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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce petit précis de la mondialisation se lit comme un roman : point d'exposé indigeste, mais une série d'histoires exemplaires, et l'on reconnaît ici la patte de l'écrivain. Erik Orsenna est un formidable conteur, un popularisateur, comme il aime se définir.
Les chiffres affolent, bien sûr : 2,6 milliards d'être humains vivent sans système d'évacuation des eaux usées, 25 000 êtres humains meurent chaque jour faute d'eau,dont la moitié sont des enfants. Mais au-delà de ces chiffres alarmants, Erik Orsenna nous parle de l'eau dans tous ses états et du quotidien des différentes populations. L'avenir de l'eau n'est pas un essai théorique, coupé de la réalité. Bien au contraire. C'est en exposant des situations concrètes qu'Erik Orsenna veut nous faire passer son message ; à travers ses mots et ses exemples nombreux, nous comprenons les problèmes complexes qui se nouent autour de l'eau.
Il y a bien sûr les maladies qu'elle véhicule : le choléra fait encore des ravages à Calcutta alors que les solutions existent et sont d'une simplicité désarmante.
L'eau est à l'origine d'inégalités criantes : géographiques et climatiques - quelle chance nous avons de vivre dans un pays au climat tempéré, au relief diversifié, nous qui n'avons jamais eu jusque-là à lutter pour préserver cette ressource ! Mais au-delà ce ces inégalités "naturelles", il y a aussi des contrastes choquants : un habitant de Las Vegas consomme 1000 litres par jour quand aux portes du désert de Namibie la population tente de récupérer l'eau contenue dans l'atmosphère puisqu'il ne tombe que 20 millimètres par an.
Mais l'eau est une arme cruelle aux mains des politiques : partout dans le monde, des fleuves sont détournés pour irriguer les plantations, sans se soucier qu'ils soient taris en arrivant en bout de course et assoiffent les habitants des pays voisins ; pendant les guerres, certains généraux prirent la décision d'inonder des plaines entières et les populations qui vivaient là ; entre Israël et la Palestine, l'eau est devenue l'objet de toutes les tensions.
Et pourtant, l'eau est aussi capable de réunir autour d'elle le meilleur.
Conclusion, cet Avenir de l'eau est passionnant et nous permet de mieux comprendre l'état de notre planète.
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Accessible, passionnant et surtout formateur, ce récit de la situation de l'eau à travers le monde est à mettre entre toutes les mains.
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« L'avenir de l'eau » est le 2ème petit précis de mondialisation d'Erik Orsenna. Cet ouvrage fait suite à « Voyage au pays du coton » mais il est aussi très proche par le sujet et le personnage principal du « Portrait du Gulf Stream »
C'est clair comme de l'eau de roche, Orsenna est un passionné. Il cherche à tout connaître de l'eau.
« Certains passionnés se contentent de la fascination : ils ne font rien pour connaître vraiment l'objet de leur passion. Mais j'avoue que je tiens les passionnés de cette première catégorie pour des paresseux ou, pire, pour des peu confiants. Quelques chose me dit qu'ils redoutent de trop apprendre. Comme ceux qui font l'amour toutes lampes éteintes, ils craignent que trop de lumière n'éteigne leur flamme. »
Il est aussi académicien, c'est dire si sa plume coule de source ! Son humour allège le terrible témoignage.
« J'avais traversé la moitié de la planète pour assister à la pire des sécheresses, et voici qu'il pleuvait. »
Mais il est breton aussi et, bercé la complainte de l'eau salée, il a tellement humé le parfum de la bruine que c'est avec un amour mi-filial, mi-passionnel qu'il nous dévoile les mille et un aspects de ce personnage essentiel à la Vie.
Erik Orsenna nous amène à la rencontre de l'eau à travers temps et continents, des pires sécheresses aux plus cruelles inondations, de la soupe originelle aux problèmes mortels des pollutions et du bouleversement climatique d'aujourd'hui.
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On retrouve avec grand plaisir Erik Orsenna que l'on va suivre dans un tour du monde avec pour thème l'eau ou comment gérer cette ressource essentielle, naturelle, qui reste le lien essentiel avec la vie. Mais dans notre monde moderne, "l'accès à l'eau n'est rien si ne lui est pas joint un réseau d'assainissement". Les pérégrinations de l'auteur vont nous présenter les solutions trouvés dans les pays riches pour maintenir un réseau et continuer d'approvisionner les populations et les pays plus pauvres où tout est à faire. de chaque côté, les initiatives fleurissent, les choix sont nombreux. La solution miracle n'existe malheureusement pas car "apprendre à se répartir l'eau, c'est apprendre à vivre ensemble", et cela reste essentiel pour éviter ce qu'on pourrait qualifier de "guerres de l'eau", menaces à venir si rien n'est fait. En effet, les prévisions laissent envisager des changements climatiques qui, loin d'assécher notre planète, renforceraient les inégalités qui pourraient devenir flagrantes (sécheresse ou graves inondations selon l'endroit).
(...)
Lien : http://book1.canalblog.com/a..
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Raconter la mondialisation et les grands enjeux de ce monde tout en soutenant l'attention d'un lecteur pas toujours avisé, seul Erik Orsenna pouvait le proposer dans un style qui relève du carnet de voyage tout en partageant des rencontres d'acteurs bien ciblées un peu partout dans le monde pour nous apporter un éclairage sur la question de l'eau.
L'eau est 1ère ressource consommée au monde avant le sable. Sans eau liquide, pas de vie, et même si notre planète bleue est recouverte à 70 % par les océans, moins de 1 % de l'eau sur Terre est de l'eau douce et liquide.
Toutes les activités de production de biens du monde ont besoin d'eau et en France, la majorité des industries utilisent une eau de qualité potable, signe caractéristique de notre pays, riche en eau et fort de 5 bassins versants, quand tant de pays se partagent un seul et même bassin versant.
Enjeu géopolitique aussi, l'eau restera une ressource vitale et stratégique. Et comme se plait à le rappeler Erik Orsenna, les bretons ont un rapport particulier à la pluie.
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quand l'économiste est aussi écrivain et voyageur, les rouages de la mondialisation deviennet un plaisr à décrypter;
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Erik Orsenna est à la fois un grand géopoliticien et un grand vulgarisateur et je ne saurais que conseiller à tous (étudiants, préparationnaires, adultes curieux ou pas, ....) de lire ce livre ainsi que Voyage aux pays du coton, qui nous en apprennent beaucoup sur les rouages de la mondialisation, ses conséquences inattendues et lointaines, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Nous sommes les bénéficiaires finaux de la mondialisation, et nos modes de vie influencent et façonnent ceux de milliards d'autres personnes... il est important de s'en rendre compte.
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Après avoir beaucoup aimé Madame Bâ d'Erik Orsenna, j'avais été un peu rafraichie par la suite ( Mali ô Mali) et carrément réservée sur « l'exposition coloniale ».
Dubitative, j'ai attaqué ce « petit précis de mondialisation 2 » (400 pages quand même) d'abord parce que le thème de l'avenir de l'eau m'intéressait. Ensuite pour Erik Orsenna. Excellente surprise : l'auteur m'a réconcilié avec les académiciens, que je trouve parfois autocentrés ou pompeux (je viens du 9-3, c'est peut-être ça).
Erik Orsenna a voyagé durant deux années pour étudier la problématique de l'eau aux quatre coins du monde. Reçu par les plus grands, il n'hésite pas à avouer parfois son manque de connaissances face aux scientifiques. Difficile de lui reprocher ! Son bon sens et son expérience colossale soulèvent pourtant les bonnes questions. La langue bien aiguisée de l'académicien fait merveille face à certains dirigeants, chinois notamment, si certains de leurs choix.
Le récit de ces rencontres est souvent drôle. J'ai parfois eu l'impression de sauter du coq à l'âne. En même temps, ces sauts de puce autour du globe tiennent en haleine.
J'ai particulièrement accroché sur la situation de l'eau dans la région d'Israël et de la Palestine, décrite en 2008 mais toujours d'actualité.
Au final, je me suis replongée dans mes cartes de géographie en me promettant de les retenir.
En résumé, j'ai trouvé ce livre très informatif et agréable à lire.
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erik Orsenna explore encore la réalité de notre monde: la mondialisation. Ici, il s'agît de l'eau.
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