Rosa Candida

Quand Arnljótur quitte son Islande natale pour le continent et la plus célèbre roseraie du monde, il laisse derrière lui son frère jumeau autiste, son octogénaire de père et la tombe de sa mère, décédée dans un accident de voiture. Il emporte la passion qu'il partageait avec cette dernière, le jardinage, sa philosophie et la culture d'une variété de rose à huit pétales apparentée à Rosa candida.
Il laisse aussi "sa relation d'une nuit", Anna, ainsi que sa fille agée de quelques mois...
A la façon d'un road-movie, il fait la rencontre de personnages atypiques et riches en couleurs mais ne se détourne pas de sa route initiale. Audur Ava Olafsdóttir, l'auteur, a vraiment réussi ce joli récit. A lire absolument !

J'ai beaucoup apprécié l'écriture aussi forte que délicate pour conter l'histoire de ce jeune garçon et son apprentissage de la vie autant que des sentiments. Mais je ne suis pas la seule à en juger par le volume de lecteurs et de critiques... C'est vraiment un type de littérature que j'aime, avec un vrai univers d'auteur, un ton et surtout une magie qui opère... de la pure évasion.

J'ai été très touchée par ce joli roman initiatique islandais dont j'avais beaucoup entendu parler. Les éditions Zulma publient décidément de belles découvertes. Une histoire toute en douceur, en tendresse et en retenue, un héros candide mais attachant et à la hauteur des responsabilités qui lui tombent dessus sans crier gare. J'ai aimé les passages sur la découverte, la difficulté de devenir parent pour l'une, et la facilité et l'évidence pour l'autre. Tous les personnages sonnent juste. Je suis épatée par la justesse de ce texte, tout est à sa place, il n'y a rien de trop et rien ne manque. Bravo ! (juin 2012)

Quel beau voyage je viens de faire, entre le paysage Islandais, "la lave noire, le feutre jauni de l'herbe sèche, les rivières laiteuses, le terrain bosselé, les marais, les champs de lupin fané et au-delà, la roche a l'infini", et une ancienne roseraie perdue dans un monastère en haut d'une montagne...

Je sors de ce livre comme on sort d'un rêve, les yeux emplis de douces images, de la vive rousseur du narrateur aux cheveux blonds scintillants de sa petite fille, qui ressemble au petit jésus, en passant par sa jolie bouche comme une cerise.

L'écriture est pleine de délicatesse, m'a souvent surprise par sa beauté simple et touchante, m'a fait voyager dans un univers de couleurs et de senteurs qui a tenu ma curiosité en éveil jusqu'au bout (ainsi que ma gourmandise, je reproduirais bien quelques unes des recettes données!), et m'a en même temps ramenée vers des questionnements plus personnels, à suivre les pas de ce jeune papa qui se cherche.

Un livre qui m'a touchée, que j'ai savouré, et qui me donne envie de découvrir d'autres auteurs islandais.

Un petit bonheur de lecture, ce livre respire la fraicheur et la pureté d'ame.
Le heros , un jeune homme de 22 ans part de son pays natal avec ses boutures de roses pour un jardin mythique mais à  l'abandon dans un monastère , laissant derriere lui son frère jumeau, autiste, son père et un bébé né d'une union d'un soir.
Il decouvre avec candeur la vie, les autres , accueilli par un moine amateur de films et de liqueurs ;
Le vrai changement va arriver lorsque sa petite fille et sa mère le rejoignent, nous sentons le passage à  l'age adulte grace aux liens profonds qu'il noue avec le nourrisson, l'un et l'autre evoluent en harmonie alors que la mère, elle ,murie trop vite par sa maternité s'eloigne.
Les relations entre ces personnages sont belles, directes et pudiques, sans affectation ni verbiage.
Un veritable regal...

Lien : http://lejournaldelouloune.o..

L'auteure islandaise nous conte une histoire pleine de douceur .En toutes circonstances,la sérénité l'emporte et le livre fait du bien.
Le récit déroule la vie de personnages en quête d'eux-mêmes, qui suscitent l'empathie du lecteur
De façon naturelle, les questions de la filiation, de la paternité et de la maternité font la trame du livre qui s'apparente à un roman d'apprentissage.
Le narrateur , Lobbi, est passionné par les roses comme l'était sa mère récemment décédée et il quitte son pays pour aller restaurer et entretenir le jardin d'un monastère .Il laisse derrière lui son vieux père et son frère jumeau autiste Josef. Il laisse aussi Flora Sol , une petite fille de quelques mois née d'une unique et courte étreinte de Lobbi et d'Anna .Son départ loin d'être pour lui une épreuve sera une révélation.

J'ai débuté ma découverte de la littérature Islandaise avec cette auteure et avec ce livre, résultat j'ai à la suite lu presque tous les livres de Auður Ava Ólafsdóttir. La rosa candida à protéger et à faire grandir dans l'environnement adéquat est une métaphore sublime de la seconde histoire. Beaucoup de sensibilité, de poésie. L'être humain est au coeur de tous les livres de cette auteure, et elle en parle avec beaucoup d'amour.

Une histoire tout en douceur qui pourtant n'est pas une histoire douce. Des liens fragiles et profonds des personnages exigeants, vivants.
L'écriture très simple mais très précise.
Ce roman peut être ennuyeux pour qui analyse et attend l'action, l'explication.
Il faut suivre le personnage principal qui est comme le dit l'auteur candide mais pas naïf.
Il faut lâcher prise et suivre l'écriture pour peu à peu se trouver à vivre des situations complexes, simplement dans l'instant.
On est avec le personnage au rythme des jours sans précipitation. Quelque chose de Camus je trouve dans ce présent qui est seul maitre, même si c'est le passé qui le conditionne complètement (une naissance, une passion pour les fleurs, une mère adorée, un père et un frère différent, ) Paradoxe de notre condition.
Si vous êtes prêt à vous laisser faire alors se livre vous plaira et vous ouvrira un bien bel horizon, ce roman est un régal poétique.

Habituée à plus de dynamisme et de rebondissements au cours de mes dernières lectures, Rosa Candida a été une expérience complètement à part. On suit Arnljotur qui quitte l'Islande pour faire revivre une roseraie d'un monastère. La narration est très lente, avec une douceur et une délicatesse assez surprenante. La lecture se fait facile et les différents évènements, bien qu'assez communs, trouvent de quoi nous émouvoir par leur simplicité. Parfois, les questionnements existentiels du héros sont trop irréalistes à mon goût mais j'ai dans l'ensemble apprécié cette lecture apaisante comme les paysages islandais.

Un livre étrange découvert récemment, un roman d'apprentissage qui aurait parfois des accents de « road movie » ou plutôt de « road novel » (je cherche un équivalent français). Où l'on rencontre des personnages improbables - des aubergistes prodigues, un moine cinéphile, un père attentif un peu farfelu… - mais néanmoins attachants, avec de la tendresse à toutes les pages. Parti d'Islande pour un pays mystérieux pour remettre en état la roseraie d'un monastère, Arnljotur rêve de fleurs rares, apprend à faire la cuisine, s'occupe de sa petite fille et s'attache peu à peu à la mère de celle-ci. Il y a du Holden Caulfield chez lui, une certaine naïveté mais aussi une grande inquiétude devant l'idée de grandir, de devenir adulte. Mais cet art de devenir père est simple et émouvant sans jamais tomber dans la mièvrerie.