AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'origine de nos amours (43)

-Un intransigeant est une personne qui refuse les concessions.
-Et qu' est-ce qu'une concession ?
-Abandonner son opinion. Admettre que l'autre a raison
-Donc maman, qui refuse les concessions, est le féminin d'intransigeant.
-Tu as tout compris.
-Donc tu lis -L'Intransigeant- pour mieux comprendre maman. (p.147)
Commenter  J’apprécie          90
Depuis l’enfance, mon père avait l’habitude de ces ricanements : Parisien, tête de chien, Parigot, tête de veau, à cheval sur un maquereau dans la baie de Concarneau, et autres comptines de la même délicatesse.
Commenter  J’apprécie          90
La grande lumière de l'été refusait de baisser. Si cette lumière avait été musique, on aurait dit qu'elle tenait la note.
Commenter  J’apprécie          60
..je ne voyais que le sourire de Nathalie...Pourquoi, mais pourquoi ce sourire s'en était-il si vite allé ? A l'évidence, c'est à la poursuite de ce sourire qu'elle était partie. Sans doute les femmes ne vous quittent que pour cela. Pas pour un autre homme. Pour tenter de retrouver ailleurs un sourire qui les a fuies.
Commenter  J’apprécie          60
Et puis un jour, j'avais vingt-huit ans, lui cinquante, nous avons divorcé la même semaine.
Je suis parti seul me refaire une santé dans notre Ile de Brehat. Pour retrouver des forces,
Rien ne vaut la proximité de la mer. Peut-être parce que toute vie vient d'elle. Il doit nous rester
une très lointaine mémoire de cette énergie première.
Commenter  J’apprécie          60
Isabelle et moi n'arrêtions pas de nous déchirer. Aucune confiance n'était née entre nous. Une peur perpétuelle et réciproque la rongeait. Et pourtant l'origine de notre amour demeurait , intacte, cette mystérieuse nécessité d'être l'un à l'autre. Une origine sans doute venue de notre passion commune pour l'Afrique. Ou de notre passion commune pour le Savoir. Ou de notre passion commune pour la Liberté. Ou de toutes ces passions réunies. Et de l'accord, grain par grain, de nos deux peaux. Nous la sentions en nous, incontestable, cette origine. Parfois très proche, il suffirait d'un rien pour y acquiescer. Parfois lointaine, imperceptible, à deux doigts de disparaître, à jamais. (p. 169)
Commenter  J’apprécie          50
-Pour un romancier, le mensonge est une obligation, non ? Ce serait la vérité la faute professionnelle. (p. 212)
Commenter  J’apprécie          40
Mon père est un héros.
Personne ne m’arrachera du cœur cette conviction. D’accord, il ne fut pas résistant. D’accord, il ne fit sauter aucun train. D’accord, il s’est engagé un peu tard, alors que le Second Conflit Mondial venait de finir. Mais il avait signé le formulaire avant Hiroshima, avant Nagasaki. Qui pouvait prévoir le double champignon atomique ?
Il a donc failli devenir un soldat de grande valeur. Première preuve de sa nature de héros.
Passons à sa seconde gloire.
Soyons francs : il n’a pas évité seul la conflagration qui faillit plus tard éclater entre les États-Unis et la Russie soviétique, entre le « Monde libre » comme on disait encore et les « lendemains qui chantent », comme on n’osait déjà plus dire. Mais un jeune homme qui, en 1949, décide de reprendre une petite usine d’aimants, cet homme-là est, à l’évidence, un militant de la paix, un apôtre du Rapprochement général, un ennemi convaincu de la Guerre à toutes les températures, chaude ou froide.
Les aimants produits par cette minuscule usine servaient à fabriquer des jouets. Je vais vous expliquer. Soit une figurine de skieur. Vous lui collez sous les chaussures un morceau de métal. Vous le placez sur une étendue blanche parsemée de portes de slalom. Sous la piste se trouve l’aimant. Il vous suffit de le bouger pour entraîner le skieur. De même avec des modèles réduits de voitures ou de motos.
Mon père aurait-il consacré toutes ses forces aux aimants s’ils n’avaient contribué à égayer la jeunesse tout en lui apprenant que le mouvement, c’est la vie ?
Militaire, pacifiste, pédagogue, je vous avais prévenu : mon père fut un héros. (p. 25)
Commenter  J’apprécie          40
Pourquoi ce père avait-il tellement besoin d'histoires ? Tellement besoin de les entendre ? Tellement besoin de les raconter ?
D'ordinaire, les hommes sont plutôt taiseux. Ils croient, les imbéciles, qu'ils n'ont pas de temps à perdre avec les "il était une fois". Et que dire, c'est s'épancher, et que les mots personnels sont comme les larmes: juste bonnes pour les femmes.
Pourquoi chez lui, cette passion du récit ?
L'héritage familial avait sa part. Lorsqu'on descend, comme vous savez, de tellement d'ancêtres latino-américains, on porte dans ses gènes le chromosome du narratif. (p. 238)





Commenter  J’apprécie          30
Les collections de bonheurs minuscules permettent de traverser les passes difficiles.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (305) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Erik Orsenna, presque...

    Erik Orsenna est un pseudonyme ?

    vrai
    faux

    5 questions
    104 lecteurs ont répondu
    Thème : Erik OrsennaCréer un quiz sur ce livre

    {* *}