Histoire d'un ogre

Un sujet qui avait tout pour me plaire, un auteur dont j' avais apprécié plusieurs de ses livres, une après midi tranquille et une bonne tasse de thé...
Mais le rendez vous fut raté, vraiment raté! Pourquoi parler autant de soi quand on veut raconter une histoire ? certes la plume est alerte, néanmoins elle s'exerce ici sur du quasi vide, sans substance. Pourquoi survoler les personnages réduits à des marionnettes. Une grosse déception.

Quel foutoir ce livre… et quel foutage de gueule… Aurait-il eu une chance de passer la moindre barrière éditoriale s'il n'avait pas été signé Erik Orsenna ? J'en doute beaucoup et j'ai pensé que, comme les copies du bac, certains manuscrits devraient être anonymisés. On ne peut pas être bon tout le temps ! Bon point, les chapitres (très) courts. On avance malgré tout dans ce livre sans grand intérêt. Est-ce une oeuvre littéraire ? Non. Est-ce une enquête journalistique ? Non; Alors qu'est-ce ? Bonne question ! On soupçonne l'auteur d'avoir jeté ces phrases sur des serviettes de café ou sur son téléphone. On soupçonne qu'il nous manque des éléments du puzzle et des clés de compréhension : pourquoi ce livre ? Certes, Bolloré est un personnage détestable, et dangereux sans doute, mais de lui on apprend si peu dans ces 167 pages… Qu'est-ce qui pouvait bien animer Orsenna pour pondre ce « conte » qui ne ressemble à rien, écrit à la va-vite, lui qui fait dire à son amour platonique à la page 126 de ce livre qu'il ferait sans doute un « amant idéal », capable d'« aimer lentement » ? Un grand mystère.

Encore une déception…
Pas de chance avec les derniers opus d Orsenna, que j'ai par ailleurs beaucoup apprécié.
Il semble qu'il soit là en roue libre, et passe totalement à côté de son sujet, qu'il ne fait que survoler avec une légèreté déconcertante, se permettant des digressions sans intérêt sur les obsessions sexuelles d'un vieux voyeur.
Le sujet, son idée de le traiter en fable, méritaient beaucoup mieux.