Ce quatrième tome démarre sur une mise en abyme vertigineuse, un délire complètement déjanté, du genre on efface tout on recommence ! Évidemment, le lecteur risque de se sentir pris pour un pigeon, tu as déjà lu trois tomes, et il ne s'est encore rien passé de réellement substantiel, ce n'était qu'une mise en bouche, mais me concernant, je suis preneur, j'aime me faire mener en bateau. Alors ce quatrième tome est sacrément emberlificoté. La santé mentale des personnages touche le fond, mais pas sûr que celle de l'auteur aille mieux, et c'est peut-être contagieux, gare à toi, lecteur ! Bref, j'aime la façon de
Jeff Lemire de triturer le mythe des super héros, de jouer avec leur perception par les lecteurs. Avec ses dessinateurs, il nous propose tout un éventail d'univers, jouant sur les clichés en tout genre, empruntant à toutes les modes. L'attrait est plus dans les multiples directions que prend le scénario, dans les différentes tergiversations que dans l'espoir de voir les héros s'en sortir. Cette série pourrait se décliner à l'infini, c'est aussi une parodie des séries qui ne se terminent jamais. Black Hammer est à la fois hommage et satire des séries de superhéros, moi qui ne suis pas fan de ce genre, ici, j'y trouve beaucoup de plaisir.