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3,5

sur 722 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les challenges de Babelio nous amènent parfois à de jolies découvertes. Je n'aurais sans doute pas été vers cet intrigant rouge vif de la rhubarbe par moi-même mais quand le Multi-Défis vous propose de lire un livre avec un végétal ou un livre avec un aliment dans le titre, vos regards à la bibliothèque sont attirés par des livres particuliers !

Et la pioche fut plutôt bonne, avec cette auteure islandaise, apparemment plus connue pour son roman Rosa Candida (puisque le bandeau "Par l'auteur de Rosa Candida" figure sur ce roman... alors qu'il a été publié avant). Dans ce rouge vif de la rhubarbe, on accompagne Agustina, une jeune fille handicapée, dans ses questionnements sur ses origines, sur les causes de ce handicap qui la laisse avec deux jambes inertes. Tout ne nous est pas révélé, même jusqu'à la fin. Alors que le roman n'est pas écrit à la première personne, on semble pourtant ne savoir que ce que la narratrice sait, ne ressentir que ce qu'elle ressent.

L'humour est très présent, y compris sur le handicap, notamment dans le rapport particulier entretenu avec Dieu. Les paysages islandais sont joliment dépeints, avec beaucoup de poésie, l'influence de ce jour et cette nuit continus pendant 6 mois de l'année est également bien abordée. le rapport à la mer et au climat dans ce bout de terre isolé de tout et de tous est aussi finement retranscrit.

La brièveté du roman nous laisse avec autant de questions qu'au départ, notamment sur cette mère partie au loin. Pour fuir la réalité de cette enfant diminuée ? Pour continuer à vivre la vie qu'elle s'était choisie ? Rien ne nous permet de trancher et on reste comme l'héroïne, perplexe et figée, remplie de rêves sans doute inatteignables mais que seraient des rêves terre à terre, comme ceux du professeur d'Agustina, qui propose une rédaction sur "Réaliser ses rêves" mais choisit en sous-titre "Mes objectifs principaux dans la vie". Trop triste pour Agustina, qui préfère rêver grand que se donner des "objectifs", qui se voit alpiniste malgré ses béquilles. Une jolie leçon d'humanité que nous donne cette adolescente pleine de volonté.
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Augustina n'a pas connu son père, chercheur en mer qui l'a conçue dans un champ de rhubarbe sauvage....
Sa maman également chercheuse, est partie en voyage pour suivre et étudier les oiseaux migrateurs....
Elle envoie des lettres affectueuses à sa fille qu'Agustina collectionne.
Confiée aux bons soins de la chére Nina, Agustina vit dans un petit village de pêcheurs islandais dans les années 70.
Singulière , née avec des jambes en coton, tendre, rêveuse, au caractère bien trempé, elle n'en fait qu'à sa tête à l'école....
Elle transforme son handicap en une force hors du commun....et rêve de de gravir" La Montagne":
une ascension de huit -cent -quarante mètres dont elle compte bien venir à bout, armée de ses béquilles...

Elle appréhende le réel d'une maniére tout à fait étonnante.
L'écriture colorée, poétique , onirique à la saveur sucrée, iodée, rend à merveille les paysages rudes et sauvages de l'Islande, l'air cristallin, les longues nuits, la légèreté, la dureté du climat...
L'auteur nous transporte avec bonheur dans le quotidien, la vie ordinaire des habitants de l'île au rythme des saisons.....
Sensible et délicat , ce petit récit, gracieux et drôle, sur une adolescente surdouée et rêveuse condense de petits moments de vie, simples et magnifiques !
Une approche initiatique aux allures de conte sur les rêves , le handicap, les relations célestes et terrestres.....
Un intense voyage émotionnel avec des personnages hors normes!
Difficile à commenter car les mots de l'auteur créent de formidables images mentales....
J'avais lu avec bonheur :Rosa Candida du même auteur.

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Tout d'abord quel titre !
Quand on adore les tartes à la rhubarbe, qu'on aime l'odeur que dégagent ces tiges lorsqu'on les épluche, on ne peut que vouloir dévorer ce livre !

Il nous conte l'histoire d'une adolescente, Ágústína, conçue dans un jardin de rhubarbe en Islande. On l'accompagne, au rythme de ses béquilles (elle est née avec des jambes qui ne peuvent pas la soutenir), dans cette île sauvage et rude.
C'est une enfant qui a appris à lire en faisant des montagnes de mots, elle résout des problèmes mathématiques en faisant des montagnes de nombres... est-ce surprenant, alors, lorsqu'elle annonce qu'elle grimpera tout en haut de la montagne qui occupe une grande partie de son paysage, malgré ses jambes en coton ?

Cette enfant est élevée par Nina une amie de sa grand-mère, sa mère étant trop occupée à parcourir le monde pour étudier les oiseaux. A ses côtés il y a aussi Vermundur, un voisin bricoleur, qui lui raconte sa naissance tel que lui l'a vécue, sans filtre, aucun... on découvre aussi Salomon, le fils de la chef de choeur, un adolescent très prévenant...

L'écriture d'Audur Ava Ólafsdóttir est très agréable et fonctionne un peu comme un kaléidoscope, parfois c'est très réaliste, lorsqu'elle décrit le boudin de mouton par exemple, ou la fabrication de la confiture de rhubarbe, parfois c'est un peu loufoque, parfois elle nous enveloppe d'une tendresse émouvante, parfois c'est rude, brutal, parfois c'est profond et parfois c'est sincèrement drôle.

J'ai vraiment passé un très bon moment avec ce livre... je ne regrette qu'une chose, c'est de l'avoir lu en hiver, alors qu'il n'y a plus une seule tige de rhubarbe dans le jardin... il va falloir attendre !
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Un gentil roman qui pour moi accompagne bien la saison car j'ai récolté de la rhubarbe dans ma cour pour en faire des confitures…

En Islande, une adolescente dont les jambes ne fonctionnent pas, élevée par une grand-mère, car sa mère est biologiste, en expédition quelque part dans le monde.

La jeune Ágústína rêve de pouvoir marcher, elle prie un miracle, mais ne se laisse pas démonter par les difficultés. Elle lit, écrit à sa mère lointaine et réfléchit sur le monde.

Un roman sur différence et les montagnes à gravir, sur la solitude, sur les refuges de la nature, sur l'espoir et la résilience.
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Ici, nous sommes dans un petit port de pêche d'Islande et d'emblée nous faisons connaissance avec le personnage attachant d'Ágústína, adolescente de quatorze ans, qui vit chez Nina.
Son territoire est fait de quelques lieux rituels : la mer bien sûr, immense, à portée du regard. Il y a aussi la cuisine de Nina, l'odeur de la confiture de rhubarbe et du boudin. Plus loin il y a ce jardin de rhubarbes justement. Sous les grandes feuilles, Ágústína aime revenir et méditer dans ses temps libres, c'est ici qu'elle fut conçue...
Et puis plus loin il y a la montagne, une montagne qu'elle rêve d'escalader pour contempler le monde de tout en haut. Mais voilà, Ágústína n'a pas les jambes suffisamment solides pour la gravir jusqu'à son sommet ; souffrant d'un handicap physique provoqué à sa naissance, elle ne peut se déplacer qu'avec des béquilles. Ágústína est née dans une voiture, celle de Vermundur, homme à tout faire, dévoué, presque un père de substitution pour Ágústína.
Pourtant c'est ce rêve qui la fait tenir debout, avancer sur ses béquilles...
Nina n'est pas la mère d'Ágústína. Ágústína ne connaît pas sa mère partie observer les oiseaux de l'autre côté de la planète, qui cependant continue de lui donner des nouvelles en lui écrivant de temps en temps. Depuis lors, Nina l'élève comme sa fille.
Alors, lorsque Ágústína contemple la mer, à quoi pense-t-elle ? Les saisons passent. Sa mère reviendra-t-elle bientôt la retrouver comme elle le promet dans ses lettres ?
Il y a une infinie douceur dans ce livre peuplé de personnages attachants et d'horizons tendus comme des promesses. Parfois les rêves savent nous hisser plus haut que nous. Ce récit poétique porte tout au long de son texte le rêve d'ascension d'Ágústína.
Le rouge vif de la rhubarbe est le premier roman de Audur Ava Olafsdottir, dont j'avais adoré Rosa Candida en précédente lecture.
Il y a quelque chose sans doute d'inachevé dans ce premier roman, des personnages s'effleurent le temps de quelques pages, ne savent pas toujours rassembler les mots pour se les dire. Il y a cette mère de l'autre côté de l'océan, qui ne sait pas revenir de là-bas, de ses oiseaux qu'elle observe et qui sont peut-être plus importants que sa fille. Ou peut-être pas... Après tout, qu'en savons-nous vraiment ?
Et puis il y a cette montagne qui brûle dans les yeux éperdus d'Ágústína, dans ses jambes de coton.
C'est un roman fragile et maladroit comme la vie, mais c'est aussi ce qui en fait son charme.
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Conçue sous un pied de rhubarbe, avec un homme de passage, et sa mère en déplacement dans des pays étrangers, ne rentrant quasiment pas, Agustina, avec « des jambes de coton », vit avec Nina qui est une mère de substitution pour elle.

Sous une écriture emplie de douceur, Audur Ava OLAFSDOTTIR décrit les sentiments qui habitent Agustina qui fait montre d'une force de caractère exceptionnelle. C'est également une jeune fille introvertie, qui sort peu. Jusqu'au jour où elle va rencontrer Salomon.

Agustina a un rêve. Malgré son handicap, elle rêve de gravir la montagne de 848 mètres. Son échappatoire. Y parviendra-t-elle ?

Mais au-delà de cela, c'est la vie d'Agustina et de tout le petit monde qui gravite autour d'elle, qui nous est livrée petit à petit, et cela de façon très poétique.

Beaucoup de vague à l'âme à la lecture de ce roman, ce qui n'est pas pour me déplaire.
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Déterminée.

Augustina a été conçue dans un champ de rhubarbe. Sa mère l'a confiée a Nina avant de partir étudier les oiseaux au loin. Mais Augustina est née avec les jambes en coton ce qui l'oblige à se déplacer en béquilles.

J'avais été déçue par "La vérité sur la lumière" de cette autrice, cependant j'ai plus apprécié ce roman, qui est le premier de l'autrice. Nous y suivons Augustina, adolescente en situation de handicap, dans son quotidien. Son rêve est de gravir seule le sommet qui surplombe son village.

Je l'ai trouvé touchante à affronter les aléas de la vie et la solitude due à sa situation. J'ai également beaucoup aimé son idylle naissante avec Salomon. A cela s'ajoute sa détermination à escalader une montagne seule et sans l'aide de personne.

Toutefois, j'ai a nouveau été déçue par la construction du roman. Il est également décousu, avec des sauts d'un sujet à l'autre sans lien logique. de plus, la fin est également abrupte. A l'inverse, le style de l'autrice est beau et travaillé. Ce qui accentue à nouveau ma déception.

Bref, cette seconde lecture d'Audur Ava Olafsdottir est un peu plus concluante, même si je reste toujours sur ma fin.
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Une écriture toujours aussi agréable, toujours dans la légèreté.
On sent bien que notre petite Agustina, n'est pas en position de victime, malgré son handicap ce qui est une chose très positive dans la vie...ce qui nous prouve qu'elle accepte le fait de ne pas avoir la possibilité de marcher et qu'elle a comme espoir de grimper la montagne de 844m de haut... une belle leçon de vie, sans compter aussi qu'elle a subi l'abandon de sa mère et que cet obstacle est aussi franchi de ce côté. On le voit bien au niveau du nombre d'ellipses dans ce roman, dans les lettres que lui écrit sa mère et dans celles qu'on ne verra jamais de sa part. Un petit roman riche d'espoir et qui fait que l'auteur nous passe le message de franchir les obstacles de la vie tels qu'on a bien voulu les choisir au départ.
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D'Audur Ava Olafsdottir, je n'avais encore lu que Rosa candida, il y a plus de dix ans (et bien sûr, j'en ai déjà d'autres dans la PAL) ; le rouge vif de la rhubarbe est son tout premier roman et il me donne envie de relire Rosa candida. C'est un roman assez court (156 pages) plein de douceur et de fraîcheur. Ce sont ses personnages qui lui donnent ces qualités mais aussi la rudesse du paysage et du climat islandais qui offrent de longues périodes de nuit hivernale et une terre qui ne peut produire grand-chose à manger mais aussi des aurores boréales magiques et de la rhubarbe, de quoi confectionner des confitures réjouissantes et entretenir les liens de bon voisinage. Car il y a aussi de la solidarité dans ce village où vit Agustina, recueillie par la vieille Nina à l'amour indéfectible, pendant que la mère de la jeune fille est absente, occupée à observer les oiseaux dans une jungle tropicale. Autour de Nina et Agustina, il y a aussi Vermundur, toujours prêt à rendre service aux dames, et le jeune Salomon au regard singulier.

Nous suivons l'originale Agustina pendant environ une année, dans sa tour où elle cultive son haut potentiel pour les mots et les nombres, dans le champ de rhubarbe d'où elle observe la Montagne qu'elle veut escalader avec ses béquilles, dans le garage où elle révèle sa voix singulière. Oui, elle est originale, Agustina, et j'ai pris plaisir à cueillir avec elle les petits bonheurs simples du quotidien malgré une nature et une condition physique parfois hostiles.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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"Agustina exerce une attraction singulière, diraient les gens, elle a un si beau port. Et elle rirait en sautant entre les flaques tout le long de la rue, si robuste, si normale, si extraordinairement digne d'admiration. Et puis, sans raison ni crier gare, elle bondirait très haut et sentirait la force élastique de ses nouvelles jambes. Pourquoi les gens qui en ont la possibilité ne sautent-ils pas en l'air sans raison ?"
Péché de gourmandise. Je l'avoue. Audur Ava Olafsdottir, l'écriture de cette auteure islandaise est un fruit d'âme et de chair . Je ne me lasse pas de ses espaces, de ses personnages, de ses fenêtres, de ses maisons, de ses paysages, de cette nature, des sables noirs d'Islande, de ces saisons extraordinaires, de toutes ses images, de ses couleurs, de tout ces gestes.
Une douce nourriture islandaise.

Astrid Shriqui Garain
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