J'aime Jean d'O : son sourire ressemble à celui de mon père ( RIP )...
Faire revivre Pandora ... est le but du narrateur, Jean de Plessis-Vaudreuil, petit-fils de Sosthène ( qui sera joué dans une série Tv par l'inoubliable et classieux Jacques Dumesnil ) ...
En fait, ce livre est un premier tome. Jean d'O réanime un squelette de deux arbres généalogiques, fait vivre les personnages, leur donne âge, muscles, nerfs, un peu de réflexion et d'âme, mais surtout du contexte international !
C'est un dur challenge, car
Jean d'Ormesson survole, avec ces familles, quatre continents et un peu plus d'un demi-siècle, entre 1850 et la première guerre mondiale : on peut avoir du mal à suivre, surtout qu'il avoue s'empêtrer un peu, parfois !
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ll y a les Irlandais O'Shaughnessy, cathos indépendantistes dans leur château du Connemara ;
les lords Ecossais Mc Neill, so british, dans leur château de Glangowness, à la fois orgueilleux de l'empire britannique de Victoria, et en même temps très routiniers, dont le bouillant descendant Brian fait la guerre aux frontières de l'empire, contre les Boers, mais aussi en Egypte, puis en Inde... comme il ferait ses courses !
il y a la lignée russe Wronsky, dont Piotr, très riche, manigance des "trucs" un peu bizarres, si bien que, s'ignorant, et par le plus grand des hasards, à l'image d'Oedipe, son petit-fils Nicolas se fiance avec sa demi-soeur !
D'un autre côté, en Amérique, nous avons un compagnon de Bolivar, dont la petite-fille Conchita, Paraguayenne, a un excellent sens des affaires et s'enrichit à millions. Son fils Aureliano sera diplomate Argentin.
D'une branche polonaise juive, Jérémie Finkelstein fera de belles affaires à New york ;
Enfin, à Bahia, Brésil, Pericles Augusto est un marchand trafiquant excentrique.
Tout ce petit monde se rencontrera de par leurs descendants, par le hasard des voyages, des scandales, des guerres, et les mariages, et permettra de constituer ces fameux arbres généalogiques.
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Comparé à "Le siècle" de
Ken Follett , qui fait un peu la même chose de 1900 à 2000, ... ( oulàlà , KF et Jean d'O sont deux chouchous ), ... ahem, comment dirai-je ? Euh... pour moi, le siècle est mieux construit, l'écriture est plus simple, directe, fluide à lire. "
Le vent du soir" est lent à lire, car il oblige à revenir souvent aux deux arbres généalogiques ; Jean d'O fait des digressions, cite rapidement de nombreux événements historiques, sans rentrer dans l'essentiel.
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Bon, mais c'est quand même quelque chose de sympa : )