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Critique de PatriceG


Il y a encore quatre ans, Michel Onfray n'avait encore lu aucun livre de Michel Houellebecq. Il avait entendu parler, mais pour des raisons un peu vagues, il ne se décidait pas à lire l'écrivain contemporain le plus célèbre de France. C'était ballot ! Et puis ça lui a pris comme une envie de pisser, le philosophe ne fait pas dans la dentelle, il a tout lu en une nuit. La performance est déjà là : c'est un extra-terrestre. Je lui suggère de se mettre sur la liste d'attente pour un prochain vol spatial ! Et en conséquence, il a commis ce livre, en moins d'une nuit certainement. Je pense qu'il a dû le rédiger au dictaphone tellement il est sûr de ses facultés proverbiales ! Bon, le livre n'est pas épais, il fait 130 pages, rien à voir avec la très bonne impression que lui a procuré la lecture de Houelb, un coup de coeur on va dire. Mais n'est-ce-pas la première injure faite à l'auteur des Particules élémentaires que de le lire en deux coups de cuillérées à pot, comme s'il s'agissait d'une oeuvre qui se ramène à un gros baratin qu'il faut lire entre les lignes dont il ne resterait qu'une portion congrue de peau de chagrin qui tient dans une main !

Moi je vois que j'ai utilisé les pages de garde pour faire ma liste de courses. Ce n'est pas bon signe en général !

En préambule, on voit un dessin de Valério Adami Au Milieu des gouffres humains, tel le sphynx qui sort du flanc de la montagne. Michel est en pleurs et semble donc porter toute la misère du monde dans sa dramaturgie. Mythe ou mite ? En quatrième de couverture, on parle du style ironique de l'auteur. Peut-être est-on allé pêcher en dernière minute le dessin d' un croqueur de Pop Art versus humanitas dramaticus

Bon bien sûr, Onfray y trouve encore un sens caché que personne n'avait vu (pléonasme) : Houelb apparaît en éducateur au sens que Nietzsche donnait à ce mot quand il parlait de Schopenhauer. La "Soumission" aux puissants du moment relève de l'éthologie : elle suppose la fascination des âmes en peine pour la puissance qui les méprise et veut leur sujétion.

Je soupçonne Onfray de n' avoir trouvé dans Houelb que ce qu'il était venu chercher, une sorte de proto machin qu'il avait hachement conçu au préalable avec une vision jankélévitchienne de l'homme désincarné..

Décidément, mon cher Michel, tu ne seras jamais un romancier ..

Michel contrairement à l'autre Michel n'est pas branché russe, sinon il nous aurait parlé du nihilisme russe, le nihilisme des frimas où il est né. C'est bien dommage tout ça ! Tourgueniev, Tolstoï, Dostoïevski nous décrivent cela de main de maître..
Son nihilisme marche donc sur trois pattes !

Oui ces vues autocentrées sur le monde posent un sérieux problème,.

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