième roman d'Auður Áva Ólafsdóttir se déroule dans l'obscurité hivernale islandaise, juste avant Noël, alors qu'un ouragan s'annonce.
Le personnage principal, Dýja, est issu d'une lignée de "mères de lumière", traduction littérale de sage-femme en islandais.
Elle vit dans un appartement qu'elle a hérité de sa grand-tante, elle-même sage-femme. Dans ce logement Dýja va trouver des notes, des projets de livres que sa tante n'a jamais publié. Ces feuilles recèlent les témoignages de sages-femmes récoltés à travers la lande par l'arrière-grand-mère, les réflexions de sa grand-tante sur le sens de la vie, sur la nature et sur la lumière.

Un roman qui pourra sembler dénué de sens à certains lecteurs car il est « désordonné » et je ne conseillerais peut-être pas ce livre à quelqu'un qui n'a jamais pénétré l'univers de l'autrice. Fait de bribes et de fragments, à l'image des écrits mystérieux de la grand-tante, je l'ai pour ma part trouvé magnifique. J'y ai vu des parcelles de vérité, des éclairs de conscience, des étincelles.

Oui le charme de l'autrice a encore opéré sur moi. On retrouve sa lenteur, sa poésie, sa sensibilité et sa finesse. de toutes les pages se dégagent la tendresse et la beauté auxquelles elle nous a habitué. Auður Áva Ólafsdóttir continue à bâtir une oeuvre avec sa patte singulière. Et dans la continuité de ses précédents écrits, elle nous offre ici un nouveau texte sur la merveilleuse incertitude de la vie.

Traduit par Eric Boury
Commenter  J’apprécie          200
Ce n'est pas la première fois que la lecture d'un roman contemporain me laisse déconcertée, sans opinion claire sur ce que je viens de lire. Et pour cause: il n'y a pas d'histoire, pas d'autre fil conducteur que l'héritage que sa grand-tante a laissée à Dýja l'héroïne et narratrice de ce récit. Il ne s'agit pas tant d'un héritage matériel (quoique l'appartement que Dýja habite en fasse partie) que d'un héritage spirituel, Dýja ayant finalement choisi le même métier que celui de sa grand-tante, celui de sage-femme. Ce livre est donc l'occasion our l'autrice de réfléchir sur le sens de la vie humaine (mais pas que…), le tout dans un désordre absolu sans qu'aucune anecdote ne soit poussée jusqu'à ce qu'elle suscite vraiment l'intérêt du lecteur. Autre morceau de l'héritage: les manuscrits de la main de la grand-tante, jugés impubliables tant par les maisons d'édition que par Dýja elle-même tant ils sont décousus et peu aboutis. On a donc à faire à un livre dans le livre, un livre dont la forme est imparfaite. Dýja cependant tente d'en appréhender le fond et de nous convaincre en même temps de son intérêt ou du moins de nous interroger sur son sens. J'ai ressenti pour le roman que je lisais cette même impression qu'a pu avoir Dýja a la lecture des manuscrits de sa grand-tante: où veut-elle nous emmener ? N'ai-je à faire qu'à un carnet de bord, une sorte de journal où sont consignés les pensées du jour, les rencontres plus ou moins importantes, les souvenirs?
Quelques jours après la fin de cette lecture, je m'interroge encore sur son sens et je crois qu'il ne m'en restera que l'ambiance de cette terre hostile d'Islande où ce roman se passe…
Commenter  J’apprécie          180
Dyja habite un appartement encombré, vieillot et peu lumineux. Elle vit seule, prend ses gardes de sage-femme à Noël et cherche.
Le sens de la vie? L'intérêt de l'humain? La lumière? le retour à la Nature?

Son parcours initiatique à travers les manuscrits philosophiques de sa vielle tante, les parents qu'elle croise à la maternité, le touriste australien qui loue l'appartement du dessus, vont lui apporter quelques réponses et mettre un peu de lumière dans sa vie.

Les personnages de ce nouveau roman d'Audur Ava Ólafsdóttir sont peut-être un peu plus déconcertants que d'habitude, le récit est un peu plus islandais que les autres, les non-dits sont plus énigmatiques…

J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, à comprendre le fil conducteur, les longues citations des manuscrits de la grande-tante, mais une fois imbibée de cette atmosphère de nuit, de froid et de tempête, je me croyais là-bas.
Depuis que j'ai refermé le livre, je n'ai plus qu'une envie, aller en Island!

Cette autrice est vraiment douée pour les récits de contemplation, les instantanés poétiques et la jonglerie elliptique.

Si vous ne connaissez pas l'autrice, je ne conseillerais pas de commencer par celui-ci, mais il mérite d'être lu.
Commenter  J’apprécie          150
La vérité sur la lumière n'est sans doute pas le meilleur livre d'Auður Ava Ólafsdóttir, ressemblant davantage à des miscellanées qu'à un roman classique, mais il est finalement divertissant. Sa narratrice est une sage-femme passionnée de son métier et de la figure de sa grand-tante, qui a exercé la même profession et laissé derrière elle plusieurs manuscrits. A travers les écrits et réflexions de cette dernière, se dégage une certaine philosophie de la vie et de la place sur terre des humains, créatures bien moins équipés que les animaux pour affronter le monde, y compris dans l'utilisation de leur cerveau. Mais il y a vraiment de tout dans La vérité sur la lumière, des choses drôles, graves ou poétiques avec un vibrant hommage aux sages-femmes, ces "mères de la lumière" en langue islandaise, lesquelles ont bien entendu des tonnes d'anecdotes à conter sur la joie de la naissance, la douleur des parturientes et, hélas, le chagrin des mères quand l'accouchement se passe mal. Mais la recherche de la lumière, c'est aussi une quête dans un pays où le jour se réduit à moins de 4 heures en hiver et où parler des fluctuations imprévisibles du temps n'a rien d'anodin, les lecteurs d'Indridason le savent bien. Pour apprécier le livre d'Auður Ava Ólafsdóttir, il faut donc avoir le goût de butiner et ne pas chercher une intrigue linéaire. Avec le style de la romancière, élégant et doux, c'est loin d'être une épreuve.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
Commenter  J’apprécie          130
Avec ses parents qui dirigent des pompes funèbres, sa soeur, météorologue et elle-même, Dyja, qui est sage-femme, on peut dire que chacun des membres de cette famille s'occupe de chacune des étapes de la vie humaine, de la lumière à l'obscurité, en passant par quelques aléas climatiques.
Dyja, issue d'une longue lignée de sage-femmes, ou "Mères de la Lumière", a hérité de sa grand-tante une moitié d'appartement, toujours dans son jus, ainsi que des articles rédigés par cette écologiste avant-gardiste. Elle y réfléchit aussi sur le sens de la vie et plus particulièrement sur le thème de la lumière qui court tout au long de ce texte.


Souvent poétique, parfois philosophique, ce texte d'Audur Ava Olafsdottir fait la part belle aux ellipses narratives, laissant aux lectrices et lecteurs le soin de combler les vides et d'imaginer des scènes souvent remplies d'émotion. On s'attache aux personnages, ainsi qu'aux paysages islandais, à la météo souvent changeante de cette île où un touriste australien est venu, je cite "ruminer". Il faut laisser infuser ce texte parfois frustrant ou déroutant mais souvent aussi un peu magique.



Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (836) Voir plus



Quiz Voir plus

Quizz Rosa Candida

Comment s'appelle le personnage principal?

Arnol Tharniljuifs
Arnljotur Thorir
Arnoldiu Tharak
Arnold Thyrolior

15 questions
251 lecteurs ont répondu
Thème : Rosa Candida de Auður Ava ÓlafsdóttirCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..