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sur 336 notes
Jean d'Ormesson l'écrit lui-même page 45 : « le manuel que vous êtes en train de lire est tout, sauf un traité de philosophie. Il n'en présente, ni la rigueur, ni le savoir, ni la sévérité un peu triste. Il n'a pas d'autre ambition que de décrire, avec audace, avec naïveté, avec gaîté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d'en tirer à la fois un peu de plaisir et, s'il se peut, de la hauteur ».
Et pourtant il nous livre un essai extrêmement concis, d'une centaine de pages, reprenant la plupart des thèmes qui lui sont chers.
Cela donne un texte plein de pistes de réflexions que l'on peut qualifier de philosophiques. Ah si nous avions abordés tout cela sous cet angle, il y a quelques dizaines d'années...

Il serait vain de décrire ici les thèmes abordés, à moins de réécrire le sommaire ; j'ai trouvé intéressant que finalement en essayant de répondre à la question « qu'est-ce que je fais là ? » l'auteur traite de l'éternel opposition entre matière et pensée. Opposition qui nous poursuit depuis l'école, dans le choix de la filière à suivre. Soit vous serez un scientifique, soit vous serez un littéraire. Si vous êtes scientifique, vous ne pouvez pas être un intellectuel !

Même s'il n'y a pas de révélations dans ces écrits, on y rafraîchit et clarifie nos petites interrogations. C'est ce qui fait du bien.
Un ouvrage à lire et à relire, donc.
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Il est de coutume ces dernières années d'écouter presque religieusement Jean d'Ormesson comme si le grand âge venant, ses réflexions philosophiques, existentielles étaient à prendre pour argent comptant. Ce petit guide reprend des thèmes que tout un chacun se pose de tant à autre. Notre passage éphémère, nos questions sur la finalité de nos vies, profiter de chaque moment etc …
On imagine facilement la voix de « l'immortel » posée sur ces mots, tel le petit Poucet lâchant des cailloux pour nous montrer le chemin (des égarés).
C'est pas désagréable à lire, loin de là, mais ce petit guide de 119 pages pour 14€ quand même!, tente d'apporter des réponses ou des pistes pour vivre notre existence pour le mieux,mais tout cela me paraît un brin superflu.
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Pour l'avoir développé souvent ici, je dirai encore que Jean d'Ormesson n'est jamais aussi bon que lorsqu'il parle de lui… Dans ce « Guide des égarés », il se livre un peu plus : un petit manuel qui n'a rien de philosophique, nous dit-il… mais qui en est largement empreint, incorrigible D Ormesson, pour notre plus grand plaisir.
Tous les thèmes ressassés depuis dix ans sont présents : la science, ou les sciences, la beauté, la justice, l'histoire, l'amour … et pour finir : Dieu, façon manuel. C'est court, à peine cent vingt pages, mais c'est de l'essence au sens floral du terme ; et cette magnifique prose, élégante, presque précieuse, qui nous fait entendre sans y penser la voix si particulière de l'auteur…
Quand Jean d'Ormesson se fait concis comme ici pour revenir comme en résumé sur les thèmes de réflexion dominants dans son oeuvre me réjouit. Je sais qu'il a le don d'en agacer certains… Et alors ?
Et puis après D Ormesson qui cite « Les tontons Flingueurs » : « il y a de la pomme – mais il n'y a pas que de la pomme … » … j'ai envie de dire qu'ici « Il y a de la philosophie – mais il n'y a pas que de la philosophie… » Il y a D Ormesson !
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Livre rédigé sous la forme de pensées ayant pour questionnement central notre place dans l'univers, le dernier essai de Jean D'Ormesson n'est pas un manuel de philosophie. Même si on se sent proche d'un Discours de la méthode dans le sens où chaque paradigme découle du précédent.
Articulé en chapitres aux thèmes divers et variés : amour, Mort, Vie, pensée, réalité…, ce court livre d'une centaine de pages m'a un peu dérouté. Je ne m'attendais pas à ça. Je lis Jean D'Ormesson depuis de nombreuses années et le lecteur aura plaisir à retrouver les thèmes si chers à l'auteur. Cependant, cet essai m'a laissé sur ma faim. Il y manque quelque chose. Je n'ai pas retrouvé la chaleur des précédentes parutions. C'est admirablement bien écrit. Les références, intelligentes et drôles, ajoutent de la couleur au propos. Mais cet étalage thématique manque pour moi d'aboutissement. On est tenté de dire : Oui, mais après ? À quelle conclusion aboutissez-vous ? le dernier chapitre consacré à Dieu, répond partiellement à cette question mais l'auteur ne va pas plus avant dans sa démonstration et refuse presque de nous dire le fond de sa pensée. L'aboutissement de sa réflexion profonde. Et c'est un peu dommage.
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Une catéchèse laïque douce et tolérante

Une nouvelle fois Jean d'Ormesson « tourne autour du même pot ». N'y voyez surtout pas moquerie mais plutôt admiration de sa constance.
Je crois avoir déjà utilisé cette allusion à Paul Cézanne tournant, immobile, autour de sa Sainte Victoire en en cherchant la lumière et l'essence (divine), mais je n''en vois pas d'autre et nous sommes bien dans ce registre.
Même si les thèmes m'ont paru moins piquants, moins flagrants, moins subtiles que dans « Comme un chant d'espérance », c'est toujours ce que l'on peut appeler Dieu que D Ormesson guète et nous présente comme seule « nécessité » possible. Une quête divine débarrassée de toute pollution idéologique. Une sorte de prêche répété un peu différemment que dans ces opus précédents pour rassembler le maximum d'égarés sous la bannière de l'évidence.
Quel art que celui d'enchaîner tous ces fondamentaux, tous ces mystères dans une langue où chaque mot compte où aucun n'est inutile. Une langue savamment simple et compréhensible pour interpréter l'incompréhensible.
Sous forme de 29 chapitres en 110 pages, je vous laisse imaginer la concision.
Une concision telle pour un sujet si difficile donne une légèreté feinte à ces propos âpres et déroutants. Une lecture, pour moi, une nouvelle fois et durablement troublante.
A l'évidence cet ouvrage est destiné aux égarés et aucun autre titre ne pouvait mieux l'habiller ; mais aux égarés insatisfaits, inquiets, déçus par la non finitude de la science, par l'outrageuse prétention de l'homme qui prend socle sur elle, par l'abêtissant dogme religieux.

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En cent page, la quintessence de Jean d'O. Ses thèmes de prédilection, ses marottes, résumés dans un petit opuscule sans "gras", fulgurant dans sa concision, en forme d'inventaire d'une vie de réflexion centrée autour de l'espace, de la pensée, de la science, de la matière, du temps qui passe... Un résumé, en quelque sorte, des livres précédents. D'Ormesson fait du d'Ormesson, et c'est tant mieux: il n'y a que lui qui le fait bien, voilà pourquoi on a toujours plaisir à retrouver sa petite musique si personnelle et si familière dans le paysage littéraire de ces dernières décennies.
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"Guide des égarés" n'apporte point de réponses à vos questions. Petits textes courts, à lire de temps en temps. Je dirais qu'il se contente de nous répéter un "Carpe Diem" bien connu. Un peu terne à mon gout. Mais d'autres aimeront.
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Comme toujours, à la lecture d'un ouvrage de Jean d'Ormesson (oui, c'est le gars qui a eu la malchance de mourir en même temps que Jauni) on ressort rasséréné et optimiste. Pourtant on dirait bien qu'il empile les lieux communs et enfonce les portes ouvertes au fil des phrases. Il n'en est rien. L'auteur rassemble les idées philosophiques et la pensée des hommes sur le mystère de la vie, de la mort, de la création et de l'existence de Dieu. Si cela paraît simpliste, c'est sans doute parce nous savons que nous ne savons rien.
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Avant de mourir (moi, pas Jean d'Ormesson), je m'étais dit qu'il faudrait que je lise un Jean d'Ormesson. Avant de mourir (Jean d'Ormesson, pas moi), j'ai lu ce Guide des égarés.

Dans mon souvenir, la lecture en avait été plaisante et relativement instructive. Aujourd'hui, je serai bien en peine de me souvenir quelque chose de ma lecture - à part des chapitres courts sur des sujets différents - comme si j'avais égaré celle-ci dans quelque recoin de ma mémoire.

L'intérêt du livre de Jean d'Ormesson même si ce point n'est absolument pas abordé, ni mentionné est la résonance avec le titre de l'oeuvre majeure du rabbin Moïse Maïmonide, le Guide des perplexes, traduite en français avec le titre le Guide des égarés. Même si les deux évoquent Dieu, les deux livres appartiennent à des registres radicalement différents.

À préférer le Guide des égarés de Moïse Maïmonide.
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Ne s'improvise pas philosophe qui veut.
Sur la question de notre finitude, il y a pourtant beaucoup de choses à évoquer, dire, souffler au gré du vent.

Parfois, j'aime bien écouter Jean D'Ormesson à la télé. Mais pas plus de 10 minutes, après il m'énerve.
Tout est question de dosage.

Son Guide des égarés, lui, m'a déplue dès la troisième page. C'est parfois pompeux, d'autres fois creux.... un peu  poétique.

Moi, je dis qu'à partir d'un certain âge,  surtout quand on a beaucoup donné, il faut savoir laisser la place aux générations dans le devenir.
Même si elles s'égarent un peu parfois.
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