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3,75

sur 177 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Régis.

Je me souviendrai longtemps de ce drôle de livre.

Je parlerai d'un thriller s'il faut des mots pour qualifier cet ouvrage. de poésie romanesque. de musique de la souffrance.

Un anti-héros malade.

Régis.

Malade mental. Mental malade.

Je n'ai jamais rien lu de tel. Déstabilisant au départ puis on part pour un sacré voyage psychiatrique.

Nous pénétrons la tête de Régis et lisons/ressentons le mal-être du héros et sa perception « malade » du monde qui l'entoure.

Régis aime les mots et ça se voit. La lecture au début peut paraître exigeante car le vocabulaire est riche, précis, parfois technique.

Un mot sur le jusqu'auboutisme de l'auteur. Autoédité, il pousse le vice à proposer sur youtube une playlist musicale en complète adéquation avec son histoire. Une manière d'entrer encore plus profondément dans les méandres de l'esprit de Régis. La couverture est juste également parfaitement choisie, oeuvre inquiétante de Laurent Fièvre.

A croire que les maisons d'édition traditionnelles ont peu d'oser le talent. Moi, perso, je me suis acheté déjà acheté les deux derniers tomes de cette trilogie si puissamment débutée.

Il m'aura manqué une lueur d'espoir. C'est noir, très noir.

Mais on parle là d'une oeuvre.

Une vraie.
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Un roman assez atypique. Pour différentes raisons.

Tout d'abord parce qu'il est auto édité . Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi les maisons d'édition n'ont pas été réceptives (cela dit l'auteur a peut -être oublié de leur envoyé son roman - je blague-). du coup la mise en page est assez particulière. J'avoue que cela m'a dérangé au début de ma lecture mais c'est vite passé.

Ensuite la façon de suivre Régis tout au long du roman avec l'appui des chansons traduites . Il est incontestable qu'il faut lire ce roman en musique.. et bien sur la discographie de l'auteur . J'ai donc rarement lu devant mon ordinateur mais cette fois-ci cela a été le cas. Et en plus d'avoir découvert un bon roman, j'ai également découvert de bons artistes.

Le monde de Régis est assez particulier..il serait difficile d'en être autrement quand on a passé plus de la moitié de sa vie en HP. Mais c'est surtout la façon d'écrire de l'auteur qui est exceptionnelle car il nous pousse en immersion dans ce monde.. on a réellement l'impressiond 'être dans la tête de Régis avec ses questionnements, ce sentiment d'oppression (une tête trop petite pour contenir tout ce monde). La façon d'explicité le pourquoi du comment avec le prédateur.

J'ai adoré la couverture qui en dit long. Ce qui est dommage pour moi c'est de ne pas en connaître l'auteur.
Mais revenons à la couverture : elle me fait juste penser à un mort en sursis.. mais est ce vraiment le cas? Pour le savoir il faudra lire le roman ;)
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"Spleen
Pluie du coeur
Le tourment brouille mes heures
Spleen
Quand vient le soir
Les fantômes de la nuit tissent mon histoire"

L'histoire de Régis est sombre, torturée, triste, violente. Pathétique aussi car elle émeut. Comment ne pas imaginer qu'elle n'est peut-être que le reflet du quotidien de patients réels.
Régis est un homme enfermé dans sa douleur, dans sa maladie suite à de multiples traumatismes. Nous découvrons dans ce roman son quotidien cyclique, avec ses temps calmes, ses délires, ses chutes et rechutes mais également ses craintes, sa folie et ses angoisses irrationnelles.
D'un ton juste, sans jamais tomber dans la facilité, le texte est simple et riche à la fois. Les citations musicales apportent une touche de poésie et de légèreté qui, comme pour le héros éponyme, sont une bouffée d'oxygène pour le lecteur.

James Osmont nous offre une histoire, qu'elle nous plaise ou non, qui marque.
Et c'est bien là, la marque d'un grand roman.
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A travers un récit littéraire à la fois poétique et réel, nous suivons Régis, patient d'un HP et Sandrine, infirmière spécialisée.

Avec Régis, nous découvrons la maladie en nous infiltrant avec un réalisme incroyable dans sa maladie, sa vie en institution psychiatrique. Il nous accompagne dans son mal être quotidien parsemé de rares moments de bonheur et surtout ses voix intérieures... Il nous montre la difficulté de soutenir le regard des autres, la cruauté envers la maladie et la compréhension de ce qui l'entoure.

Avec Sandrine, nous découvrons une infirmière d'un professionnalisme à tout épreuve (ou pas) et passionnée par son métier. Qui peut en effet dire de nos jours, que son métier est un métier par vocation et non "alimentaire"? Elle nous montre à travers cette histoire la grande difficulté à allier métier et vie privé. Quand on est soignant, l'affectif rentre immanquablement en jeu même si cela ne le devrais pas. Mais n'est ce pas humain ?

Une belle description de la mise en place des traitements et d'aide au retour de socialisation avec une équipe pluridisciplinaire, l'encadrement dans les murs de l'HP, les problèmes liés aux permissions , aux fugues... Étant moi même confrontée un peu tous les jours dans mon travail à ce genre de situation (j'ai même eu la chance de le vivre de l'intérieur pendant un peu plus de 7 ans dans un grand hôpital psychiatrique), je peux vous dire que James Osmont nous emmène dans la tête de ces personnages avec une justesse incroyable et une écriture mélodieuse qui nous transperce d'humanité. Je n'imaginais pas non plus une telle fin qui sonne au final très bien avec le contexte.

Je vais rapidement me procurer les tomes 2 et 3, soyez en sûre !
Lien : https://www.facebook.com/cel..
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Je trouve qu'il y a une belle qualité littéraire, une bonne culture générale, l'écriture est soignée et le milieu de la psychiatrie et de la maladie mentale y est décrit de façon très experte et réaliste.
Je voie davantage ce livre comme un roman/documentaire/témoignage du monde psychiatrique, qui plus est très engagé ! J'ai eu l'impression que l'auteur voulait faire passer un message au public. Pour ceux qui font partie du milieu soignant, il est aisé de s'y retrouver dans la description du milieu médical et de son fonctionnement mais je serais curieuse néanmoins de savoir comment des lecteurs qui ne connaissent pas du tout ce milieu comprennent certain passage du roman. Je pense que comme chaque livre on l'aborde d'une façon très personnel.

Une fois que l'on a lu l'histoire de Régis, on s'aperçoit que le choix de la couverture (même si elle peut faire peur) est très judicieuse et réaliste !

Le quotidien des soignants à travers, notamment, le personnage de Sandrine y est bien décris mais j'aurais aimé en savoir plus sur elle, je me demande d'ailleurs si il n'y a pas un peu de Sandrine en l'auteur ? ( j'attends donc le Tome 2 ! ). On remarque également la différence qu'il peut y avoir entre être un soignant et un médecin, la façon d'appréhender les malades n'est pas la même. On m'a toujours dis un soignant est toujours du côté du malade ! Et cela on le retrouve très bien dans le récit.
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Etrange roman que cette plongée dans le milieu psychiatrique. Régis est malade et alterne les périodes d'isolement sous camisole chimique, avec des périodes plus sereines au sein de l'hôpital. le roman commence au moment des attentats de Paris le 13 novembre 2015 dans l'ambiance morose dont on se souvient, et se déroule, avec quelques retours-arrière nécessaires à sur quelques semaines. Rythmée par des citations musicales, cette intrigue est très prenante et l'on s'attache très vite à ce personnage même s'il n'est pas un ange. Deux alliés l'accompagnent. D'une part Sandrine, sa soignante, et l'on découvre toute l'ambigüité du rôle ingrat de ces infirmiers qui, pour survivre, doivent se détacher. D'autre part Amine, son ami de jeunesse, avec lequel il partage ses goûts pour la musique et la littérature. Face à eux un médecin qui rechigne à prendre ses responsabilités et un prédateur, dangereux manipulateur, assoiffé de vengeance. Tout ce petit monde constitue les repères de Régis, confronté à ses pulsions, au hasard de la rencontre avec une étudiante, en stage à l'hôpital.
L'auteur connaît bien ce milieu pour exercer le même métier que Sandrine. C'est avec force de réalisme qu'il nous malmène donc au cours de ce premier roman et quand il dit qu'il vient de mettre le mot fin sur son deuxième ouvrage on se dit que l'on va guetter son actualité pour ne rien rater !
Merci James Osmont d'avoir fait la promotion de votre roman faute de quoi on serait sans doute passé à côté de cette pépite !
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J'ai lu ce roman grâce à James Osmont qui m'a proposé de le lire, ce n'est pas un livre dont j'ai l'habitude d'en lire mais j'ai accepter, parce j'aime la découverte, et ici encore je ne suis pas déçue!
Alors un grand merci à toi James, puisque je sais que tu vas passer par ici!

La première chose que j'ai envie de souligner, c'est la couverture, je la trouve vraiment belle, elle dégage des émotions que l'on retrouve tout au long du roman. sur cette couverture je trouve que l'on voit avant tout un personnage portant un lourd fardeau, un personnage profondément mal, mais aussi cet univers sombre qui l'entoure, et qui semble le retenir prisonnier. C'est une couverture qui selon moi, donne très envie de découvrir Régis, autant l'histoire que le personnage.

Lorsque l'on se lance dans la lecture de ce roman un peu noir, on y découvre vite un trentenaire bien particulier, cet homme, que l'on nomme Régis, est interné à l'hôpital psychiatrique, et c'est un personnage bien complexe, il est réaliste, intriguant, dérangeant, surprenant et même attachant! Je m'arrête là en terme d'adjectifs le décrivant, mais il y aurait encore bien plus à dire, même si j'avoue que mettre des mots sur ce que j'ai ressentie au long de ma lecture n'est pas si simple.

Dans ce roman, James Osmont nous montre l'envers du décor et nous offre une immersion totale dans le monde de la psychiatrie, au service d'une histoire touchante et émouvante.
D'un chapitre à l'autre et ce sur 264 pages, on suit l'histoire de Régis, on l'accompagne dans un épisode de sa vie, et c'est une magnifique expérience, grâce à ce roman, on prend conscience de nombreuses choses, notamment à propos de la psychiatrie.
A travers Régis, on comprend que Régis et ses semblables sont en proie à un véritable mal qui les ronge, et on les voit d'un autre oeil, le temps d'un roman, nous partageons avec eux une infime partit de leur univers oppressant.

La plume de James Osmont se prête parfaitement au jeu, un style à la fois délicat, poétique et marquant, il fait d'un monde sombre et dérangeant, une histoire captivante, puisque l'intrigue de ce roman est également très bonne, on fait la connaissance de divers personnages étroitement liés à la psychiatrie; infirmière, docteur, patients, ou encore la famille de Régis, bien détestable d'ailleurs.

Même si Régis n'est pas toujours très bien intentionné et tourmenté, je me suis attachée à lui, j'ai détesté ceux qui lui voulaient du mal, car la vie est déjà assez triste pour lui, alors nul besoin de la rendre encore plus douloureuse. J'ai beaucoup aimé sa psychologie, il a une vision de ce qui l'entoure qui lui est propre. J'ai aussi apprécier son rapport à la musique, moyen incontestable d'évasion, nous retrouvons même les paroles de différentes musiques, essentiellement des textes poétiques en lien avec l'histoire et l'état d'esprit de Régis.

Pour conclure, ce roman réaliste est très riche en émotions, c'est un livre surprenant dévoilant ce que notre société ignore et vous n'en sortirez pas indemne, je recommande Régis à tout le monde, car il peut plaire à n'importe qui.

Lien : http://les-lectures-de-melan..
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Une immersion vertigineuse dans l'univers de l'hôpital psychiatrique et si particulier de ceux qu'on qualifie de «  malades » et de ceux qu'on qualifie de «  soignants ». Des soignants qui bien souvent sont des «  soi- niant » et qui possèdent les mêmes douleurs, les mêmes angoisses et les mêmes tortures que leurs patients. L'oeuvre est poétique, cruelle comme peut être la vie. La plongée dans la psyché de Régis qu'on qualifie de «  malade » nous révèle souvent la vérité sur la vie, sur notre vie.... Un roman surprenant, pas vraiment un thriller, pas vraiment une étude sociale, pas vraiment de la poésie... Un roman stupéfiant et cruel comme le sont souvent nos existences de gens dits «  normaux ». Je ne suis pas prête d'oublier Rex, rex, Regis....
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Que de bons auteurs auto édités cette année. James osmont en fait partie.
Il est sur que "regis"n est pas un roman pour nous donner la banane,mais l auteur nous ouvre les yeux sur la triste réalité de ces maladies psy d'où il edt dur de s'en sortir.
On souffre afec régis jusqu'à la dernière ligne.
Très belle découverte.
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Le billet de Nadia
Le quotidien de Régis , la trentaine , interné en hôpital psychiatrique . Les promenades dans le  parc , ses repas , les médicaments , l'encadrement médical.
Que j'ai été chamboulée ! émue! à la lecture de "Régis". C'est une histoire bouleversante , avec un fond de thriller puisque dés les premières pages on sait qu'un événement va se produire .. ça monte crescendo dans un univers très particulier inconnu pour la plupart d'entre nous.
 Régis nous accueille dans sa tête , dans son psychisme  , c'est émouvant , dérangeant , bouleversant et ça peut mettre le lecteur mal à l'aise quelques fois. Il nous raconte son histoire , son parcours jusqu'à sa détention en psychiatrie.  Le lecteur "vit" l'hôpital psychiatrique au quotidien , ses dysfonctionnements , ses règles , son personnel médical. 
 
 Dans une unité de lieu  principale comme un hôpital psychiatrique , avec un héros au passé plus que sanglant , James Osmont  fait  de cette histoire un livre qui laissera son emprunte en chacun de nous (je l'espère)  . Il subsiste après la lecture  toute la compassion,  l'empathie pour "Régis" . 
C'est une lecture qui vous laisse pantois , parce que c'est dur tout en étant poétique , les mots sont choisis , l'écriture exigeante. Et il m'arrive souvent de penser à Régis ...
A noter : La formidable oeuvre de Laurent Fièvre en couverture .
Lien : https://collectifpolar.com/
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