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3,75

sur 177 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
《 Quoi qu'il arrive, ce serait trop tard. 》


Loin de moi l'idée de me vanter, ou même de prétendre avoir le "nez creux" à propos d'auteurs auto-édités, pourtant ces derniers temps je suis tombée sur pas mal de petites perles et pépites (grâce notamment à quelques groupes de lecture sur Facebook), et Régis de James Osmont ne fait bien entendu pas exception.
Au contraire, c'est un véritable coup de coeur pour un récit noir et profondément humain.


Une sale histoire...


« Vingt ans qu'il vivait au bord de ce gouffre. »


Un livre qui sonne terriblement vrai, et qui ne peut laisser indifférent, ce quoi qu'on en pense au final.
Le style de l'auteur est indéniablement original et m'a personnellement beaucoup plu. L'écriture est captivante.
L'ambiance anxiogène et glauque nous étreint dès les toutes premières pages sous une plume dure et poétique à la fois, fluide et dynamique, simplement magnétisante.


Savamment distillés tout au long de l'ouvrage, des extraits de chansons issues de la scène underground, viendront vous offrir une meilleure compréhension de la folie de notre héros.
La bande son du bouquin est juste fabuleuse, je vous la recommande vivement en accompagnement à cette lecture. L'atmosphère ainsi créée saura vous transporter au-delà de l'extraordinaire et de l'impensable, si vous osez franchir le pas car vous n'en sortirez pas totalement indemne.
La possibilité des faits a cela de plus sur une simple fiction, qu'elle nous marque de manière indélébile.
Nombre de citations émaillent également les lignes du texte avec une extrême justesse.


De quoi ça parle en fait...
D'un pauvre hére à l'âme cabossée, stigmatisée par une vie dure et violente - des parents qui n'ont de "parents" que le nom, un viol alors qu'il est encore un adolescent fragile et perturbé... - et un pétage de plombs funeste, mais bien compréhensible, qui changera à jamais la vie de Régis. Vie qu'il passera presqu'entièrement en établissement psychiatrique, jusqu'au jour où...

《 Si c'était ça l'autre côté du miroir, autant le faire voler en éclats... 》


Mon ressenti...
J'ai adoré suivre Régis au fil de ses pérégrinations psychiques, et musicales.
J'ai aimé cet être hors norme, j'ai parfois souri, j'ai souvent eu la larme à l'oeil. J'ai souffert avec lui, haï sa Némésis et je suis sortie de cette lecture irrémédiablement bouleversée.
Je remarque sur d'autres critiques que les interludes sillonnant le récit n'ont pas toujours été appréciés à leur juste valeur. D'après moi, ils sont indispensables, car intrinsèquement lié à la psyché de Régis, et si on y prend suffisamment garde, on s'aperçoit très rapidement de leur absolue nécessité et de l'intimité supplémentaire qu'ils font naître entre Régis et nous.


"Il conservait dans son petit objet en plastique des dizaines d'albums, des centaines de chansons, toujours et uniquement savourées en mode aléatoire. (...) Mine de rien, les textes et les assauts hurlants reflètaient bien souvent son état d'esprit du moment."


Régis est un personnage véritablement hors du commun, un schizophrène psychotique coupable d'un crime atroce certes, mais tellement sensible et humain avant tout, que l'on a d'autres choix que de s'attacher viscéralement à cette créature en souffrance. Ce sera d'ailleurs le principal soucis de Sandrine, son infirmière dévouée - et pas si blasée que ça...

N.B. :《Sandrine》est également le titre du prochain roman de l'écrivain, et la suite logique des sombres mésaventures de ce patient décidemment pas comme les autres.


"Les gens tristes sont toxiques. Leur coeur saigne, leur morve coule ; ils geignent, se répandent en larmes de regret... Et on a naturellement tendance à fuir ce qui est contagieux."


James Osmont nous invite donc à sonder l'âme humaine jusqu'à ses tréfonds abyssaux, au travers de protagonistes haut en couleur tel Régis (et Sandrine évidement), mais pas uniquement... Amine son ami de toujours ; Prédateur, personnage mystérieux ; l'Étudiante obsédante et l'insensible Dr D'Arc font aussi partie de cette ronde angoissante.


"... La culpabilité est parfois la pire des vanités. C'est la prétention de croire qu'on aurait pu faire mieux, du moins autrement... Régis avait simplement fait comme il avait pu, avec ses moyens et sa lucidité tronqués. Comme tout réflexe, celui de survie était irréfléchi."


Mais encore...
La couverture, particulière et réellement suffocante, voire dérangeante et malgré cela, irrésistiblement prégnante, terriblement belle... à l'image de ce thriller psychologique, et l'osmose entre cette dernière, l'histoire et les paroles des chansons est parfaite.


« Et si ça revenait ?...»


Pour finir :
Qui dit coup de coeur dit 5 étoiles bien sûr !


Plus d'infos :
https://www.facebook.com/jamesosmont?fref=ts&__nodl


« Désormais, ils se tairont. »
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Préface :


Régis… Qui est ce ?


Mais encore…
C'est le héros, d'un nouveau livre qui s'appelle «Régis». C'est le premier roman, de James Osmont. C'est un jeune auteur français qui commence.

Mais comment en as-tu entendu parler ?
J'avoue que je ne connais pas du tout, mais c'est qui
alors ? Je l'explique, c'est grâce à mon amie Angie, est-ce que vous la connaissez ? Si Si Si ! Angie découvre toujours des nouveaux auteurs prometteurs et grâce à sa recherche assidue, elle trouve toujours des belles pépites.
… et je le confirme car Régis, est un coup de coeur.
… également James Osmont, qui est un auteur sympathique.

Et la quatrième de couverture ?
Quand on la regarde, je trouve que ça en dit très long. C'est assez spécial, en son genre. Je crois que c'est un peu comme cela, que j'imagine Régis. Il le représente bien et il définit bien dans quelle catégorie que le livre représente.

Passionnant, Troublant, Déstabilisant

J'avoue que j'ai attendu un très bon moment avant de faire ma critique. Quand j'ai refermé la dernière page, je me suis sentie en émoi. Je ne sais pas comment l'expliquer. J'avais un drôle de pressentiment et lorsque j'ai déposé le livre, je me suis sentie toute drôle. Je m'étais imaginé plusieurs scénarios mais en fin du compte quand on suit attentivement l'histoire, c'est dans l'ordre des choses.
Régis est un être dérangeant, complexe et déséquilibré. Lorsqu'on regarde la quatrième de couverture, on s'imagine très bien le personnage. C'est comme si on voit toute la douleur et la noirceur, dans ce corps si frêle et si fragile. On constate que c'est un survivant de la vie, et qu'il fait de son mieux, à travers les événements.



Je mets en garde… Régis c'est un vol plané où le vertige, la suffocation et l'angoisse sont au rendez-vous… et plus que cela… comment le dire…



C'est une belle découverte de 2016 et c'est également un beau coup de coeur, cela va de soi. C'est un livre qui se classe dans la catégorie de livre noir et c'est aussi un thriller psychologique, le lieu se passe dans un hôpital, c'est là que se passe le drame de chaque personnage, qu'on découvre dans son livre.

Mes impressions :
J'en garde une très belle impression, j'avoue c'est un coup de coeur, pour le livre mais également pour le personnage de Régis. C'est difficile de ne pas s'attacher et de ne pas l'aimer, c'est un être tellement à part.
On y rencontre également des personnages-clés, qu'on retrouve aussi dans le deuxième livre. Je prénomme Sandrine, Prédateur qui jouent un rôle déterminant dans la vie de Régis. C'est une histoire noire, qui te touche, qui t'absorbe au fil des pages. Et la fin, c'est difficile de l'exprimer, quand tu ne l'as pas lu. Je crois que l'auteur nous amène sur une pente glissante, dans la santé mentale, dangereuse et tourmentée de Régis et de ses personnages.

Le contenu :
Je découvre une écriture solide, posée et soignée, à travers son premier roman. Il choisit bien ses mots, ses descriptions sont bien précises et imagées. On s'aperçoit qu'une recherche est effectuée, ses personnages sont bien définis, ses lieux sont bien respectés ainsi que le fil conducteur du roman.
Il ne cesse de nous émouvoir, il nous bouscule et il nous fait vivre toutes sortes d'émotions. Il faut bien choisir le moment car il amène des sujets difficiles et qu'ils touchent différents aspects de l'être humain. Il aborde aussi le thème de l'hôpital, autant pour les malades, que les soignants, sur un angle positif ou négatif, tout dépend comment le lecteur peut le percevoir, au travers du livre.
Il contient aussi des passages marquants dont quelques-uns avec le personnage de Sandrine. Suite à cela, il me fait réfléchir aussi dans ma vie personnelle. Il sait tellement bien décrire les scènes, que les images restent à ton esprit même après la lecture terminée.

Qui est James Osmont ?
A part être un auteur, c'est un infirmier en psychiatrie, c'est un passionné également pour la photographie. On peut aussi le découvrir via par facebook messenger, il est disponible pour ses lecteurs. Il est très sympathique et je le remercie pour nos discussions. Je mets le lien ici :

Page Facebook: https://www.facebook.com/josmontphotos/
Son site: http://josmontphotos.jimdo.com/

Et pour finir….
C'est un auteur à découvrir, je ne vous en dis pas plus. La fin m'a beaucoup secouée et Régis est un personnage qui marque. J'avoue que ce n'est pas une lecture facile car ça touche l'être humain. Je mets en garde, tout lecteur, car il continent des passages difficiles, et il faut choisir le bon moment. Je sais, je me répète, mais c'est important. Est-ce qu'il y a un bon moment pour ce genre de lecture ?
Je ne vois pas vraiment de point négatif à dire, le livre se lit bien, les chapitres sont bien écrits, la musique est bien identifiée.
Et pour tout lecteur, qui est amateur de musique, également Régis, qui ne vit plus sans son lecteur, vous allez être servis. James vous réserve toute une musique, à vous faire écouter et qui se retrouve aussi sur you tube.

Et pour vous convaincre…
Son livre est également numérique sur Kobo ou on peut contacter l'auteur également pour avoir les livres papiers. On peut aller voir la critique d'Angie et les autres membres sur Babelio.

*** Prix : Il a gagné le prix pour les petits mots libraire 2017
pour Régis. Catégorie : découverte polar/thriller.

Siabelle
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Ah ce Régis ! Cela faisait un moment que je voulais le découvrir ! C'est chose faite et je n'ai pas été déçue !

La couverture au départ y était pour beaucoup, au passage chapeau l'artiste, car elle est tellement intrigante qu'on ne peut qu'être attiré ! Je me suis prise à imaginer Régis, bien avant d'avoir acheté le livre ! Ce pyjama, ce crâne…. Régis prenait vie dans mon imaginaire et à partir de ce moment là, je ne pensais qu'à lui ! Bon je n'ai résister que quelques jours pour l'acheter, mais je ne me suis lancée dans sa lecture que plusieurs mois après!

Je vous invite à découvrir la bande son que l'auteur a imaginé pour Régis.

Le récit débute au moment des attentats de Paris le 13 novembre 2015, dans cette ambiance morose … Quelques retours en arrière pour nous permettre de découvrir ce personnage torturé, qui devient attachant, même s'il n'est pas un enfant de coeur.

32 ans, a passé presque toute se vie en hôpital psychiatrique. Sous ses dehors d'enfant torturé qui s'évade grâce à la musique et la littérature, il reste néanmoins un être violent et psychotique.

Bizarrement, on s'attache à ce personnage tourmenté. Régis se sent bien seul face à ses démons et ses pulsions…

L'auteur met un point d'honneur à évoquer le rôle du corps soignant dans cet univers psychiatrique, qui pour ne pas sombrer eux-même se doivent de mettre une barrière et se détacher complètement de leur sentiments. On sent bien là, que l'auteur, connait ce milieu et ce domaine, la manière dont il l'évoque est très personnelle et très réaliste.

L'ami intime de Régis est bien le seul être « normal », c'est son ami de longue date avec qui il partage ses goûts musicaux et littéraires.

Au début, j'ai eu du mal à comprendre cette alternance de chapitre et petit à petit la lumière s'est faite et là j'ai compris toute l'horreur des sentiments de Régis, qui n'aspire qu'à se fuir et à fuir son passé. Mais il est constamment remis devant sa maladie, devant les horreurs commises ainsi que les horreurs qu'il a subi par un prédateur, dangereux manipulateur, assoiffé de vengeance…

La noirceur de l'âme humaine est exploitée, explorée, jusqu'au vertige final !

J'ai quitté Régis, toute chamboulée, émue, troublée, bref ce livre ne m'a pas laissé indifférente !

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3è auto-édité lu récemment, 3è découverte grâce à #JeudiAutoEdition, 3è pépite. Et quelle pépite !

Régis, c'est l'histoire d'un malade, d'un psychotique qui vit dans une réalité bien à lui, angoissante, où tout est prétexte à devenir un signe négatif. Regis est enfermé dans un hôpital psychiatrique, depuis plusieurs années, après un passage à l'acte violent. Regis est violent, Régis est fragile, Régis se sent persécuté. C'est d'ailleurs à cause d'un de ses persécuteurs qu'il va basculer de l'équilibre fragile dans lequel il était, jusqu'au point de non retour.

L'écriture de James Osmont est magistrale, réaliste et pourtant parfois poétique, de même que la couverture qui représente parfaitement, pour moi, l'image que Regis pourrait avoir de lui-même et de ses persécuteurs. C'est d'ailleurs la couverture qui m'a accrochée car je la voyais très souvent sur Twitter. On sent que James maîtrise son sujet, néanmoins on n'est pas perdu dans le jargon médical compliqué. Ce livre nous place en tant que lecteur dans la tête de Régis, on vit et on respire à travers sa folie et ses angoisses, à travers son sentiment de persécution. Ce livre est sombre, j'ai senti une sorte de malaise, de voyeurisme parfois, à me retrouver dans la tête de ce malade. Et moi j'aime être une lectrice omnisciente, je veux tout voir, tout comprendre, surtout le pire et le dérangeant.
On se prend d'affection pour lui, parfois, lui pardonnant presque ce pour quoi il a été interné.
Le récit est ponctué de manière très régulière par des citations et extraits musicaux qui ont donné un rythme particulier à la lecture que j'ai beaucoup apprécié, moi qui suis friande de citations. Ça m'a d'ailleurs donné envie d'écouter ces morceaux que je ne connais pas du tout. le travail de recherche a été très important à ce niveau je pense pour l'auteur.

Un roman qui pourrait, selon moi, parfaitement se trouver édité par une maison d'édition.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Première lecture sur ma toute nouvelle liseuse, j'ai téléchargé ce livre au vu des critiques élogieuses présentes sur Babelio.
Et bien j'ai adoré ce livre qui nous fait plonger aux confins de la folie.
On suit Régis mais également son infirmière Sandrine et quelques autres personnages.
L'histoire est ponctuée de références musicales qui rythment le récit.
Le style est original, très haché, mais la lecture reste fluide malgré tout.
Je m'apprête maintenant à lire la suite, Sandrine...
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Faut-il être sain d'esprit ou au contraire avoir un petit côté fêlé soi-même pour ressortir indemne de l'univers de James Osmont?
Entre délires rythmés par du "black metal" écoutés par le héros schizophrène à longueurs de journée, pensées évanescentes et flash back sur des épisodes traumatisants de l'enfance, l'auteur sème avec plaisir le trouble dans l'esprit du lecteur.
Et l'on se demande "où est le Mal?" dans cette histoire très noire tant il semble omniprésent.
Régis, le personnage principal du récit, est un homme schizophrène interné depuis l'adolescence. Il vit dans son monde, en tête à tête avec lui-même (et son autre "moi") depuis de longues années déjà. Et alors que la France est secouée par l'attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015, Régis, lui, est confronté à une autre terreur: le retour de son persécuteur au sein de son unité de soin...
Un récit captivant, dont l'écriture colle parfaitement avec l'univers décrit, parsemé de traductions des paroles de chansons qu'aurait pu écouter Régis (bande-son sur YouTube!) et de citations d'auteurs bien choisies.
A lire pour sortir des lectures "plan-plan"!!!
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Je vous entends déjà, les fans des nuls, penser Regis est un c**. Pourtant je ne crois pas que vous connaissiez Regis, sauf adeptes des mordus de thrillers, car pour le moment Regis n'est pas célèbre. Regis n'est pas un c**, Regis est un fou. Comme on les appelle communément, un barge, un taré, un ouf, un guedin, un psychopathe, ou une personne atteinte de psychose maniaco-dépressive (pour briller en société)

Regis, c'est lui le héros des thrillers qui vous font peur, bienvenue dans son enfer. Mais comme l'enfer, c'est les autres, pas sûr que vous n'y laissiez pas un petit morceau de vous au passage.

James Osmont, soignant en psychiatrie quand il n'écrit pas des bouquins, sait de quoi il parle quand il nous emmène dans le monde de Regis, mais si vous vous attendez à un ouvrage très technique, n'ayez crainte : la vraie force de ce roman, c'est de nous ouvrir les portes d'un monde déroutant, peuplé de cauchemars mais aussi de musique, de poésie, d'images. Un tourbillon dont vous ne sortirez pas indemne, entre beauté et souillures, entre peur et tendresse. Regis, je gage que vous allez l'aimer, le craindre, penser que vous l'avez compris, tout effacer et repartir de zéro. Vous aurez envie de le prendre dans vos bras, mais lui, en a t'il envie ?

Vous l'aurez compris, j'ai trouvé cette lecture fascinante, depuis la couverture du livre, obsédante, jusqu'aux paroles des musiques qui vous trotteront dans la tête et aux mille questions dérangeantes qui se bousculeront dans votre esprit.

A découvrir absolument !
Lien : http://oxybeurresale.canalbl..
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James Osmont est un des premiers auteurs à avoir contacté le blog lors de sa création, pour nous présenter Régis. J'avais été parcourir les premières pages sur le site qu'il nous avait donné et j'avais été très intriguée. Au point où, un an plus tard, quand l'occasion s'est présentée, je n'y ai pas réfléchi à deux fois et j'ai sauté sur les deux premiers tomes de sa trilogie psychiatrique (Régis est le tome 1, Sandrine le deuxième et Dolorès, le troisième, sort début juillet). Je dois également mentionner la sublime mais dérangeante couverture de Régis, qui m'a tout de suite attirée vers ce roman.

L'histoire commence le soir des attentats du 13 novembre 2015. Régis est patient dans un hôpital psychiatrique et voit à la télévision les images du massacre. Il sort tout juste d'une période d'isolement et cette vision du monde ne l'aide pas à se remettre d'aplomb. C'est sans compter sur un autre patient qui le fixe sans cesse et la nouvelle stagiaire. Régis a-t-il une chance de sortir de l'hôpital et de mener une vie normale? le veut-il seulement?

Régis est un personnage extrêmement fort. Pas au sens physique ou mental du terme : en effet, il est plutôt chétif et sa conscience bascule à chaque élément perturbateur dans son quotidien. Ce qui parait comme des détails, de légers changements pour nous, prend des proportions énormes pour Régis et conduit à des conséquences plus graves. L'hôpital psychiatrique est sa maison, son cocon qui le protège du monde et inversement. C'est un protagoniste dont l'histoire nous prend aux tripes. On voudrait se dire que les actes qu'il a commis sont irréparables et impardonnables, qu'il est un monstre et rien d'autre. Mais on ne peut pas. Pas après toute la douleur et la fragilité qu'on ressent chez lui, pas après la découverte de ce qu'il a vécu.

Chaque chapitre porte comme titre une date et une heure pour nous situer dans une chronologie pas toujours linéaire. On suit les pensées du protagoniste, ses réflexions et ses souvenirs. On est entraîné dans la spirale de sa folie. On passe aussi parfois à la perspective de son entourage : Sandrine son infirmière, Amine la seule personne qui vient encore le voir, l'étudiante stagiaire en psychiatrie et le prédateur (ces deux personnages ne sont jamais nommés). Des points de vue qui nous montrent différentes facettes de Régis.

La musique a une place extrêmement importante dans ce livre. Et pas n'importe quelle musique puisque Régis écoute surtout du métal. Ces chansons l'apaisent. Il met toujours son mp3 en mode aléatoire et les chansons qui viennent au hasard semblent toujours inspiré le moment. Les paroles sont retranscrites en français dans le corps du texte, mais les textes originaux en anglais sont disponibles en note de bas de page à chaque fois. L'auteur nous montre toute la beauté et la poésie du métal, et j'ai particulièrement aimé ces références durant ma lecture et l'ambiance qu'elles donnaient à l'ouvrage.

Un livre comme on a rarement l'occasion d'en lire. Un protagoniste qu'on a envie de détester pour ce qu'il a fait, mais qui nous émeut et avec qui on compatit. Une histoire noire, empreinte de démence et d'angoisse, la poésie de la musique métal vient adoucir la dureté de ce récit hors normes.
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Happée, dévorée, envoutée, complètement dedans ! 264 pages avalées en quelques heures en ayant grand peine à lâcher le truc ne fut-ce que pour m'hydrater !

Non sans blague ! C'est rare ! Mais là ... c'est fort !

C'est un thriller, oui, et j'aime ça ! Mais on est bien au-delà du meurtre et de l'enquête qui suit. L'environnement est tout à fait original, le développement a le bon rythme et ... oh joie ... voici un livre rempli de très beaux mots ... Pour moi qui les aime et qui suis de temps en temps affamée de vocabulaire ... là me voilà rassasiée.

La rencontre des deux personnages m'a causé une belle, bonne tension aux tripes, la chute inattendue et parfaitement amenée m'a surprise.

Vraiment merci James Osmont ! ... ça c'est une énorme réussite pour vous et un moment de grâce pour moi ! Avant d'entamer la suite je vais décidément un peu bouger ... sous peine d'être aspirée à nouveau.

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Je viens de finir "Régis" de James Osmont et comment je me sens..... Franchement bouleversée. Cette histoire ne peut pas nous laisser indifférent(e). L'auteur m'a plongé dans un monde dont j'ignore tout : la psychiatrie. Je me suis surprise à ressentir de l'empathie pour Régis qui est atteint d'une maladie psychiatrique et mes sentiments et ressentis ont évolués au fil des chapitres. Il nous effraie, nous touche et nous prend par surprise !!! Les personnages sont, pour certains attachants ou déroutants, et pour d'autres effrayants, angoissants et écoeurants. L'écriture est fluide, simple et ponctuée de textes musicaux ou poétiques.
J'avoue que cette lecture m'a laissé perplexe et par moment mise mal à l'aise mais j'ai beaucoup aimé. Alors merci James Osmont et continuez à écrire vous avez beaucoup de talent.
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