1927. Angleterre. "Monk's house". Les amours délictueuses de deux écrivaines complémentaires et délibérément féministes:
Virginia Woolf, possessive,"fragile" créatrice "d'âge mûr, mal fagotée, tatillonne, laide et timorée" et
Vita Sackville-West, aristocrate, "belle comme une amazone" à la trentaine extravagante et exubérante.
Christine Orban, romancière à l'écriture limpide, pudique (l'érotisme sous-jacent de l'homosexualité féminine est effleuré ce qui rend le désir plus exacerbé), dresse le portrait fort de deux femmes aux antipodes ("un monde les séparair") et étudie à travers une trame sensible et romanesque, l'oeuvre qui envahit tout, l'inspiration et le processus de création littéraire, surtout celui de
Virginia Woolf, qui retranscrit les mouvances de sa conscience pour émerger de ses états dépressifs (folie?) répétitifs.Le lecteur voit prendre corps le personnage complexe d'
Orlando qui nait de la passion,jalousie et déchirements de la romancière.
Les deux maris, attachés à leurs "femmes exceptionnelles" jouent un rôle de repère et de soutien à l'exutoire de l'écriture. A lire!