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Citations sur Éden (73)

Il n'est pas tout à fait exact de dire que les spécialistes du champ de recherches restreint qu'est la linguistique sont des solitaires peu doués pour les relations humaines (...) mais pendant le cocktail, chacun discute principalement avec des gens issus de sa famille linguistique.
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Le manuscrit étant celui d’un écrivain chevronné, il ne présente que quelques fautes de frappe et ma relecture avance vite. Je me demande tout de même parfois si l’auteur n’a pas oublié des virgules ou si c’est un choix stylistique délibéré. Pourquoi recourir à la virgule ? L’enseignante en moi répondrait : pour sortir de sa torpeur et respirer. Regarder autour de soi. Décider de la prochaine étape du voyage.
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Notre résolution précise qu’il existe dans le monde entre six mille cinq cents et sept mille langues en fonction de la manière dont on compte (nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord sur le statut des dialectes – si l’on se fonde sur les critères les plus stricts, il faudrait classer le norvégien et le danois comme deux dialectes d’une même langue). Notre résolution rappelle qu’une langue meurt toutes les semaines (d’autres affirment que c’est toutes les deux semaines).
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Je crois savoir qu’il veut constituer des stocks d’eau maintenant que d’importantes régions de la planète se changent en déserts. Lorsqu’il aura mis la main sur nos terres, il disposera de toute une rivière pour mettre en bouteille l’eau de fonte du glacier. Il paraît qu’il veut fabriquer des glaçons pour les exporter comme agréments de cocktails. Pas mal de gens à l’étranger seraient ravis de siroter leurs drinks avec des glaçons fabriqués à partir de glaciers fondus. Il y a du fric à se faire dans cette filière.
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Désormais, les interventions sont traduites en anglais et projetées sur l’écran de la salle de conférence (qui est en réalité le restaurant de l’auberge), elles sont également publiées dans les actes du colloque en édition bilingue. L’anglais étant considéré comme la principale menace contre les langues minoritaires, la décision de traduire les articles justement dans cette langue a fait grincer des dents un grand nombre de puristes.
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Il m’arrive de plus en plus souvent en relisant les textes de rencontrer des termes qu’on n’employait pas il y a quelques années, j’ai justement trouvé ces deux expressions, compenser son empreinte carbone et honte climatique dans le recueil de poèmes d’une jeune femme, Traces de suie, dont j’ai relu le manuscrit il y a peu.
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« Quel est le sens de la vie ? m’interroges-tu. On pourrait aussi bien demander : Qu’est-ce qu’une carotte ? Une carotte est une carotte, nous n’en savons pas plus.
Extrait d’une lettre d’Anton Tchekhovà son épouse, Olga Knipper. »
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Nous sommes en mouvement.
La nature est immobile.
[…]
Ayant gravi tout ce chemin, arrivés au sommet, nous grimpons sur un rocher pour admirer la vue. Maintenant que nous sommes assez haut, maintenant que nous surplombons ce qui s’étend à nos pieds, tout m’apparaît nettement en une vision aussi claire que du cristal, je vois la Terre, je vois l’ensemble de ce qui occupe sa surface, je vois que tout est lié et forme une entité cohérente, je vois des rivières qui inondent leurs berges et traversent les frontières, la même eau, le même poisson, de chaque côté de ces frontières les racines des arbres communiquent et se transmettent des messages, je vois aussi des oiseaux qui volent d’une aire linguistique à une autre et chantent avec un accent différent en fonction du lieu où ils sont […]
J’ignore les querelles de l’homme sur la Terre d’en bas et j’ignore que le niveau des mers monte constamment, je flotte dans un univers bleu acier […] (p.240)
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Il me vient brusquement à l’esprit que le besoin le plus fondamental de l’être humain est d’avoir un foyer. Quiconque perd son chez-soi essaie aussitôt de recréer un havre où se mettre à l’abri.
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Quand je ne parviens pas à trouver le sommeil, il m'arrive de m'habiller et de sortir travailler.

Je décide de tondre la pelouse autour de la maison à l'aide de ma nouvelle tondeuse, je laisse la porte de la maison entrouverte sur la quiétude de la nuit.

L'herbe ne sera pas plus haute.

Le jour pas plus long. Je tends l'oreille.

On n'entend que la rivière qui murmure et les chants d'oiseaux.

La nature tressaille.

Les jeunes perdrix vont et viennent sur la lande, d'ici peu, elles commenceront à voler çà et là.

Après la tonte, j'enlève mes baskets, je m'allonge pieds nus sur la terre et je lève les yeux vers le ciel. Aucune phrase, aucun mot ne viennent à l'esprit.

Le silence a conquis le monde. C'est le monde avant que le langage n'apparaisse.(P.176)
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