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sur 3374 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Arnljótur Thórir, un jeune homme de 22 ans, quitte l'Islande, son père, et Jósef (son frère jumeau handicapé mental) avec dans son sac à dos trois boutures d'une rose à huit pétales et sans épines, une variété de Rosa candida de couleur pourpre créée par sa mère récemment disparue. Il part dans un monastère quelque part à l'autre bout du monde (vraisemblablement l'autre bout de l'Europe) pour s'occuper d'une roseraie appelée “le Merveilleux Jardin des Roses Célestes”. Derrière lui il laisse aussi Flóra Sól, sa petite fille de six mois, qu'il a eu par accident avec Anna, une aventure d'une demi-nuit…

Troisième roman de l'islandaise Audur Ava Ólafsdóttir, Rosa candida est un curieux roman. Sous la forme d'un conte, il nous raconte le parcours d'un jeune candide bien décidé à cultiver son jardin.

Ce jeune homme, qui nous dit avoir 22 ans, est en fait entre deux âges. Parfois sa voix est celle d'un enfant, tant il paraît candide. Mais il est aussi parfois capable, l'air de rien, de réflexions d'une grande profondeur. Il réfléchit à la vie, à la mort, à tout ce qui touche au corps, à la virilité, et finalement à la paternité. Car au bout de ce qui semble bien être une quête initiatique, c'est avec son enfant et avec le sentiment de paternité, qu'il a rendez-vous. La route sera longue. Elle sera composée de 77 fragments, comme les 77 ans de son propre père. En chemin, il rencontrera toutes sortes de gens insolites. Il traversera un monde parfaitement irréel, où tout est beau et où les gens sont bons. Bref, le meilleur des mondes possibles. C'est en tous cas un monde qui faire la part belle à l'imaginaire et à la poésie.

Rosa candida est un très joli roman. C'est un conte qui m'a parfois fait sourire, qui parfois m'a émue, mais surtout qui m'a intriguée et charmée d'un bout à l'autre.
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Le narrateur de cette histoire insolite est Arnljotur, un jeune islandais de 22 ans, passionné d'horticulture, et "accessoirement" devenu récemment le père d'une petite fille appelée Flora Sol, un bébé "de hasard" né d'une rencontre brève avec Anna, une jeune fille quasi-inconnue.
Son intérêt pour les plantes vient de l'enfance, de sa proximité avec sa mère qu'il regardait cultiver des roses sous la serre du jardin familial.
Lorsqu'il part très loin de son pays natal pour restaurer la roseraie séculaire d'un vieux monastère du Sud de l'Europe, le jeune scandinave fait donc un grand voyage dans l'espace, dans l'inconnu, mais aussi et surtout à intérieur de lui-même. Il a emporté dans ses bagages un livre sur les plantes anciennes qui appartenait à sa mère, et des boutures d'une variété de rosier vivace, une rose "de chez lui", constituée de huit pétales et qui s'apparente à la "Rosa Candida", sans en avoir toutefois la couleur: elle n'est pas blanche, mais pourpre.
Au cours de son séjour, Arnljotur s'enrichit de ce qui l'entoure, de la nature, de la présence d'un moine cinéphile qui parle plusieurs langues, des manuscrits de la bibliothèque du monastère, de la richesse insoupçonnée du jardin en friche, et, quelque temps plus tard de l'arrivée inattendue d'Anna et de Flora Sol.
L'auteure met en scène dans cet ouvrage des personnages attachants; il y a ceux qui cherchent un sens à donner à leur vie, et aussi les autres, ceux qui ont la faculté de servir de référence ou de modèle, ou encore dont la droiture évoque la sérénité et ce qui est beau au coeur d'un monde agité. Ce n'est pas un livre naïf, c'est un roman d'apprentissage qui donne des pistes de réflexion, comment transformer une passion en art, un art en métier, comment évoluer vers la maturité et construire une famille. Beaucoup de questions, me semble t'il, sont posées ici avec cette légèreté de style et une certaine étrangeté qui donnent au récit des allures de conte, et dont la scène finale du roman en est, à mon avis, l'illustration: dans la vieille église romane du village, le père et la fille regardent un vitrail......
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Voici un roman très atypique et d'une grande douceur. L'auteure nous y décrit un moment de vie, les interrogations d'un jeune homme de vingt-deux ans, ses doutes sur son avenir. L'ambiance est très particulière, presque irréelle et en dehors du temps et de notre monde. Nous sommes dans un endroit inconnu, un pays inconnu dont nous n'aurons aucune information. Nous savons juste que c'est un pays dont la langue est "en voix d'extinction".
Je n'arrive pas vraiment à définir ce que je ressens à la lecture de ce roman. Nous avons l'impression de débarquer dans la vie du personnage principal, de prendre le train en route, et de le quitter tout aussi précipitamment.
Je retiendrai donc principalement cette ambiance particulière, une certaine langueur et une grande douceur.
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Un joli livre plein de grâce, où l'on retrouve les thèmes de prédilection de l'auteur, ceux dont elle ne cesse d'entrecroiser les fils tout au long de ses romans: la gémellité, une certaine forme de handicap (ici l'autisme, ailleurs la petite taille, ou la surdité), le rapport à la petite enfance, le voyage en auto et ses rencontres picaresques... L'essentiel du roman ne se déroule pas en Islande, mais pour une fois dans un monastère qui semble situé sur une côte méditerranéenne (en Grèce?). Comme toujours chez Olafsdottir, des personnages secondaires merveilleusement ciselés: ici frère Thomas, le moine qui ne connaît la vie qu'à travers les films, mais se montre néanmoins un très fin connaisseur du coeur humain. En arrière plan la communauté des vieux moines, à la fois exigeants, tatillons, bienveillants. Et puis cette miraculeuse petite fille au nom de fleur, qui est à n'en pas douter la véritable "Rosa candida" qu'un jeune jardinier venu du nord est venu enraciner dans la roseraie du monastère, pour la sauver de l'abandon!
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Un roman élégant qui par petites touches délicates nous amène dans la tête d'un jeune homme de vingt deux ans tiraillé entre le deuil de sa mère, sa paternité récente et improbable et son amour des roses. Nous le retrouvons juste au début de son périble qui doit le mener à prendre en charge dans un pays étranger non identifié une roseraie centenaire dans un monastère. Fuite en avant ou besoin de s'isoler pour se construire. La beauté du monde dans une rose à huit pétales. La beauté de l'homme dans une enfant de neuf mois.
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Ce livre est excellent. Il est beau et tendre à la fois. J'ai aimé suivre les péripéties d'un garçon simple et sympathique, un peu perdu dans la vie et voulant faire de son mieux.

Anna croise à nouveau son chemin ainsi que la magnifique petite Flora Sol et c'est le bonheur qui semble revenir dans sa vie.

L'histoire est simple, belle, émouvante et envoûtante à la fois, un très beau moment de lecture.

Lien : http://mapetitepause.over-bl..
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Vous connaissez l'Islande vous ? J'en sais quelques lieux communs : il y a des geysers, des volcans qui empêchent les avions de voler, peu d'habitants mais qui mangent du requin faisandé et surtout qu'il y fait froid. Au niveau littérature, il y a des sagas et du polar loin d'être excellent. Mais aussi, il y a aussi ce petit livre très sympathique.

Ce livre pourrait s'apparenter à un roman d'apprentissage, c'est une histoire toute en finesse, très efficace et qui reste tendre sans mièvrerie.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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C'est une sorte de roman initiatique où les évènements ne se succèdent pas à l'ordinaire. le narrateur poursuit une quête personnelle, accepte la vie telle qu'elle se présente. Les paysages d'Islande, son pays qu'il a quitté sont omniprésents. Il découvre la vie de père, d'amant avec un faux flegme qui nous interroge. Un très beau roman.
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Quel livre singulier !
J'aime commencer un livre sans savoir à quoi m'attendre, plonger et m'imprégner, sans a priori et laisser la magie opérer (ou pas)...
Ce livre est un contre-pied à bien des idées reçues. L'écriture est pleine de sensibilité, on sent la plume d'une femme. Pourtant le narrateur est un homme.
C'est la mère qui laisse son enfant, le père qui reste à l'élever. Les codes sont bousculés, voire inversés mais je ne sais pas si c'est volontaire ou bien lié à l'héritage culture de l'auteure (Islandaise).
Un petit roman initiatique, un voyage hors du temps et hors de nos frontières.
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J'ai acheté ce livre au Salon du livre, il y a 2 ans. J'aime les éditions Zulma, et je trouve les couvertures de ces livres toujours très attirantes. J'avoue que c'est d'abord ce qui m'a attiré, et aussi le fait que je ne connaissais pas l'auteur.
J'attendais le bon moment pour le lire et ce fut cet été.
C'est une histoire assez étrange, pleine de candeur et de sensibilité. Sensibilité que je trouvais assez féminine pour un auteur masculin... Ce n'est qu'après l'avoir lu que j'ai appris que l'auteur était une femme.
J'ai vraiment pris plaisir à lire cette histoire d'un homme d'une candeur étonnante, un candide des temps modernes. C'est un livre qui repose, qui permet de se sentir en paix, aussi doux qu'un chamallow.

CHALLENGE ABC 2017 - 2018
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