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3,5

sur 727 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai beaucoup aimé ce court roman et son personnage principal, Ágústína, une jeune adolescente dont le handicap l'empêche de marcher mais pas d'avoir des rêves et d'essayer de les réaliser, y compris lorsqu'il s'agit de faire l'ascension de la montagne de l'île. On suit Ágústína dans son quotidien pas tout à fait comme celui des autres adolescentes et ponctué des lettres de sa mère, une chercheuse en mission en Afrique.Dans le roman, il est aussi question de l'Islande des années 1970 dépeinte au fil des saisons entre la beauté et la rudesse des paysages et des éléments , entre nuits sans fin, tempêtes de neige, soleil qui ne se couche pas, plage de sable noir, etc.Et tout cela nous est raconté à petites touches pleines de délicatesse et de poésie, tout en simplicité et en tendresse. Un beau moment...
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Ce roman est le premier d'Audur Ada Olafsdottir, mais son quatrième traduit en français. C'est avec Rosa Candida que la France l'a découverte en 2010, son troisième roman, un immense succès. le hasard d'une soirée organisée à la librairie près de chez moi avec cette auteure islandaise m'a finalement permis de débuter dans son oeuvre d'une manière « chronologique », si l'on peut dire, avec ce titre-ci.

J'ai pris énormément de plaisir à cette lecture. Une plume libre, inventive, doucement sauvage, presque éthérée. Une histoire comme une fable, sans jugements. On aimerait que les personnages autour d' Ágústína soient plus étoffés, et la fin très ouverte peut laisser un arrière-goût de frustration, mais cela n'enlève que peu au plaisir indubitable de lecture, cette poésie de la vie quotidienne qui touche au merveilleux. Dans ce livre il y a de l'espoir, de l'amour inattendu, jamais de complaisance. Tout est possible, sans colère ni revanche. Des personnages accueillants, ouverts, émerveillés. Ce roman est comme l'esquisse des livres à venir et m'a donné l'envie, plutôt jubilatoire, de découvrir ses autres romans !

J'ai donc eu la chance de participer à un débat-rencontre, organisé le 14 octobre dernier par la librairie Dédicaces, à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine (92). Audur Ava Olafsdottir (à gauche, avec le micro) parle français avec un accent des plus charmants, elle a beaucoup d'humour et raconte admirablement ses romans. Déjà que j'avais aimé son livre, j'ai été impressionnée et durablement conquise.

Elle estime que son texte est terminé lorsqu'elle a l'impression qu'il a été écrit par quelqu'un d'autre. Pour devenir un écrivain en Islande, il faut passer par la nature ; elle fait partie d'eux. Dans ses romans, il y a toujours un personnage bancal. Un défaut physique, qui apporte comme une grandeur d'âme, une ouverture. Opposer l'idée de la vie en tant qu'inattendue, chaotique, à un agrégat comme un roman, qui est construit, organisé, début, fin, sens. Dans le cerveau, l'imagination et la mémoire sont au même endroit : lorsqu'on se souvient, on est dans l'imagination. Dans le rouge vif de la Rhubarbe, l'éveil à la féminité est symbolisé par le désir de partir, de voir ailleurs, comme un instinct migrateur. En Islande, la nature est sauvage, capricieuse, violente, imprévisible. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Un jour il fait +14°, le lendemain -10° avec tempête de neige (la Bretagne, en comparaison, c'est un climat tropical, nous a-t-elle expliqué dans un grand sourire). Les difficultés extérieures, les congères en hiver, le jour qui dure trois heures, l'adversité, sont tellement grandes, qu'il y a une vraie intensité des sentiments humains.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Mon goût pour la rhubarbe m'a peut-être portée à offrir celle-là à une amie, sans savoir à quel point elle et l'Agustina du livre se ressembleraient. Pas aussi fort cependant que Rosa Candida, qui reste mon préféré de cette chère Audur Ava.
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j'ai apprécié les petits riens du quotidien si bien évoqués par l'auteure, la philosophie et la sagesse développée par cette adolescente pas vraiment gâtée par la vie, mais j'aurais aimé un peu plus de développement autour des personnages, et la fin m'a laissée... sur ma faim!

Bref, pas le meilleur de cette auteure pour moi, mais je pense que j'en garderai des images en mémoire et un peu de la poésie de ce champ de rhubarbe à flanc de montagne...
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Aaaaahhh, l'Islande avec ses paysages sauvages, ses aurores boréales et les noms imprononçables de ses romanciers !
Avec Audur Ava Olafsdottir, on touche à quelque chose de poétique, de délicat, composé de moments du quotidien, avec, en toile de fond, des sujets souvent sensibles comme l'homosexualité dans "L'exception" , le patriarcat dans "Miss Islande" et l'abandon et le handicap dans "Le rouge vif de la rhubarbe" , ce roman qui nous intéresse plus particulièrement aujourd'hui.
Agustina, conçue avec un homme de passage dans un champ de rhubarbe, a des jambes de coton, une mère partie étudier les oiseaux en Afrique et des rêves plein la tête. A Nina, spécialiste du boudin noir qui l'élève, elle confie son ambition très sérieuse, malgré son infirmité, de gravir, armée de ses béquilles, les 844 mètres de la montagne de son village. Jeune fille précoce qui s'attache beaucoup trop aux détails, elle est persuadée, qu'au sommet, ils deviendront si minuscules qu'ils n'auront plus d'importance.
Olafsdottir nous invite avec beaucoup de douceur à nous immerger dans son univers, avec ces paysages grandioses, faits de plages de sables noirs, de montagnes, d'hivers très longs plongés dans le noir mais aussi avec des personnages souvent haut en couleurs, cabossés, drôles et attachants.
Est-ce que je suis conquise ? Oui, mille fois oui !
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Aussi, si j'avais aimé l'embellie et sa description très poétique de la découverte de soi et de la maternité, j'ai aimé le rouge vif de la rhubarbe pour, un peu, la même raison. La découverte de soi. Malgré les blessures qu'elles soient physiques ou psychologiques. Ces failles que l'on a en soi et que l'on essaye, contre tous, de combler.
Lien : https://labaronite.com/2018/..
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Agustina, une jeune fille de 14 ans, vit avec Nina, une femme âgée, et veut gravir la montagne qu'elle voit de chez elle malgré son handicap.
L'auteure grâce à son personnage et son quotidien nous propose avec beaucoup de poésie une méditation sur la vie.
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Un joli roman initiatique aux allures de conte. le livre fait 156 pages et se lit assez vite et avec beaucoup de plaisir, même s'il laisse un petit goût d'inachevé derrière lui. Les fins ouvertes ne sont pas pour tout le monde.

On suit les aventures rêveuses d'Agustina qui vit dans une petite ville d'Islande, dans les années 70. Elle n'a aucun usage de ses jambes et compte bien gravir les 850 m que font la montagne de sa ville.

L'écriture est magnifique, poétique et rend sublimement bien les paysages sauvages, parfois rudes, de l'Islande. Les mots créent de formidables images mentales grâce aux associations de mots, du style emporté et des images.

Un livre plus à lire pour l'écriture onirique et les images qu'elle évoque que pour l'histoire, qui même si elle est très sympathique, reste du domaine de la recherche du soi.
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La jeune Ágústína aime s'allonger dans le carré de rhubarbe, situé sur les hauteurs du village. Au milieu de cette forêt aux couleurs lumineuses, elle observe le ciel, Dieu et la montagne. Ce serait dans ce carré qu'elle aurait été conçue avant que sa mère ne l'a confié à Nina, grande productrice de confitures de rhubarbe. Malgré ses jambes fragîles qui l'obligent à se déplacer constamment avec des béquilles, Ágústína projette d'atteindre les sommets de la montagne et de regarder toute sa vie (les lieux, les habitants, l'horizon) depuis le sommet. C'est sereinement et assurément qu'elle se prépare à cette grande aventure.
Dès les premiers pages, Ágústína surprend par sa témérité et sa détermination, ce qui la rend très attachante. Mais cela n'est pas dû aux situations difficiles (handicap ou l'éloignement de la mère) que connaît Ágústína car l'auteure ne mise jamais sur l'apitoiement ni sur aucun sentiment réducteur. Elle affirme la force de cette jeune fille qui, loin d'être insouciante, semble croire en la possibilité de voir autrement le monde. Ce changement de point de vue sur la vie permettrait de vivre différemment. L'espoir est donc présent avec ce protagoniste ainsi que son entourage. Les personnages de Nina et de Vermundur ajoutent une réelle fantaisie qui illumine les journées de la jeune fille. La mère de la jeune fille, malgré l'éloignement, est une présence essentielle par ses lettres où ses mots apportent une chaleur humaine apaisante.
Le roman est riche d'images, d'idées sur les mots, les situations et les décors. Ces derniers ainsi que la lumière des saisons finalisent l'ambiance magique de cette histoire. L'auteure parvient très délicatement à raconter un parcours plein de vie et d'espoir grâce à une écriture qui ne donne pas tout. Auður Ava Ólafsdóttir distille de nombreuses informations aux lecteurs qui peuvent ainsi comprendre Ágústína. Elle nous la présente très précisément sans nous l'expliquer. C'est au lecteur de découvrir cette jeune fille qui est joyeuse sans être mièvre, forte sans être prétentieuse et magique sans être irréelle. Ce roman, par son idée principale, est formidable car il promeut de prendre de la hauteur non pas pour s'éloigner des autres ou les surpasser, mais tout simplement, pour voir plus loin et peut-être mieux.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Second livre que j'ai lu de Auður Ava Ólafsdóttir. Livre poignant sur le handicap. La force et le courage face au handicap ou face aux adversités de la vie, amer comme la rhubarbe, mais magnifique.
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