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EAN : 9782073014009
176 pages
Gallimard (16/02/2023)
2.91/5   89 notes
Résumé :
« Depuis quelques années, derrière les bruits de la ville, à condition de bien se concentrer, on pouvait entendre, de jour comme de nuit, certains bruits qui ne trompaient pas : craquements d’une mâchoire à l’œuvre, succion d’une bouche qui avale, flatulences d’une digestion demandant grâce… À l’évidence, dans notre pays, quelqu’un mangeait. Oui, quelqu’un dévorait même, sans répit, ni repos. Et personne ne semblait s’en émouvoir ! Il aurait pourtant suffi de jeter ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
2,91

sur 89 notes
Qui imagine que Gallimard insère des encarts publicitaires pour un restaurant (page 45) ou une agence immobilière (page 76) dans sa série blanche ?
Qui imagine qu'un académicien singe Gérard de Villiers et son mythique SAS en plaçant des marques dans son livre ?
Histoire d'un ogre peint la carrière et l'ambition de Vincent Bolloré en 180 pages, ou plutôt en 60 car un tiers du livre est consacré à Jean-Luc Lagardère, Jean-Marie Messier, François Mitterrand et ses successeurs, et un tiers à la vie de notre écrivain qui oublie de rappeler qu'il fut membre du conseil de surveillance de Canal + en 2002 et est actuellement membre du conseil de Telfrance.
L'ogre a mené depuis 40 ans une série d'acquisitions et de cessions en employant des méthodes que notre auteur admire quand JL Lagardère et JM Messier sont à la manoeuvre et blâme quand V Bolloré les utilise ; Erik Orsenna ne précise pas ce qui rend les unes condamnables, les autres blâmables et il oublie que l'intervention du Groupe Bolloré (80000 salariés / 24 milliards) chez Hachette a évité une prise de contrôle par le Qatar. Il attribue à Gwenaël Bolloré la fondation de la Table Ronde alors qu'il n'en est devenu actionnaire qu'une décennie après sa naissance.
Cet essai analyse la sociologie du petit monde de la Villa Montmorency, sujet rarement abordé, et décrit les réseaux maffieux proches du pouvoir, leurs jeux d'influence et les renvois d'ascenseur (au fait, que valent les encarts promotionnels des pages 45 & 76 ?). C'est, à mes yeux, la partie la plus intéressante de ce livre. A contrario, le romancier s'épanche constamment sur sa vie personnelle et ça devient vite inintéressant et enfantin.
Cette histoire amusera, peut-être, les nostalgiques des Guignols de l'info dont l'écrivain s'approprie les codes, elle décevra les lecteurs qui apprécient sa série consacrée à l'histoire de la mondialisation.
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Sans vin, l'or est beau

Retrouvez ma chronique complète et illustrée sur aikadeliredelire.com ou en ouvrant le lien suivant :
https://www.aikadeliredelire.com/2023/05/lu-et-approuve-histoire-dun-ogre-derik.html?m=1

De mémoire, tout le monde sait que les ogres sont des géants à l'aspect effrayant se nourrissant de chair humaine. Ce que tout le monde espère toujours, c'est que ce derniers n'existent que dans les contes de fées racontés pour effrayer les enfants pas sages...

Et pourtant, dans cette Histoire vraie, il nous est proposé de faire la connaissance de l'un d'entre eux, réel, vivant et omniprésent de notre paysage industriel, médiatique et peut-être bientôt politique?

Riche de préceptes pour les néophytes en finances, comme moi, avec la pédagogie qu'on lui connait, le Narrateur, fidèle à sa vocation d'ancien Professeur d'économie, nous éclaire de son savoir. de même, il n'hésite pas à papillonner de part et d'autre de sa propre ligne narrative, tantôt côté personnage, tantôt côté lectrice, lecteur.

Moins virulent qu'un pamphlet, moins expéditif qu'une chronique, Histoire d'un ogre, à l'instar de Gargantua de Rabelais au XVIe siècle est un roman satirique dont le but est surtout de démontrer l'emprise de l'Ogre sur notre société laquelle devrait s'inquiéter de savoir "Que restera-t-il quand il aura tout dévoré?".

Plus que l'histoire proprement dite, c'est-à-dire le portrait du personnage et la critique du capitalisme, c'est la dimension littéraire qui m'a plu. La qualité d'écriture, la richesse des figures de style et l'indéniable talent de conteur de l'Académicien.

Ce livre s'inscrit dans le cadre des actualités incandescentes de ces dernier mois.

Bonus: Si vous êtes du genre, quelques confidences et mises en lumière de certaines affaires (pas toutes quand même) vous y attendent.

Bonus bis: le Narrateur vous livre sans compter tous ses bons plans restaurants, psychologues, j'en passe et des meilleures. Si vous êtes à la recherche de recommandations amicales.

+ À lire si vous êtes passionné(e) de propos savants et curieuse ou curieux de faire la connaissance de notre Ogre invisible mais vivace et vorace. Cette curiosité-là vous ouvrira les yeux et vous tendrez mieux l'oreille.

- S'abstenir si vous êtes insensible au genre littéraire en général et aux contes en particulier. Je veux dire par là que vous pouvez exactement retrouver l'équivalent informatif du contenu de ce livre à travers les actualités.



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Ce livre m'a été prêté par mon libraire afin que je le critique. Je connaissais bien évidemment Erik Orsenna mais n'avais jusqu'alors lu qu'un seul de ses livres «  l'exposition coloniale » qui m'avait réjouie à l'époque. J'étais Intéressée par le sujet mais me questionnais tout de même sur les raisons de ce livre au- delà de ce qui est exposé dans les médias par M. Orsenna qui a travaille pour Bolloré. A t il été déçu ? Peu importe me direz-vous... si au départ cette fantaisie, au sens du genre français du 17ème siècle, ce conte m'a déroutée je m'y suis laissée prendre pour une fois refermé me demander : et donc? Pas de grandes révélations, des digressions nombreuses permettant à l'auteur de rappeler son curriculum vitae et ses références culturelles tout en interpelant ses lecteurs et en lâchant quelques confidences personnelles intimes. Je trouve finalement ce livre boursouflé, prétentieux et vain.
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C'est l'Histoire d'un ogre. Ou plutôt de l'enquête de Monsieur Orsenna sur les achats compulsifs de Bolloré.
C'est l'histoire d'une critique d'un auteur qui, à la première personne, nous présentera le portrait d'un monstre sans pitié pour ses proies qui se délecte à tous ses repas et est atteint de la maladie du "toujours plus". Finalement, ce monstre on en voit peu la couleur. On passe assez rapidement sur le passé de ce dernier et on est ensuite pris dans le dédale de l'enquête du narrateur avec son acolyte Mercedes.
Partant d'une super idée (un conte dans le style ancien sur un homme contemporain), le livre vire au flop tant Orsenna s'auto-congratule et use de la flatterie à tout va de son propre personnage à tel point que c'en devient vite indigeste.
Une histoire, si elle était moins tournée vers le narrateur et plus vers l'objet même du récit et du titre aurait été bien meilleure.
En clair, une déception d'un titre prometteur qui ne vous donne au final pas grand chose sous la dent.
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Vanité quand tu nous tiens.

Erik ORSENNA s'offre un conte. Pas un conte de fées malgré la présence d'un ogre. Un conte moral ? Un conte philosophique ? Trop déroutant pour savoir…

Pour parler vulgairement, il semble vouloir mettre une raclée à Vincent BOLLORE, le jamais nommé (des avocats y ont veillé), le jamais repus, le jamais net et le toujours dangereux, notamment pour la démocratie, depuis qu'il a voulu inscrire à son menu de prédateur vorace médias et moyens de communication. Non mais, Cyril Hanouna, « le plus grand des animateurs », Président de la République ? Qui peut y croire ? Même pas VB puisqu'il a finalement décidé de soutenir Eric Zemmour.

Le monde du pouvoir y est évoqué, ses liens avec les réseaux les plus corrompus et les plus corrupteurs, ainsi que le capitalisme et l'ultra libéralisme, assassins de notre fonctionnement démocratique. Mais rien d'incisif ni de réprobateur.

En bref ça bavarde beaucoup de principes politiques, réalités économiques, inspirations financières, géants du passé, nabots du présent, ça se balade entre avant-hier et aujourd'hui, grandeur et décadence, du jardin des plantes à la Villa Montmorency. Vanité oblige, ça s'offre quelques digressions au sujet de sa grande intelligence, de son CV aux diplômes prestigieux et de ses pratiques sexuelles (et oui, il faut aussi subir le frétillement de son andouille à col roulé).

Erik ORSENNA a la parfaite maîtrise de la belle langue française : le style est allusif, le ton badin, sarcastique, mondain, très parisien, le vocabulaire recherché, parfois désuet et étonnant. Il jongle habilement avec les métaphores, périphrases, hyperboles, litotes et autres euphémismes. L'ironie est sa botte secrète. Mais au final, me semble-t-il, le pamphlet reste aussi léger que le ton.

Son texte pourrait faire merveille, le soir à la veillée, en lecture orale, avec intonations précieuses sur le ton de la fausse confidence… Alors, peut- être, cette « fantaisie » se ferait moins vaine.
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critiques presse (7)
OuestFrance
21 mars 2023
Erik Orsenna déroule dans ce petit livre rythmé toute son érudition d’économiste, sur un ton piquant et enlevé, multipliant les adresses au lecteur.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
LeSoir
07 mars 2023
« Histoire d’un ogre » est une fable qui s’attache à un homme d’affaires français bien connu.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LaCroix
07 mars 2023
Dans un conte empreint d’ironie, Erik Orsenna relate l’itinéraire de Vincent Bolloré depuis ses débuts dans le plastique, jusqu’à ses acquisitions dans les médias et l’édition. Celles-ci nourrissent ses inquiétudes, malgré une admiration passée dont il ne fait pas mention dans son livre.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LaLibreBelgique
03 mars 2023
"Histoire d’un ogre" est un conte qui raconte, sans le nommer, l’ascension de l’homme d’affaires.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
OuestFrance
03 mars 2023
Histoire d’un ogre dépeint, à la manière d’un conte voltairien extrêmement affûté et drolatique, les conquêtes de l’un de ces géants qui « font ventre de tout ». Et son ogre de papier souffre d’une maladie : le toujours plus. Erik Orsenna connaît ses gammes en économie.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Bibliobs
14 février 2023
Dans le conte néo-voltairien « Histoire d’un ogre », l’académicien sans peur et sans reproche décrit l’appétit féroce de Vincent Bolloré, industriel aussi puissant que susceptible.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeMonde
08 février 2023
Dans son livre Histoire d’un ogre, à paraître jeudi 16 février chez Gallimard (176 pages, 18,50 euros), l’écrivain Erik Orsenna s’élève contre Vincent Bolloré. Dans un entretien au Monde, il s’explique sur cette publication qui devrait faire réagir dans le milieu de l’édition.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Comme pour Giscard, la recherche de l'argent était considérée par François Mitterrand comme une activite trop vulgaire pour qui se veut mélange de Jaurès, Clemenceau ET Victor Hugo. De même qu'il n’avait de sa vie jamais touché le volant d'une automobile, se faisant le jour conduire par des amis et la nuit raccompagner par de gentes conductrices, il avait laissé à deux, trois proches la tâche pénible de devenir milliardaires et donc de le dégager des contingences, notamment celle de payer un café : oh pardon, je m'aperçois que je n’ai encore rien emporté ce matin ! Je vous en prie. Président ! Garçon, combien vous doit-on ?
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L'heure était venue de passer à plus complexe : François Mitterrand.

Sur notre balcon, Mercédès scrutait toujours.

— N'oubliez jamais, cher Erik, que les ancêtres de ce Mitterrand fabriquaient du vinaigre. Comme ceux d'ailleurs du psychanalyste Lacan. On doit pouvoir trouver dans cette ascendance le lien entre le plaisir et l’acidité. Chez ces gens-là, on grimace en jouissant. Ou l'inverse.
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Netflix ne l'avouera jamais, mais son équipe dirigeante sait bien sa responsabilité dans le déclin de notre sexualité. Qui va manquer pour une caresse, buccale ou autre, l’ouverture d'une nouvelle série ?
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Dans le règne animal, notre espèce exceptée, la solidarité est bien plus fréquente que la concurrence. Pour se nourrir comme pour résister aux dangers, les bêtes, décidément mal nommées, des plus petites, comme les virus, aux plus grosses, comme les éléphants, se rassemblent, en ruches ou en meutes, s'allient et partagent les tâches comme les repas. En choisissant pour Principe Directeur de nos sociétés la concurrence, la concurrence effrénée, notre espèce s'est trompée. Et nous constatons chaque jour les conséquences de cette terrible erreur. C'est cette concurrence, partout et toujours, qui a déréglé notre planète et son climat. Qui peut nous croire capables de résister à tous ces périls qui montent sans un retour à la solidarité ?
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Telle est, typique et fort bien documentée par la psychiatrie internationale, l'addiction à dévorer. Apprenez qu'elle est plus violente, plus invasive et moins guérissable que toutes les autres maladies du désir, le jeu, le sexe, les drogues, l'alcool, les besoins irrépressibles (poutinien de guerre ou prostatique de pisser), la passion du pouvoir et le fanatisme religieux.
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Au programme :
• Objectif Terre : L'urgence climatique au coeur des réflexions de nos invités, Erik Orsenna, Marion Cotillard, Alain Juppé, Thomas Pesquet ou encore Julian Bugier. • Vivre deux cultures : Quand l'historien Benjamin Stora ou le réalisateur Alexandre Arcady nous ont confié leurs souvenirs d'Algérie, l'exil forcé, le déracinement et leur nouvelle vie en France, à laquelle Enrico Macias n'en finit pas de faire des déclarations d'amour.
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