Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit

J'ai voulu lire mon premier livre de d'Ormesson. Je n'ai pu y rentrer tant il m'a paru inintéressant...

C'est le premier livre que je lis de Jean d'Ormesson. Vu son age, je m'attendais à quelque chose de plus profond et suis un peu déçu de n'y découvrir que des vérités banales, des lieux communs, et des souvenirs de famille sans grand intérêt. Il est de bonne famille, a des bonnes manières, et connait du monde, mais en quoi cela peut-il m'intéresser. Il sait écrire et a beaucoup de connaissances, mais c'est un minimum pour un membre de l'Académie française, normalien et agrégé de philosophie. La nostalgie qui se dégage de ce livre ne me fait voir qu'un homme, beau parleur, qui n'a guère évolué depuis sa jeunesse aisée, indolente et conformiste, malgré toutes ses démonstrations de fausse modestie. Pour le reste, ses idées sur Dieu et sur l'éternité sont bien banales. Un livre, comme une causerie brillante mais superficielle, qui se lit facilement mais n'enrichit pas beaucoup. Je me réjouis de l'avoir seulement emprunté sans l'acheter. Mes excuses à ceux qui ont aimé, ce n'est que mon avis, et ce livre m'a agacé.

Verbeux et souvent nombriliste, le dernier roman de Jean d'Ormesson énonce des vérités, énumère des réalités et juxtapose les situations angoissantes, plaisantes ou dérangeantes. Une vue de l'esprit, un rapport au monde intellectualisé à outrance, qui perdent le lecteur et ne l'intéressent pas à l'humanité de son récit. Un rendez-vous manqué avec un auteur dont j'attendais beaucoup et qui ne parvient jamais à dépasser les conventions tissées autour de sa personne et de sa vie.
Une oeuvre érudite, ma première lecture de Jean d'Ormesson, qui ne peut qu'être marquée d'une grande déception...
Lien : http://art-enciel.over-blog...

En 4 ème de couverture, on trouve cette phrase d'un certain J.O "cette histoire universelle tient à peu près debout et se lit sans trop d'ennui". Cela résume le livre qui se lit effectivement sans trop d'ennui mais aussi sans grand intérêt. On retrouve le d'Ormesson charmeur qui est invité régulièrement dans les talk show à la télé. C'est agréable, on le lit comme on l'écoute, mais après la lecture que retient - on ?

« Un jour je m'en irai sans avoir tout dit », de Jean d'ORMESSON (Ed. Pocket, 2014) nous rappelle que des lieux communs contradictoires ré-articulés sont, plus que probablement des vérités. « Quand tout passe » et « Rien ne bouge », un amour perdu et retrouvé « change tout » !
265 pages organisées en 26 chapitres où il est question de ‘Narcisse' vivant sa vie dans un milieu où il ne fait jamais ni froid, ni trop chaud ; où on mange plus que bien sans jamais devoir se préoccuper ni de l'argent, ni de ce que sera demain. Une vie entière « au plaisir de Dieu »
Puis le récit d'un temps passé où ‘Narcisse' ayant beaucoup mais mal aimé Marie durant son adolescence la voit l'abandonner parce qu'elle en a choisi un autre.
Et le corps de la première partie où ‘Narcisse' se morfond de cet abandon et perd tout goût de vivre si ce n'est celui de développer sa capacité à ne rien faire … et donc à lire, à tout lire !
Enfin le jour où ‘Narcisse' retrouve son amour perdu, ce qui change tout et où il se met enfin à écrire…
À l'aide d'une multitude de références littéraires (comme s'il devait nous prouver sa culture), ‘Narcisse' retrace l'évolution du monde, celle de la littérature et son passage à l'acte, l'écriture. Avec beaucoup de cabotinage, il s'interroge sur sa capacité à produire, si non un chef d'oeuvre, au moins un bon livre…
Et, tout au long de cette seconde partie où il est question du beau, du juste, du soleil à préférer à la pluie, du choix du bonheur plutôt que de la tristesse, de l'envie d'être plutôt que celle de ne pas exister… ‘Narcisse' nous rappelle que le moteur de toute bonne chose est l'amour et qu'il nous faut savoir le regarder, l'apprivoiser et faire nôtre cette envie de le ressentir.
Enfin, où il est question du combat entre la Science et Dieu et où ‘Narcisse' sans trop pouvoir croire serait plutôt tenté de laisser sa chance à Dieu…
Mais là, ‘Narcisse d'Ormesson'… (Oups, je me trompe depuis le début … ce n'est pas ‘Narcisse', c'est Jean !!!! Désolé !!!!) Car, bien entendu, c'est de lui-même que l'auteur parle et il est sûr qu'il aime ça. Il s'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup… beaucoup trop, peut-être!
À lire ? Peut-être, probablement… Mais si les 265 pages ne laissaient pas la place aussi belle à cette avalanche de références littéraires qui, sans doute, feront un jour la joie d'un universitaire assez en mal de thèse pour pouvoir s'attaquer au nombrilisme d'Ormessonnien…, je suis sûr que le coût de l'édition du réel contenu de ce livre (il en vaut la peine, lui!) ne reviendrait pas au 8,50€ qui est le prix consenti pour cette édition Pocket !

Je me souviens du film Au plaisir de Dieu que je regardais, enfant, chez mes grands-parents. Je revois le visage de l'acteur qui jouait le grand-père de Jean d'Ormesson.
Plus récemment, j'ai eu la chance d'écouter Annie Dupérey lire des passages de Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit. C'était à l'opéra de Nancy Loraine dans le cadre du festival littéraire le Livre sur la place. J'avais beaucoup apprécié sa voix et les mots lus. Je suis restée sur ma faim en parcourant ce livre. Je me dis que ce n'était pas le bon moment pour moi parce que j'avais du mal à concentrer mon attention. J'ai survolé les passages où il est question de religion parce que cela ne m'intéresse pas spécialement. Si je le trouve en version audio à la médiathèque, je l'emprunterai, je serai peut-être plus sensible au style et au sujet.

Une suite décousue d'idée a peine évoquées. Eçrit très vite ? Besoin d'argent ? Il critique souvent Hollande qui ne prend pas position, sont-ils du même club ?