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Onfray continue son voyage en faisant connaitre les philosophes qui sont mis "au placard" par ceux qui on pignon sur rue .
L'avantage avec Onfray c'est qu'il va au fond des choses , sans se soucier du qu'en diras t'on .
Et il à bien raison .
Ce tome là aborde les philosophes méconnus du 17 ème siècle , ceux qui on inspirés pour la plupart les "penseurs" reconnus , mais dont les textes sont demeurés dans les limbes de l'histoire .
Comme pour les deux premiers tomes c'est un plaisir que de découvrir ces auteurs qui ont au final autant de mérite que les "ténors " de la pensée .
Une série qui définitivement fait du bien et qui conserve tout son intérêt , ce qui est bien rare .
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Dans ce troisième tome de la "Contre-histoire de la philosophie", Michel Onfray continue à explorer les territoires peu connus, car matérialistes et hédonistes, de la philosophie.
Nous abordons ici le 17ème siècle, où les lumières commencent à percer l'obscurantisme religieux. Les libertins vont poser les jalons de la laïcité - à savoir la séparation des domaines de la religion et de la raison.

Pierre Charron va puiser à la source des penseurs grecs pour retrouver une sagesse pratique, laïque. Ami de Montaigne, il défend les plaisirs, la séparation de la foi et de la raison, la religion comme utilité sociale.

La Mothe le Vayer est un libertin baroque épris lui aussi de l'Antiquité. Son oeuvre, baroque, ressemble à un cabinet de curiosité. Il est influencé par les découvertes scientifiques (la terre n'est plus le centre de l'univers) et celle du nouveau monde et des récits de voyage (l'homme blanc et chrétien n'est plus un modèle unique). D'autre part les guerres de religion du siècle précédent ont engendré un certain scepticisme. Mais pas encore au point de remettre en cause l'existence de Dieu...

Le personnage de Saint-Evremond, libertin aux multiples visages, traverse le siècle. Né en 1613, il est mort en 1703, après 90 ans d'une existence bien remplie : campagnes militaires, salons libertins où il alternait entre l'art de la guerre et celui de la conversation. Homme de lettres malgré lui, ami des philosophes et des courtisanes, adepte d'Epicure, en exil la moitié de sa vie, il fut une figure marquante du "Grand siècle".

Gassendi, prêtre libertin, a pati de cette double identité et n'a pas réussi à relever le défi de son célèbre adversaire Descartes : fonder une philosophie matérialiste moderne.

Avec Cyrano de Bergerac, nous sommes plongés dans un univers baroque, à mi-chemin entre le conte philosophique et le roman de science-fiction.

Enfin, la figure de Spinoza nous ramène sur un terrain plus connu : rejeté par sa communauté religieuse d'origine, menant une existence ascétique et hédoniste à la fois, il considère que la religion est un instrument du pouvoir politique. C'est la connaissance qui nous mène à la béatitude, car Dieu c'est le monde.

Toutes ces auteurs, plus ou moins connus, vont nous préparer au grand bouleversement du siècle des lumières et à l'avènement de la modernité.

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Comme d'habitude avec M.Onfray, un livre très intéressant, fourni, plein de notions (parfois difficiles à comprendre mais on y arrive...), argumenté et surtout qui nous parle de personnages peu connus pour la plupart ou "mal" connus.
On savoure, oui oui, on savoure cet opus 3ème du nom, en cotoyant les libertins Charron, Saint-Evremond, on suit la querelle Gassendi/Descartes, on redécouvre Cyrano de Bergerac autrement que par la légende et on retrouve le grand Spinoza avec sa libre pensée si passionnante.
Encore une fois un très bon livre donc à recommander. Je ne me lasse pas..
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Curieux le nombre de lecteur "Babelio" qui décroît au fur et à mesure que le numéro du tome augmente !
Personnellement je ne me suis pas lassé de ces textes hautement compréhensibles et de cette vision globale.
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Le libertin baroque pense en regard de la découverte du Nouveau Monde.

Le libertin baroque réfléchit en se souvenant des guerres de religion.

Le libertin baroque recourt à une méthode sceptique.

Le libertin baroque effectue des dissociations d'idées.

Le libertin baroque revendique une liberté philosophique totale.

Le libertin baroque crée une raison moderne.

Le libertin baroque généralise le modèle scientifique.

Le libertin baroque réactive les sagesses antiques.

Le libertin baroque propose une sagesse existentielle.

Le libertin baroque réhabilite la morale immanente épicurienne.

Le libertin baroque cherche ses modèles dans la Nature.

Le libertin baroque pratique une zoophilie philosophique.

Le libertin baroque traite le corps en complice pendant que la civilisation issue de la culture judéo-chrétienne pratique la haine paulinienne des corps , la détestation des désirs et des plaisirs , la déconsidération de la matière corporelle.

Le libertin baroque développe une étique par-delà le Bien et le Mal. Non pas immorale ou amorale , mais utilitariste.

Le libertin baroque pratique la communauté philosophique rieuse et discrète.

Le libertin baroque sacrifie au fidéisme.

Les libertins baroques créent la laïcité , le principe de séparation des ordres qui autorise le développement d'une sagesse immanente , déconnectée de la religion catholique , apostolique et romaine.

Les libertins baroques fonctionnent comme les îles d'un archipel : ils constituent une entité cohérente , certes , mais chacun avec sa spécificité.
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Onfray par ci, Onfray par là, on n'échappe pas à Onfray. Sur ses ouvrages, je ne sais rien ou j'ai une idée, mais je ne les ai pas lus. Sur le bonhomme, je ne le connais pas, encore que nous ayons échangé par mail. C'est un puits de science philosophique, une encyclopédie humaine dans ce domaine. Sur ses interventions diverses, variées, multi-directionnelles, je n'extrairai rien. Quand on parle énormément, on finit toujours par crisper les gens. J'ai un avis global : "Sa logique n'est pas la mienne." Une critique j'en ai une, sur la vidéo du dessous qui nous parle d'une journaliste de France-info et d'un classement de la liberté de la presse. Il semble lui même critiquer la journaliste qui n'aurait pas citée de le classement de la France. Et d'énumérer le classement, comme un gamin le ferait. Et le premier, et le second, et le quinzième, etc. On est 34e cette année, on a perdu deux places par rapport à 2019, et, un peu pour le pariodier : "C'est pas un bon classement tout ça, la journaliste ne nous l'a pas dit, et c'est de la faute à Macron". Monsieur Onfray... Vous voulez faire un travail en profondeur sur cette information qui vous a déplu ? Expliquez-nous comment a été pondu ce classement. Quels sont les éléments constitutifs de ce classement ? Les points de classement, qui sont supposés être constitutifs de ce classement, nous classent-ils vraiment parmi les mauvais élèves ou plus certainement dans les élèves qui pourraient mieux faire, mais qui finalement s'en sortent pas si mal. Là vous nous faîtes un commentaire de gamin, qui on montre la lune et qui regarde le doigt. Vous avez des gros doigts et vous n'avez pas inventé la lune. Ca sera ma conclusion.
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