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« Tout sert. le malheur aussi. Je l'ai appris à mes dépens, la nuit où une phrase, une seule, a fait basculer mon existence. » (Incipit)

Nous évoluons au tout début du XXème siècle dans un milieu privilégié. le narrateur, Arpad de la Castille se targue d'avoir deux passions : la numismatique et sa femme. le jour où il acquiert une pièce unique à l'effigie de Cléopâtre, et fleur de coin de surcroît, son bonheur est à son comble. Il va même peut être pouvoir rendre la monnaie de sa pièce à son rival numismate et lui damer le pion…

Ici, point d'action endiablée, il s'agit d'un huis clos introspectif sur fond de numismatique mais dont le coeur est l'honneur, l'orgueil et la culpabilité. J'aurais aimé que l'univers de la numismatique, que je ne connais pas, soit encore plus développé. Mais l'intrigue est essentiellement centrée sur les émotions et les sensations du narrateur.

Je n'ai d'ailleurs pas pu me départir d'une impression d'immobilisme, comme une vieille photo de famille figée dans une pause solennelle. Cette impression d'évoluer en vase clos est palpable et sans doute accentuée par une atmosphère protocolaire surannée. C'est loin d'être déplaisant mais ce n'est pas palpitant non plus. En fait, ce qui m'a le plus gênée, c'est ce malheur dont se dit frappé le narrateur. Il est par trop monté en épingle selon moi, et du coup, je me suis sentie en décalage.
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Mon premier roman de cette auteure. Je ne suis pas vraiment séduite par ce texte que je trouve plutôt ennuyeux. L'action se passe en huis-clos et il s'agit d'une étude psychologique. Je trouve cela assez long et fastidieux, car il y a peu d'action dans ce livre.
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Au début du XXème siècle, Arpad de la Castille mène une vie de riche oisif, aime sa femme avec ardeur, collectionne passionnément les pièces de monnaie anciennes.
Une vie bien huilée que vient bouleverser sa dernière acquisition, une pièce d'or à l'effigie de Cléopâtre.
Un roman parfaitement maîtrisé qui se lit au rythme de la vie d'Arpad. Tout est bien rendu :
L'ambiance au château, raffinée et élégante
L'intrigue, d'un autre siècle
Les personnages, méticuleusement analysés.
Et tout cela donne un très bon roman qui procure un réel plaisir de lecture.
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Dans la pure veine de Flaubert ou Maupassant ( Je vous rejoins Philteys dans votre critique) , Christine Orban nous livre ici un roman singulier et presque anachronique pour les lecteurs pressés que nous sommes aujourd'hui. Orban plante son décor en 1905 et nous conte le désespoir intérieur puis désespérément publique de son héros, Arpad de la Castille, quand celui-ci se fait dérober une monnaie ancienne d'une valeur inestimable, trésor de sa collection.
Oscillant entre enquête (mais ici, point de détective) , fantastique (sans que ce genre soit toutefois franchi) et réalisme, conte ou nouvelle, Christine Orban pose la question de l'importance que nous accordons aux objets,de ce que notre attachement à ceux-ci influe sur notre comportement et sur nos rapports aux autres , sur la jalousie et la cupidité, sur ce que nous pouvons perdre à force d'amasser. L'intrigue n'est pas essentielle (point de Hercule Poirot ou de Miss Arpple ici), reste une réflexion fine et juste.
Il est à noter qu'en 2010, Christine Orban a remanié ce roman, écrit en 1993, pour le théâtre avec son mari Olivier Orban.
Merci à la Masse Critique de Babelio de m'avoir permis de découvrir cette auteur.
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Comme c'est étrange de lire aujourd'hui, sous la plume d'un auteur contemporain, la déclinaison d'un "beau style" aux accents du XIXe siècle qui rappelle Gustave Flaubert, ou Henry James pour le "mystère". Je dois bien avouer qu'au début, une pointe d'agacement a failli me faire lâcher ce (pourtant court) roman de 140 pages dès les premières.

Oui mais voilà, que le style vous plaise ou non, le fil de l'intrigue vous maintient dans ses rets, et vous avez envie de savoir. Vous n'êtes pas amateur de monnaie rare, comme le protagoniste principal, ce "collectionneur" qui donne son titre à ce texte ? Tant pis, vous vous consolerez avec l'histoire du couple formé par Arpad et Olivia, et leurs habitudes bourgeoises du début du XXe siècle - ah, les charmes de Fontainebleau ! Vous vous contrefoutez de la grande bourgeoisie ? Alors la noblesse d'Alberoni face à l'adversité vous captivera d'autant plus.

Car il y a à la fois beaucoup et trop peu dans ce petit livre, qui mêle un classicisme formel à une introspection plus moderne, une plongée (en apnée, donc forcément brève ?) dans le milieu des numismates qui aurait mérité plus de développements. Une petite pièce loin du toc, mais plaquée plus que d'or pur.
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Comme Jérome et Sylvie dans Les choses de Georges Perec, Arpad de la Castille, qui expertise des pièces anciennes pour l'Académie, bien qu'heureux en ménage avec son épouse Olivia en périphérie de Paris, gâté par la vie et servi par domestiques et maître d'hôtel, dépend affectivement des choses (ici des pièces de monnaie "étranges compagnons, alignés comme une légion romaine") et sa jouissance est liée à leur possession à moins que ...ce ne soit les objets qui le possèdent.
Cette passion, cette obsession, tourne au drame lorsque Mme Vallière lui rend visite et lui propose "un miracle" à un prix extra-fort lui aussi, une pièce unique à l'effigie de Cléopatre, "unique raison de vivre" de vieille dame,vieille de 2000 ans. Fier de cette acquisition, il s'empresse de la montrer au comte Alberoni, un ami du duce, venu tout express de Naples, esthète et grand collectionneur qui est émerveillé.
Coupure de courant, la pièce disparaît. le comte refusant d'être fouillé, les soupçons pèsent sur ses épaules et Arpad, révolté, diffuse la rumeur du vol.
Le collectionneur, très intéressant à lire,aborde le monde... des collectionneurs et leur psychologie, "la valeur de ce qu'on a", le prix que l'on donne aux objets anciens ou à l'histoire qui les hante, le bonheur de posséder qui peut détruire, l'amour de l'art qui unit malgré les oppositions politiques,les fausses convictions qui peuvent ruiner une réputation, le fait de confondre "la vie et l'art", et l'amour du conjoint qui peut un jour se lasser de ne plus être "la huitième merveille du monde".
Ecrit à quatre mains par Christine Orban(écrivaine de nombreux ouvrages) et Olivier Orban (écrivain et éditeur), cette pièce de théâtre, ce huis clos émaillé de citations pleines de bon sens et de réflexions philosophiques, évoque également de façon originale, les relations d'un couple soumis à l'épreuve de la jalousie. Il est vrai que Cléopatre était une sacrée rivale! Portait-elle "le mauvais oeil" ainsi que l'affirme sa réputation?
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Peinture littéraire ? Roman policier ? Description romantique ? Un peu de tout ça en fait dans ce livre très réussi ! J'ai d'abord été séduite par la langue, le maniement des temps du passé, les tournures... mais les descriptions m'ennuyaient un peu... quand tout à coup, il se passe ce que vous saurez en lisant "Le collectionneur" ; et là, ça ne s'arrête plus, on est pris dans la tornade, le labyrinthe même, on a parfois du mal à respirer, jusqu'à une chute qui est une des fins possibles pour cette histoire plutôt bien menée malgré quelques longueurs descriptives. Les personnages ne sont pas sans rappeler certains héros policiers ou romantiques... intéressant !
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Pas très convaincu, à l'issue de ma lecture, par cette histoire de collectionneur de pièces de monnaie.
Il y a, certes, des rebondissements, mais l'action n'est pas assez importante et les dialogues sont un peu "haut perchés".
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Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique.
Au début du XXe siècle, le narrateur, Arpad de la Castille, est un riche aristocrate qui se consacre à sa passion, la numismatique. Un jour, il se procure une pièce d'une rareté exceptionnelle et dans un excellent état de conservation : la seule pièce au monde avec le profil de Cléopâtre, les autres ayant disparu dans un tremblement de terre. Il invite à dîner un de ses amis ainsi que son plus grand rival numismate, le comte Alberoni, pour leur faire admirer sa trouvaille. Mais au cours de la soirée, une panne de courant a lieu ; lorsque la lumière revient, la pièce a disparu...
Ce livre, très bien écrit, m'a plu tout au long de ma lecture mais s'est finalement révélé assez décevant. En effet, le narrateur plante un décor, une ambiance, fait monter la tension et le suspense quand à la chose "terrible" qu'il s'apprête à nous raconter... mais il ne se passe en fait rien d'extraordinaire. On attend qu'un événement arrive tout au long du récit, mais lorsqu'on referme le livre rien ne s'est produit. L'intrigue est au final assez plate et simple, ce qui me fait plutôt qualifier ce roman de longue nouvelle.
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Les autres lecteurs de ce livre ont oublié de parler du style : Chrisine Orban réussit la gageure de restituer un style très XIXème siècle, très proche De Maupassant, qui ajoute à la crédibilité de cette histoire parfois un peu fantastique.
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