Eden – Audur Ava Olafsdottir
J'ai eu du mal à entrer dans le livre.
Il faut dire que le livre de l'auteure ne se veut pas exclusivement pour la France, et sa protagoniste, Alba, voyage aux quatre coins du monde pour des colloques sur les langues en voie d'extinction. On y lit de la grammaire islandaise et ses déclinaisons.
Lors de son retour à Reykjavik, Alba fait le compte que pour compenser son empreinte carbone, il lui faudrait planter 5 600 arbres.
Et c'est ce qu'elle va faire dans un terrain de roches. Elle va donc apprivoiser son jardin d'Eden en rachetant des hectares de terre inexploitable et une maison. Elle va aussi faire la connaissance de son voisin et d'un réfugié.
La lecture s'achoppe dans un Eden aussi dure que la terre est infertile. Je ressens un trait forcé sur la langue, les déclinaisons, et l'histoire est quelque peu freinée. L'univers islandais se bouscule dans un climat que l'on connaît difficile. Par moment, on ne sait pas si, l'auteure veut nous parler de climat changeant, de politique, de grammaire islandaise, d'amour. Oui l'amour arrive sur la fin et puis on prend du recul : les mots prennent leurs places, leurs sens, leur importance et le silence d'une terre rude fait place à une réalité complexe dit de communication : la vie.
Ce n'est pas l'oeuvre préférée, alors que j'avais adoré
Miss Islande, mais la douceur reste de mise et son écriture est toujours plaisante à lire.